La moto préférée des Belges, c’est la BMW R 1250 GS. Alors qu’elle fêtera bientôt son quarantième anniversaire, Be Perfect est parti en balade à son guidon aux pays des Ballons, dans les Hautes-Vosges.

MOTS : YVES MERENS
PHOTOS : DRAWN ME MY TRIP

La BMW R 1250 GS, que tout le monde appelle par son sobriquet, la « GS » est une institution sur deux roues. Inutile de mentionner la marque ou la cylindrée, il faut juste dire « GS », c’est tout !

Avoir « sa » GS, s’est posséder un mythe qui truste depuis de nombreuses années le podium des meilleures ventes de moto en Belgique. Sans ergoter, la GS et sa déclinaison Adventure représentent 5 % du marché des deux roues, soit plus de 1.000 ventes par an chez nous. C’est la toute nouvelle version, bardée de ses coffres et sacs de voyage, qui nous a offert le ticket pour les Vosges. Notre itinéraire nous a fait emprunter la E411, histoire de tester le cruise control de la bête. La suspension en position « road » permet de dérouler le bitume, tranquille, à 120 km/h en attendant les premières routes sinueuses.

Arrivé à la Bresse, à 450 kilomètres de Bruxelles, il est temps de faire une bonne pause. L’apéritif local, le « vin de foin » fleure légèrement le coing, le miel et les pommes-poires, un délice équilibré. On va être bien dans ce pays chaleureux.

Demain, on attaque le massif Vosgien. Et ça tombe bien, le patron de l’hôtel « Les Vallées », Hervé Pierrel, nous guidera avec sa GS millésime 1997. Ils sont comme ça les gens ici, bonhommes et généreux. Vivement demain !

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Tout en rondeur

Pour attaquer les 1.139 mètres du col de la Schlucht, à côté du Hohneck uniquement prononçable en alsacien, on met les réglages moteur et suspension de la GS en position dynamique. Derrière Hervé, l’occasion est belle de comparer les deux motos. La sienne à 20 ans. Moins technologique, elle est aussi moins puissante mais a déjà tous les gènes d’une GS.

Ce modèle a été créé en 1980 par BMW qui voulait offrir une moto routière capable de rouler en tout terrain. D’où son nom de GS pour «Gelände/ Straße », « tout terrain/route » en allemand. Ren- forcé par les victoires au rallye Paris-Dakar de notre compatriote Gaston Rahier au guidon de sa GS de compèt, le succès n’a jamais cessé.

Et en 2020, cela fera 40 ans que ça dure. Vertigineux.

En parlant de vertige, la descente vers Munster nous rappelle que notre 1250 GS est agile comme un félin, même du haut de ses 249 kilos.

« Je préfère la route des Crêtes que le Petit Ballon », nous conseille Hervé. Ok, va pour cette route des sommets qui servait au ravitaillement des troupes américaines sur le front tout proche.

De virage en virage, le paysage des hauteurs se dévoile. Les petites montagnes sont douces, arrondies comme des « Ballons » et abreuvées par des lacs de toutes les couleurs. La GS est dans son élément. Il faut savoir que, depuis 40 ans, la pierre angulaire d’une GS, c’est son moteur. Sans mécaniquer trop, il s’agit d’un moteur bicylindre à plat, ce qui veut dire que les pistons bougent de droite à gauche et pas de haut en bas. D’où les deux « bosses » qui dépassent sur les côtés de la moto. Unique !

Le résultat, c’est une puissance importante, de 136 chevaux, mais ronde et onctueuse. La GS bondit avec souplesse dans les lacets comme les Vosges s’arrondissent en Ballons sauvages.

On enroule les courbes comme si on skiait sur les pistes voisines. Quel bel équilibre en deux roues !

Avant de rentrer, il faut absolument s’arrêter chez les Schickel, à la ferme de la Huss, pour manger un gargantuesque repas « marcaire » typiquement vosgien devant une vue imprenable sur l’Alsace. Belle authenticité, gage de beaux souvenirs dans ce pays chaleureux dédié aux motards.

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