« Je souhaite offrir aux visiteurs des lieux uniques de rencontre avec l’art » Hubert Bonnet
Mots : Servane Calmant
Photos : DR
Homme d’affaires, collectionneur d’art et mécène, notre compatriote Hubert Bonnet a ouvert deux centres d’art, reflets de sa passion pour l’art minimal et conceptuel international. On connait la Fondation CAB à Bruxelles.
A laquelle répond désormais une seconde entité satellite, le CAB de Saint-Paul-de-Vence ouvert en juin 2021.
Vous êtes souvent sur la route, entre Verbier en Suisse où vous résidez, Bruxelles où vous avez fondé un centre d’art, le CAB, Saint-Paul-de-Vence où vous avez ouvert un deuxième CAB, sans taire les nombreuses foires que vous parcourez en tant que collectionneur, vous sentez-vous citoyen du monde ou belge ? Bruxellois, ma Fondation située près des étangs d’Ixelles est un pôle important dans le circuit d’art de la ville. Et Suisse également. J’y habite depuis 20 ans pour une raison toute simple : je suis un passionné de montagne !
Quel rapport entretenez-vous avec l’art ? Le goût du beau et l’amour du travail des artistes.
Quelle a été le moment le plus fort en émotion de toute votre vie de collectionneur d’art ? Quand j’ai acheté mon premier Alexandre Calder en vente publique, il y a une vingtaine d’années. Et lorsque j’ai présenté à la Fondation CAB à Bruxelles une exposition monographique de Richard Long.
Hubert Bonnet aime l’art, mais surtout l’art minimal et conceptuel. Quel a été le déclic qui vous a fait aimer ce courant ? J’aime la radicalité de ce courant. Mais mon intérêt pour la géométrie, les mathématiques et l’architecture des années 30 et 50, n’est pas étranger à cette passion ! La Fondation CAB à Bruxelles est d’ailleurs établie dans un ancien entrepôt de style Art déco, construit pour l’industrie minière, et restauré par Olivier Dwek. Je souhaitais un lieu qui soit en résonance avec les artistes que nous accueillons, car le CAB se veut avant tout une plateforme d’échange et de rencontre autour de l’art minimal et conceptuel belge et international.
Parlez-moi de l’ouverture récente du CAB à Saint-Paul-de-Vence, dans le sud de la France … Elle est née de la volonté de développer des conversations avec la collection familiale de la Fondation CAB à Bruxelles. Le CAB de Saint-Paul-de-Vence occupe un superbe bâtiment des années 50 rénové par Charles Zana, qui dispose de plusieurs espaces d’exposition. C’est idéal pour présenter la collection permanente de la Fondation (une vingtaine d’œuvres au total issues de la collection d’Hubert Bonnet – nda) et des expositions thématiques plus saisonnières.
Saint-Paul-de-Vence est déjà connue pour la Fondation Marguerite et Aimé Maeght qui abrite l’une des plus importantes collections d’art moderne au monde… Oui, c’est le lieu idéal pour mettre en valeur ma collection privée, partager avec un public aussi large que possible cette passion pour l’art minimal, et avoir une excellente réputation en contribuant également au rayonnement culturel du village.
Vous arpentez toujours autant de foires d’art ? Beaucoup moins qu’avant ! Je me concentre avant tout sur le programme des deux Fondations, pour offrir aux visiteurs un lieu unique de rencontre avec l’art. Je rencontre évidemment beaucoup d’artistes, et de jeunes artistes aussi. Et je travaille également à faire évoluer le CAB comme projet de mécénat.
Quelle est votre journée-type ? De 6h à 7h30 du matin, je fais du sport et je lis la presse ; ensuite, je conduis mes enfants à l’école. Puis, je vais au bureau.
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