« The Last Overland »
Le périple 4X4 d’une jeune aventurière tricolore
Mots : Yves Merens
Un des événements majeurs de cette année automobile, c’est l’arrivée en Belgique, après une longue attente, du nouveau Defender. Pour célébrer cette naissance mondiale, Land Rover a permis à huit aventuriers de rallier Londres depuis Singapour avec un très vieux Def’. L’un d’entre eux est une Belge, et fière de l’être. Thérèse-Marie Becker raconte ce périple de 18 000 kilomètres !
Cette expédition, « The Last Overland », ce n’était pas votre coup d’essai ?
« Pas du tout, j’aime ce qui roule, vole, se déplace de façon marrante. J’ai grandi avec des véhicules agricoles. Le 4X4 est arrivé vers moi en fait. J’ai mieux découvert le vrai franchissement tout-terrain dans une expédition en Roumanie, dans les Carpates. Et de fil en aiguille, les gars de « The Last Overland » m’ont contactée. »
« The First Overland » a amené deux Defender de Londres à Singapour en 1955, cette deuxième édition a fait le chemin inverse, 65 ans plus tard avec les mêmes voitures…
« A l’époque, il y avait deux Def’. L’un des deux, appelé Oxford, a été retrouvé sur l’île Sainte-Hélène en 2017. Il était devenu un poulailler ! Il a été rénové pour revenir vers Londres accompagné de deux autres Defender récents. »
Cela a donné 111 jours d’aventures à travers le monde, vous y étiez responsable de la stratégie numérique ?
« Oui, je m’occupais de notre présence sur les réseaux sociaux avec du matériel embarqué. J’étais tout le temps connectée. Pour des raisons de sécurité du matériel, on ne disait pas où nous étions en temps réel mais avec un décalage de deux jours. Ce qui n’était pas évident puisque je devais converser avec les internautes qui eux, avaient des infos datées. Idem pour les nombreux rendez-vous que nous avons du organiser. »
Vous avez aussi conduit, quel est votre meilleur souvenir de ce périple ?
« C’est sans conteste le passage de la Chine « ottomane » au Kirghizistan. Nous avons été bloqués à la frontière pendant 6 heures, avec fouille de nos GSM, etc… Bonjour l’ambiance.
Nous sortions d’une zone désertique chinoise avec des chameaux, puis j’ai roulé sur une plaine kirghize sur une route gelée, mais alors pire que nos routes d’Ardennes non déneigées. Le contraste était saisissant. En plus, Oxford n’a pas de bon phare et pas de chauffage, après l’aridité du désert, ça a été une vraie aventure. Ca s’est terminé de nuit, dans un baraquement au milieu de nulle part, à la James Bond, avec les gardes-frontières qui nous ont offert du yak et de la vodka maison dans des verres à pékèt ! »
Et la vieille dame a tenu la distance malgré ses 65 ans ?
« Ca a été difficile pour elle. Elle a subi de nombreux entretiens. On l’a même rafistolée avec des systèmes D, en lui injectant du gaz de camping. La pauvre Oxford, une de ses roues s’est aussi détachée de l’essieu. Mais elle est arrivée à Londres, en passant par Bruxelles d’ailleurs. »
Cela nous ramène à la Belgique, vous y êtes attachée, allez-vous encore la quitter pour d’autres aventures ?
« Je suis née d’une mère wallonne et d’un père de Diegem et j’ai étudié en Flandres. Plus belge que moi, c’est dur à trouver en effet. Là, je suis en train de préparer une expédition en 4X4 de Monaco à la Roumanie pour aller y faire du parapente et du ski tout en rencontrant des populations en difficulté. »
Bon vent Thérèse-Marie.
Le nouveau Defender, le franchiseur né
Il est enfin là ce nouveau Defender. Beaucoup plus grand, large et haut que son ancêtre, il remplace la légende automobile avec brio et caractère.
Les designers lui ont conféré une allure trapue que l’on identifie immédiatement. Le message est clair, c’est du lourd qui peut grimper aux arbres ! En version courte ou longue, 90 ou 110 comme à l’ancienne, il passe partout grâce à son système Terrain Response2. Un geste sur un bouton et voilà que sa hauteur de caisse, son accélération, ses rapports de boite sont modifiés pour pouvoir traverser les pires bourbiers, les rochers acérés ou les chemins enneigés, entre autres. Il peut même franchir des gués de 90 centimètres de profondeur.
Le tout, et c’est une énorme différence avec l’ancien, dans un confort de siège premium, où s’étalent par exemple de nombreux écrans aux réglages multiples.
Ajoutons une finition exemplaire, une climatisation tri-zones pour le confort de chaque occupant, des sièges chauffants évidemment, et on obtient un engin qui est le fruit de plus de 70 ans d’expérience de Land Rover en matière de franchissement extrême.
A voir aussi dans tous ses états dans le nouveau James Bond, « Mourir peut attendre » qui sort en novembre.
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