The Wild Jwls
L’irrésistible éclat
Mots : Barbara Wesoly
Photos : Pauline Leclerc
Il aura fallu moins d’un an à la Belgique pour tomber pleinement sous le charme délicat des bijoux de Gaelle Verwest. Un engouement auquel on cède avec joie, tout comme au désir de multiplier ses pièces précieuses et déliées, à nos oreilles comme à nos doigts.
The Wild Jwls dévoile déjà sa troisième collection. Quels sont pour vous les ingrédients derrière ce fulgurant succès ? J’ai toujours aimé partager, créer et nourrir des liens. Ce label, je l’ai conçu pour proposer des modèles à la fois raffinés et accessibles, qui mêleraient les pierres précieuses à l’or 14 carats, moins onéreux qu’un classique 24 cts. Des pièces ayant tous les codes d’élégance de la joaillerie mais que l’on peut s’offrir et associer pour les réinterpréter à l’envie, notamment les bijoux d’oreilles. J’ai eu la chance également d’arriver au moment idéal pour lancer une gamme de piercings en diamants, eux qui se limitaient jusque-là presque exclusivement à de petites pièces fantaisie. J’ai su saisir la balle au bond.
Après le blanc puis le vert, vos bijoux se parent de diamants noirs cet automne. Une pierre que vous appréciez particulièrement ? Chacune d’entre elles trouve une forme de résonance. Le diamant blanc, c’était un fondement, un point de départ à la beauté classique. Le vert, c’est ma couleur de prédilection et l’émeraude symbolise l’amour. Je suis une personne de coups de cœur. Mes créations portent d’ailleurs les noms de mes plus proches, ma fille et ceux qui m’entourent et que j’aime. Et puis le noir, c’est la teinte hivernale par excellence. Et la plus mixte aussi. J’avais déjà conçu une ligne pour teenagers, avec des modèles discrets, jolis et abordables, parfaits pour un premier bijou. Il était cette fois primordial pour moi de créer une ligne non seulement unisexe mais aussi spécifiquement destinée aux hommes, avec notamment le « Charms Pic », une petite pointe destinée à agrémenter la créole « Simon », toute en finesse. Et qui sera rejoint l’été prochain par une gamme de charms en or jaune mais aussi blanc, à combiner ou changer en fonction de son humeur.
L’envie d’évoluer, est-ce justement ce qui vous a poussé à renoncer à ces quinze ans de carrière en tant que représentante dans les domaines des bijoux et des accessoires ? Mon métier m’avait permis de m’entourer au fil des ans de talents fous, tout comme de mettre à l’honneur de superbes marques. Mais à 43 ans, je souhaitais penser enfin à moi et plus uniquement défendre les projets des autres. Ce n’était pas pour autant une décision évidente, plutôt une fameuse prise de risques. J’ai eu un parcours un peu dantesque, semé de multiples embûches. Je suis maman en solo et j’ai mis toute ma vie dans The Wild Jwls, en sachant qu’il était temps de me battre pour moi. Son slogan est d’ailleurs « Time to shine ». Se laisser briller enfin, cela faisait vraiment sens.
Vous continuez malgré tout à développer les collaborations, puisqu’en plus de votre boutique, vos créations sont disponibles dans ces concepts stores bruxellois et liégeois, mais aussi en France, au Luxembourg, en Italie et bientôt à Dubaï. J’ai la conviction qu’il y a assez de place au soleil pour que celui-ci illumine non seulement mon label mais aussi ceux des autres. J’apprécie cette idée d’une mise en lumière commune. C’est l’occasion bien sûr de de présenter mes modèles dans de multiples points de vente, dont j’espère qu’ils ne feront d’ailleurs que continuer de grandir, mais aussi et surtout de défendre une identité belge dont je suis fière. Et puis, The Wild Jwls est profondément liée à celle que je suis. Par son nom déjà, avec ce côté sauvage et franc qui me correspond, mais aussi ce désir de s’entourer pour rayonner ensemble. Cela m’a ainsi amené à demander à mon ami l’artiste Denis Meyers, en collaboration avec le Domaine Primordial, de concevoir le design d’une bougie d’intérieur et qui illustrerait cette nouvelle collection. Et la conception de mes bijoux est aussi porteuse de valeurs.
Ceux-ci sont créés à Anvers puis fabriqués en Inde, au sein d’une entreprise familiale, tandis que mes pierres viennent d’Afrique. Il était impensable pour moi que ce processus ne soit pas éthique et transparent.
Qu’est-ce qui guide l’univers de The Wild Jwls, aujourd’hui comme pour le futur ? La beauté de pièces sans étiquettes ni genres et toujours à prix doux, un crédo indélébile de ma marque. Des modèles pensés comme de petits talismans, prêts à nous accompagner au quotidien mais aussi à traverser les frontières, comme c’est déjà le cas à Paris, Deauville, Saint-Tropez, ou encore Mykonos. Je suis une grande voyageuse et j’aimerais désormais exporter mes créations partout en Europe et aux Etats-Unis. Et puis continuer de me réinventer. Si comme j’aime le dire, aujourd’hui « Black is the new wild », j’ai de nombreux projets. Créer avec des diamants jaunes ou des rubis ou encore imaginer des bracelets en plus des bagues et bijoux d’oreilles. Et faire bril-ler toutes les émotions et personnalités.
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