Tomorrowland Winter
La musique électro unit le monde
Mots : Yves Merens
Photos : Tomorrowland
Pour la troisième fois, Tomorrowland prend ses quartiers d’hiver à l’Alpe d’Huez. Entre flocons et freeride, les festivaliers de nombreux pays vont vibrer aux sons des DJ sets électroniques. Mais savent-ils que cette machine à bonheur est belge ?
Tomorrowland, c’est l’un des plus grands moments de partage de musique électronique au monde. Les chiffres donnent le tournis. En 15 ans, la version historique de ce festival, et celle de l’été, est passée de 10.000 personnes à 600.000 festivaliers, tous venus près d’Anvers, en juillet 2022. Une machine à tubes belgo-belge qui ravit les visiteurs de plus de 200 pays.
Des frères très discrets
Ce sont deux frères, Manu et Michiels Beers qui ont lancé le concept de base à Boon sans cesser de le faire grandir. Aujourd’hui, presque 100 personnes forment l’équipe, toute l’année. Leur dernière trouvaille, c’est Tomorrowland Winter, la version alpine du festival. Mélange de messages d’unité mondiale et de décors fantastiques, cette expérience mettra à nouveau le feu à l’Alpe d’Huez, du 18 au 24 mars prochains.
Pendant le festival, la station française respire et danse électro. La journée, le ski se mêle aux concerts. Le cocktail est bluffant, détonnant. Sortir du téléphérique du Pic Blanc, à 3.300 mètres d’altitude, et tomber nez à nez avec une scène dansante est inoubliable.
Juste le temps de rechausser les planches après la dance, et quelques pistes plus bas, les choses prennent de l’ampleur. A flan de pentes, les scènes se gonflent de milliers de clubbeurs en bottines de ski. « Welcome to Tomrrowland Winter » scande le DJ fraîchement arrivé par les airs, en parapentes. Les drapeaux de nations présentes s’agitent avec frénésie aux pieds de l’énorme statue en neige, taillée pour l’occasion. Jusqu’à 18h, les mixes des meilleurs du monde s’enchaînent.
Le soir, un monde féérique s’anime
Le temps de se changer, vient l’après ski que l’on peut passer dans le village festif construit par les organisateurs à l’Alpe d’Huez. On y boit des bières belges évidemment, mais pas que. La multitude d’échoppes impressionne. Il faut dire que Tomorrowland, c’est une organisation sans faille. Ici, pas d’attente, pas de file, seule règne une ambiance bon enfant avant les concerts du soir. Le grand palais des sports de la station, transformé pour l’occasion en temple du show électro, transporte dans un autre monde, irréel ! Avec danseurs descendants du plafond, scène géante, jeux de lumière somptueux. Tiens, ça tombe bien ce soir, il y a Lost Frequencies qui joue, un autre belge au sommet de son art.
Sur le trajet du retour, on peut encore se plonger dans l’ambiance grâce à la radio de Tomorow, la fameuse « One World Radio », tout en se demandant si l’on vient de rêver ou si tout cela est bien réel. On se pince encore des semaines plus tard. Tomorrowland a placé le made in Belgium au centre du monde électronique.
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