Bruxellois, Liégeois. Je t’aime moi non plus ?  Julien Blaise adore sa cité ardente. Pourtant, il habite et travaille dans la capitale où il recrée son cocon de convivialité typiquement liégeoise.  Président de l’ALTB, il s’active à créer un « pont » sur des axes socio-économiques et culturels entre les deux villes.

MOTS : ARIANE DUFOURNY
PHOTO : ERIC BOUVIER

Julien Blaise, son parcours…

Je suis né en 1982. J’ai fait des études d’ingénieur commercial (HEC ULiège). Ensuite, j’ai bossé dans le monde informatique en tant que consultant. A 30 ans, j’ai eu envie de me réinventer. J’ai suivi Charlotte, qui depuis est devenue mon épouse, à Boston où j’ai fait un break : j’ai étudié à « Harvard Extension School » en cours du soir. Ensuite, j’ai lancé ma boîte « asUgo » qui s’occupe de conseil en stratégie client.

Mon travail ? Mener, diriger une équipe spécialisée dans l’interaction client et aider les entreprises à redéfinir la façon dont elles interagissent avec leurs clients. Nous fournissons une solution technologique pour accompagner également le point de vue technique. Nos clients ? Lampiris Total, IBA, CESI, Sibelga, etc. Hormis mes activités professionnelles, je suis très fier d’être devenu le président de l’ALTB en 2017.

ALTB, la genèse…

L’Association des Liégeois Travaillant à Bruxelles est née il y a 31 ans dans une période difficile pour Liège, tant au niveau économique que politique. L’idée était de s’appuyer sur notre sentiment d’appartenance fort pour échanger des idées, des visions autour du redéploiement de notre cité ardente.

Un message ardent…

Didier Matray, Jean-Guy Lakaye et Jean-Jacques Verdickt, fondateurs de notre association ont rappelé les valeurs d’optimisme et de convivialité qu’ils voulaient véhiculer et qui nous sont chères aujourd’hui encore. « En 1980, se définir comme Liégeois à Bruxelles était comme se définir chauffeur Uber devant une assemblée de taxis ».

Un cercle de réseautage à Bruxelles …

Cette association réunit l’ensemble des forces vives liégeoises développant des activités professionnelles à Bruxelles. Avec la nouvelle présidence et la nouvelle équipe, nous avons voulu rallier à nos forces l’ensemble des acteurs voulant œuvrer à des échanges entre Liège et Bruxelles. Nous voulons créer un « pont » entre la capitale et notre cité ardente sur des axes socio-économiques et culturels, rallier, fédérer et fidéliser tous les porteurs de projets unissant nos deux villes et qui partagent trois valeurs essentielles: Convivialité – Optimisme – Vision.

Les orateurs…

Des politiques dont Didier Reynders, Jean-Claude Marcourt, Daniel Bacquelaine, des entrepreneurs à succès « inspirants » comme Bruno Venanzi, Thomas Mémurlin et Roberto Navarro qui ont lancé « Huggy’s Bar », Renaud Pirotte et François Dethier qui ont créé la bière liégeoise « Curtius », des gens du monde culturel, notamment le peintre Philippe Waxweiler ou encore issus du domaine médical ; le Professeur Jacques Brotchi nous a parlé de la greffe de l’extrême : une tête sur le corps d’un autre. Prochainement, nous recevrons Julien Penders, le fondateur de « Bloomlife », la start-up qui monte dans la Sillicon Valley. On aime les cuisiner à la Liégeoise ! En outre, nous mettons en valeur nos membres. Chaque mois, l’un d’entre eux est mis en « lumière ».

Vos projets futurs…

L’un des nouveaux projets qui nous tient particulièrement à cœur est l’organisation du Gala Liégeois. Une soirée de prestige, portée par des personnalités du monde politique, culturel et entrepreneurial pour mettre à l’honneur les « ponts » entre nos deux villes. Une soirée responsable également, l’entièreté des bénéfices étant reversée à un projet caritatif actif à Bruxelles (Les Docteurs Zinzins en 2018).

La prochaine édition (la deuxième) aura lieu le vendredi 22 mars 2019 au Château Sainte-Anne à Bruxelles.  La date symbolique de l’événement nous a conduit cette année tout naturellement vers l’association V-Europe – Association Belge des Victimes du Terrorisme.

J’avoue avoir été particulièrement interpellé par le témoignage de son cofondateur Philippe Vansteenkiste (frère de victime) : « C’est important que les gens se rendent compte de ce que c’est d’être victime du terrorisme. Être victime de terrorisme, c’est être utilisé comme un outil contre l’État et les valeurs de notre société. Cela implique un processus de reconstruction extrêmement complexe »

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© Eric Charneux