Pol Quadens & Vanessa Bruffaerts
Le célèbre designer Pol Quadens et la décoratrice Vanessa Bruffaerts œuvrent depuis deux ans dans un sanctuaire atypique : 155 Espace Deco. Une église reconvertie en loft, atelier, show-room. Un espace reflétant l’âme d’un couple voué à la création et à la décoration. Travailler ensemble mais séparément. Très complémentaires, ils croient à la liberté, la philosophie, la psychologie. Nos prières sont exaucées !
Mots : Ariane Dufourny
© Pol Quadens/155 Espace Déco
Un sanctuaire dédié à la création et à la décoration…
Pol Quadens : J’ai flashé dessus. Ce fut une chapelle provisoire dans l’attente de l’église construite à côté. Durant 30 ans, c’était une salle de sports. Depuis deux ans, j’y ai installé mon atelier de designer et d’artiste.
Vanessa Bruffaerts : Dans mon show-room, je présente des collections de tissus, de papiers peints, de designers. En outre, je présente quelques pièces de Pol mises en situation, rendant son travail plus accessible aux non-initiés de design.
Vivre et travailler au même endroit…
Pol Quadens : J’ai toujours loué des ateliers dans lesquels j’ai créé mes lofts. C’est un concept auquel j’adhère depuis très longtemps pour des raisons pratiques et économiques. Pas de transport, pouvoir se coucher tard, pas devoir se lever trop tôt, ne pas être tenu par des horaires, travailler beaucoup et tout le temps ! Nous ne travaillons pas ensemble mais nous collaborons, nous partageons nos avis, nous discutons de nos projets le soir.
Vanessa Bruffaerts : Ce concept me convient bien. J’aime l’idée de ne pas tout scinder. Nous vivons ensemble, mais chacun à son univers, à ses propres activités, même si elles sont liées. De grandes portes, rarement fermées, marquent les espaces entre mon show-room et l’atelier de Pol.
Leur définition du luxe…
Vanessa Bruffaerts : La liberté est le luxe ultime ! Être mon propre patron, gérer mon temps, exercer mon métier que j’aime.
Pol Quadens : La liberté totale ! De faire, de ne rien faire, quand on veut, pour qui on veut, de changer d’avis.
“ J’ai flashé dessus. Ce fut une chapelle provisoire dans l’attente de l’église construite à côté.
Pol Quadens
Une formation hors norme ! Pol Quadens…
Très travailleur, très intéressé par la philosophie ! J’ai fait des études artistiques à Saint-Luc que je n’ai pas achevées car j’avais l’impression de pouvoir être actif tout de suite. J’ai beaucoup lu : Roland Barthes, Gaston Bachelard, Michel Serres, Bertolt Brecht. Feu le professeur Pierre Sterckx m’a ouvert les yeux sur l’art.
La mécanique, la carrosserie m’intéressant, j’ai ouvert mon premier garage à 20 ans. Durant dix ans, j’ai restauré d’anciennes voitures : Ferrari, Mercedes, Jaguar,… Ma culture m’a rattrapé et ma créativité s’est développée. Les milieux du meuble, de l’art et de la voiture se sont mélangés. Connaissant tous les matériaux, en 1982, j’ai commencé à dessiner des chaises, des tables dans l’atelier que je partageais avec des brocanteurs et des antiquaires du Sablon.
Premières créations et productions d’objets…
En 1987, j’ai créé une étagère à CD que j’ai présentée chez Ligne, Galerie de la Reine. Une réussite commerciale immédiate qui a perduré durant quinze ans. J’en ai vendu plus de cent mille et ma carrière fut lancée. En 1995, un ingénieur des ateliers Donnay m’a fait découvrir la fibre de carbone à partir de laquelle j’ai réalisé la pièce « C06 », une des chaises les plus légères au monde. En 2007, j’ai inclus le Corian® en concevant une gamme de meubles pour les Editions OVO. Depuis 2013, je suis retourné à mes racines en produisant des pièces uniques et des éditions limitées en acier inoxydable. En 2017, j’ai signé l’étagère « Infinity ». En acier inoxydable, entièrement réalisée à la main, elle a nécessité plus de 400 heures de travail.
Adulé par les collectionneurs…
J’ai très vite été repéré par les plus grands collectionneurs de meubles et de design grâce à la Galerie Pierre Bergé & Associés à Bruxelles et à Paris. Grâce aux salles de ventes aux enchères comme Leclere, Artcurial, Cornette de Saint Cyr, je me suis fait connaître dans le monde. Mes pièces ont été achetées par des collectionneurs tels que la famille de Rothschild, Pierre Bergé, Thierry Barbier Mueller, Karl Lagerfeld m’a acheté la chaise « Rocking stool ».
