Une Grande Dame, intemporelle et follement moderne à la fois
Mots : Servane Calmant
Photos : La Mamounia
En 2023, La Mamounia aura 100 ans. Ses oliviers, plus de 700 ans. Ce palace de tous les superlatifs, fleuron indépendant de l’hospitalité marocaine, « meilleur hôtel au monde » et … fierté nationale, a élégamment surmonté les stigmates du temps. Mieux : une rénovation de ses nombreux espaces de convivialité, opérée il y a peu, avant le confinement, montre le souhait du mythique palais marrakchi de rester ancré dans l’histoire orientale, tout en vivant avec son temps.
La Mamounia vient à nouveau d’être élue « Meilleur hôtel au monde et Meilleur hôtel en Afrique » par le magazine Conde Nast Traveler, et son Directeur Général, Pierre Jochem, sacré, en juillet dernier, « Meilleur DG d’hôtel indépendant au monde » par Hotels Magazine. C’est dire l’excellence de ce palace de Marrakech qui a vu le jour dans les années folles. C’est dire aussi toute la passion et la fierté qui animent pas moins de 650 personnes qui travaillent, au quotidien, à faire de La Manounia, bien plus qu’un hôtel de luxe, un hôtel de légende ! Tous les grands de ce monde y ont séjourné, à commencer par Winston Churchill, qui a d’ailleurs donné son nom au bar à champagne et caviar du palace éternel, soit huit places très convoitées dans un décor luxueux d’ancien wagon de train, qui n’est pas sans rappeler l’appartenance du 5 étoiles à l’Office national des chemins de fer marocain. Tous les grands s’y sont prélassés, disions-nous, à l’instar de Franklin Roosevelt, Charlie Chaplin, Edith Piaf, Alfred Hitchcock (qui y tourna des scènes de « L’Homme qui en savait trop »), Orson Welles, Nicole Kidman, Alain Delon, Jean-Paul Belmondo, Catherine Deneuve… Yves Saint Laurent, évidemment.
La Mamounia, une invitation à (re)découvrir l’art de vivre au Maroc et l’Art marocain, rien de moins. C’est Lamia El Ghorfi, Directrice de la communication, qui nous sert de guide dans ce somptueux décor, véritable hommage aux mains habiles des métiers traditionnels. Partout, des zelliges verts, couleur de l’Islam, des plâtres naturels ciselés à la main, des plafonds de cèdre marocain sculptés, vingt-huit fontaines (l’eau est source de vie, de fécondité, de prospérité, et la fontaine, le logo de La Mamounia), des murs patinés au tadelakt noir de jais, des moucharabiehs à motifs décoratifs, des voilages, des vitraux arabo-mauresques… Sans taire une somptueuse fresque au plafond du grand salon signée Jacques Majorelle, peintre orientaliste français. Dans le jardin, cactus, agaves, palmiers, oliviers, bougainvillées, lauriers-roses, orangers, bananiers poussent à profusion et sont jalousement entretenus. A table, c’est le homemade qui est à l’honneur : vin, huile d’olive, pain. Quant aux légumes, ils sont cultivés dans le potager de La Mamounia. Même le champagne, fruit d’un partenariat avec Taittinger, porte la signature de la Grande Dame.
Rien n’est laissé au hasard
Dans ce palace marrakchi, rien n’est laissé au hasard. Et surtout pas l’avenir ! Ainsi ces effluves de cèdres et de dattes signés Olivia Jacobetti qui définissent l’identité olfactive de l’hôtel. La communication olfactive, c’est moderne et incroyablement efficace pour transmettre une émotion et fixer un souvenir. Ainsi encore, cette volonté pugnace de regarder devant, sans jamais perdre son âme. « La Mamounia a toujours cherché à conserver un parfait équilibre entre le passé et l’avenir. Elle ne sera jamais hype. Elle n’est pas passéiste, non plus. Mais elle est respectueuse de son passé et vit avec son temps », insiste Lamia El Ghorfi. L’architecte d’intérieur français Jacques Garcia qui a rénové La Mamounia en 2009 a bien compris le message. Le duo de designers français Patrick Jouin et Sanjit Manku, aussi. En 2020, à la demande de Pierre Jochem, DG du palace, le tandem a tout réinventé, sans rien bousculer. A l’exception des chambres et suites, des patios et du spa, La Mamounia a donc fait peau neuve tout en douceur. Nouvelles assisses, nouvelle salle de cinéma pour souligner les liens qui unissent le 7e art et le palace, nouvelles tentes berbères où il fait bon lire ou déjeuner en petit comité, somptueuse oenothèque privatisable – La Mamounia emploie 6 sommeliers dont l’un, âgé de 23 ans, est le plus jeune sommelier du Maroc. Les espaces de restauration ont également été repensés et redessinés. L’Italien est désormais orienté vers les lumineux jardins et le salon de thé Pierre Hermé est bordé de lanternes contemporaines qui constituent l’une des nouvelles signatures de La Mamounia 2022.
A la table du père de la fusion
Pour varier les plaisirs gourmands, La Mamounia invite à découvrir la table marocaine, une offre française avec la carte sucrée et salée de Pierre Hermé et deux restaurants, l’un italien, l’autre asiatique, tous deux confiés au chef Franco-américain Jean-Georges Vongerichten. On a eu le plaisir (le mot n’est point usurpé) de s’installer à chacune des tables. Nos deux préférées ? L’Asiatique (notre coup de cœur) pour un food-sharing délicieusement créatif (chair d’araignée et salade de mangue épicée, crevettes au poivre noir et ananas séché au soleil…) et l’Italien pour ses antipasti revisités (carpaccio de boeuf, beignets de truffe noire et sel de citron vert) et ses pizzas au feu de bois (dont une truffe noire, trois fromages, œuf fermier) à déguster dans une atmosphère de jardin d’hiver. Il va sans dire que le service est à la hauteur du palace : diligent et irréprochable. Poursuivant son parcours glorieux, La Mamouna n’a pas fini de séduire. Ni d’étonner.
A la table du père de la fusion
Pour varier les plaisirs gourmands, La Mamounia invite à découvrir la table marocaine, une offre française avec la carte sucrée et salée de Pierre Hermé et deux restaurants, l’un italien, l’autre asiatique, tous deux confiés au chef Franco-américain Jean-Georges Vongerichten. On a eu le plaisir (le mot n’est point usurpé) de s’installer à chacune des tables. Nos deux préférées ? L’Asiatique (notre coup de cœur) pour un food-sharing délicieusement créatif (chair d’araignée et salade de mangue épicée, crevettes au poivre noir et ananas séché au soleil…) et l’Italien pour ses antipasti revisités (carpaccio de boeuf, beignets de truffe noire et sel de citron vert) et ses pizzas au feu de bois (dont une truffe noire, trois fromages, œuf fermier) à déguster dans une atmosphère de jardin d’hiver. Il va sans dire que le service est à la hauteur du palace : diligent et irréprochable. Poursuivant son parcours glorieux, La Mamouna n’a pas fini de séduire. Ni d’étonner.
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