Les trésors d’authenticité d’Axelle delhaye
MOTS : Barbara Wesoly
PHOTOS : Camille Doyen
C’est à proximité de la place Brugmann qu’Axelle Delhaye héberge sa passion des bijoux. Un lieu qui reflète à merveille l’éclectisme lumineux et féminin de sa marque, AXL Jewelry, abritant nouvelles créations comme parures vintages.
A quoi peut-on s’attendre en franchissant les portes de votre boutique ? A y découvrir des pièces anciennes, uniques et riches d’une histoire mais aussi à des modèles issus d’ateliers assez confidentiels des quatre coins du monde, bien souvent artisanaux et réalisés en quantité limitée. A une forme de petite joaillerie, c’est-à-dire une bijouterie précieuse mais restant relativement accessible, accompagnée d’un accueil chaleureux, où l’on se sent comme à la maison, s’installant sur notre canapé pour essayer, se laisser conseiller.
Vous avez étudié la peinture à Firenze, ainsi qu’à La Cambre. Qu’est-ce qui vous a amené à quitter cet univers ? La peinture c’est tellement fort et intense. On se marie avec l’art. J’aurais dû m’y donner pleinement. Je voulais des enfants, une vie de famille et les bijoux me permettaient une autre forme de créativité. J’avais aussi suivi un cursus en antiquariat à Louvain-la-Neuve et j’ai toujours été fascinée par les objets qui ont vécu. Cela leur offre une part de mystère. Et j’ai donc commencé à chiner, il y a une trentaine d’années, d’abord du mobilier, de la décoration, puis des pièces de joaillerie originales et éclectiques, que j’accompagnais de mes propres créations.
Un principe qui demeure encore l’âme d’AXL Jewelry aujourd’hui ? Oui, à mes yeux l’ancien nourrit le contemporain. C’est une vision que je tiens de ma grand-mère, véritable collectionneuse qui possédait énormément de bijoux des années 40-45, typiques de la période de l’art décoratif. J’apprécie particulièrement ceux de l’ère victorienne, mais il peut aussi s’agir de trouvailles des seventies, du 19e siècle ou actuelles. Cela peut être très décoratif ou au contraire particulièrement sobre. Les pièces viennent à moi, me parlent. Et j’aime multiplier les genres comme les inspirations. Il y a aussi ces modèles anciens que des clients m’apportent pour que je leur offre une seconde vie, c’est une autre forme de lien à l’histoire.
Une diversité que vous développez encore en proposant des piercings de luxe et des piercings party ? J’ai en effet débuté ce concept il y a sept ans, à une époque où il était totalement novateur en Europe. Je l’avais découvert à Soho, en rencontrant la créatrice Maria Tash, avec laquelle je collabore encore aujourd’hui. Je vois les piercings et studs comme des bijoux précieux à part entière et c’est finalement devenu l’une de nos spécialités.
Comment s’annonce l’automne chez AXL Jewelry ? Avec pas mal d’éme-raudes et d’or blanc. Un retour de l’argent aussi. Je diversifie en permanence les pierres comme les matières, selon les saisons. J’étudie les tendances, mais je fonctionne surtout à l’instinct. Au coup de cœur aussi. La boutique se compose exclusivement de modèles que j’imaginerais porter.
Imagineriez-vous ouvrir une deuxième boutique ? Non, mais j’aimerais par contre réaliser plus de partenariats avec des pop-ups stores, pour diversifier les lieux. C’est d’ailleurs en préparation, notamment avec une adresse à Anvers. Tout comme pour les créateurs avec lesquels je collabore, il est impor-tant pour moi de favoriser le durable, l’artisanal, les marques plus intimes.
En un mot…
Or ou argent ? Or.
Piercing ou boucle d’oreille ? Piercing.
Pierres colorées ou diamants ? Pierre colorée.
Finesse ou exubérance ? Les deux.
Les deux, impossible de choisir.
Des pièces pour toujours ou changeant au gré des envies ? Changeant au gré des envies.
Votre modèle phare ? Une pièce vintage, des années 60, en corail, désormais interdit, et petits diamants. Elle représente une tête de bélier sculptée. Je ne peux m’empêcher de me demander ce qu’elle représentait et qui était celle à qui elle a appartenu.
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