Iconique…
En 2000, j’ai imaginé des chaussures pour femme « Strada », 4 pouces de hauteur, entièrement réalisées à la main en fibre de carbone. Détail révolutionnaire : elles sont hautes mais elles n’ont pas de talons. Madonna a aimé le concept et les a portées lors d’un de ses concerts.
Physique, métaphysique. Son fil conducteur…
Une forme de jusqu’au-boutisme d’essais, de tentatives pour défier une résistance, l’équilibre, la morale ! Nietzschéen, j’aime bousculer les idées reçues et démonter les clichés. Je remets en question la stabilité, le confort, la qualité d’un matériau en créant des objets asymétriques, qui tiennent sur le fil du rasoir.
Art Fair…
Mon agent se charge de placer mes sculptures dans des galeries en Belgique et à l’étranger et de trouver des parcs à sculptures. Vanessa s’occupe de la partie francophone. Elle a placé ma dernière création, « 16 Stones » (4,5 mètres de haut) dans les jardins du Château de Vullieren en Suisse.
Design September
Du 13 au 30 septembre 2018, Vanessa Bruffaerts participe à Design September. A cette occasion, elle présentera le travail de designers belges :
• Les bijoux d’Isabelle Lenfant
• Les sculptures en bronze de Pierre Rulens
• Les créations en design textile de Geneviève Levivier
• Les céramiques de Tristan Philippe (Français installé en Belgique depuis 5 ans)
• Les lampes Tetris d’ Yves Pauwels
Derrière chaque grand homme se cache une femme ! Vanessa Bruffaerts…
Ensemble, nous sommes très complémentaires ! J’ai étudié aux Beaux-Arts de Bruxelles. Pol prône le minimalisme, moi je l’amène à découvrir le monde des couleurs, des matières, des papiers peints, des tapis.
Très sociable, je ne me cantonne pas, dans mon show-room, à montrer mes collections et je fais découvrir à mes clients l’univers de Pol. A ma demande, la table basse « Side cube » sera réalisée en acier laqué en blanc plutôt qu’en inox poli, la rendant moins onéreuse.
Son style…
Des lignes assez sobres, pures et la couleur ! Je me déplace chez mes clients mais ils peuvent également venir dans mon show-room découvrir mon univers qui se constitue de découvertes essentiellement belges.
Son atout…
Dans mon travail de décoratrice, je ne me limite pas à une architecture. Ce qui m’importe est la rencontre avec les gens. Quelles sont leurs attentes ? Est-ce que toute la famille perçoit les choses de la même façon ? Comprendre qui occupe les lieux et en fonction m’adapter sans imposer un style !
Son conseil déco…
Ne pas surcharger, enlever pour épurer.
La vision de son métier…
Enjoliver la vie des gens ! Donner, apporter un plus aux autres ! J’aurais pu choisir la psychologie mais c’est la déco. Finalement, la même démarche !
Sa belgitude, ses coups de cœur…
Dans mes projets, j’aime également proposer les tapis contemporains d’Angelo , les papiers peints Tenue de Ville, le tout sobre porte-serviettes Perspect du jeune créateur Tim Baute, les bibliothèques Flex de Filip Janssens et les lampes AUSTERE de la marque Trizo21.
155 ESPACE DECO
Sur rendez-vous
Avenue Émile Vandervelde, 155 – 1200 Bruxelles
T : 0478/57 11 14
vanessa.bruffaerts@gmail.com
www.polquadens.com
Santos
Un retour remarqué
Cette année, Cartier mise sur la revisite de sa célèbre montre Santos. Elle nous revient dans une version plus contemporaine et plus ludique, sans rien avoir perdu de sa légendaire élégance.
Mots : Magali Eylenbosch
© Cartier
Le 16 avril dernier, Milan a vécu à l’heure de la Santos à l’occasion de son grand lancement européen. La Maison Cartier avait mis les petits plats dans les grands et en a profité pour rappeler la belle histoire d’une montre qui n’a décidément pas ni de faire parler d’elle. Remontons un peu dans le temps. Les premières montres-bracelets pour hommes étaient généralement considérées soit comme des pièces de prestige, soit comme des objets éphémères, un brin efféminés. On n’imaginait pas que tous les messieurs en auraient bientôt une au poignet. Lorsque l’aviateur, Alberto Santos-Dumont confia à son ami, Louis Cartier, qu’il lui était particulièrement difficile de sortir sa montre gousset pour lire l’heure en plein vol, le défi est lancé. En 1904, Louis Cartier crée pour lui l’une des toutes premières montres bracelet, résolument masculine… mais qui sera aussi appréciée par les dames. Un cadran aux angles arrondis, des attaches au galbe harmonieux et ses vis apparentes en feront une montre culte. Dans les années 70/80, elle se démocratise grâce à une version or/acier et s’habille d’un bracelet métal spécialement imaginé pour elle. Aujourd’hui, la Maison a revisité ses lignes dans le plus grand respect de son ADN. Rien de compliqué si l’on considère que le design d’origine était quasi parfait. Les proportions de la lunette ont été revues pour agrandir l’ouverture du cadran et annoncer la présence du bracelet. Pas un, mais deux bracelets… le premier en cuir, le second en métal. Ils sont interchangeables en quelques secondes, sans avoir besoin d’un quelconque outil.
Pierre Rainero, à la tête du style, de l’image et du patrimoine chez Cartier a répondu à nos questions…
Cartier a créé récemment de nouvelles lignes, comme la Drive, mais continue à capitaliser sur ses produits mythiques…
Bien sûr ! Il faut regarder en amont. Quelle a été notre valeur ajoutée dans le monde de l’horlogerie ? Essentiellement la montre de forme ! On l’a introduite dans un monde résolument rond. Et je ne parle pas uniquement d’une montre carrée aux angles arrondis comme la Santos, mais nous avons exploré énormément de formes différentes. Donc, en recréer une, qui soit pertinente et à l’échelle de nos exigences, ça devient assez compliqué. Ça a été le cas de la Ballon Bleu, nouvelle interprétation du rond et l’un de nos plus grands succès. La Drive plait énormément mais n’est disponible que sur bracelet cuir.
L’interchangeabilité des bracelets est-elle devenue une véritable demande de la clientèle ?
C’est une tendance qui a toujours été privilégiée chez Cartier, notamment en joaillerie. La versatilité des portés est au cœur de notre travail. En horlogerie, ce sont des problèmes techniques qui empêchaient de le proposer. Ça pouvait être fait en magasin, mais pas par le client lui-même. À partir du moment où l’innovation suit, il y a une logique à l’offrir. Mais vous avez raison, aujourd’hui, ça fait peut-être d’avantage partie de l’exigence globale du client.
Ça permet également de pro ter à la fois d’une version sportive et d’une version plus élégante…
Ce n’est pas faux. Avant il fallait peut-être d’avantage faire un choix et c’est sans doute ce qui explique aussi que la Santos de 1978 a été un immense succès. Elle permettait déjà de combiner les deux préoccupations. Avoir un produit élégant et sportif. Cette fois nous faisons un pas de plus en ce sens
Cartier
PH Collection
Une créativité hors-norme, un caractère en acier trempé, depuis vingt ans Babette Mourlon Beernaert reflète l’âme de PH Collection, provoquant une émotion intemporelle. Une femme de conviction, étonnante, détonante, passionnante qui aime raconter une histoire suscitant le bien-être de rentrer chez soi.
Mots : Ariane Dufourny
© Caroline Rome / Bruno Malegue / Alexandre Rety
PH, la genèse…
Je n’ai jamais fait les choses en petit ! J’étais antiquaire, je m’occupais de la décoration, je transformais des maisons. Dans les années 90, j’ai été la première de ma corporation à m’apercevoir que l’antiquité était en déclin. J’ai donc ouvert une boutique de déco à Uccle.
En me rendant sur un salon à Paris, j’ai constaté que sur le marché international, les tables contemporaines (hautes ou basses) n’étaient pas représentatives. Ayant un atelier, j’avais la possibilité d’en fabriquer ! Je suis devenue « la spécialiste de la table ». Très vite, j’ai conçu du mobilier qui pouvait parler avec ces tables : des suspensions, des fauteuils, des canapés, des bureaux, des lits, des bibliothèques… J’ai fait naître PH en 1998.
“ UNE TABLE, C’EST L’ÉLÉMENT CONVIVIAL D’UN INTÉRIEUR. ON Y PLEURE, ON Y RIT, TOUT S’Y PASSE !
De la conception à la vente…
Je dessine tout. Ma passion n’est pas de vendre du meuble, c’est la création ! Je travaille différemment des autres : je crée le modèle selon un matériau dans mon usine qui m’inspire, ensuite je m’occupe du plan. Nous travaillons avec des show- rooms de décoration, des architectes, des décorateurs, des hôtels. Nous recevons uniquement sur rendez-vous, du lundi au vendredi. Les particuliers peuvent consulter nos revendeurs sur notre site ou venir au show-room avec leur décorateur a n de découvrir la totalité de la collection PH.
Le mobilier, révélateur de pièces…
Le cachet d’une maison se révèle par la manière dont elle est aménagée, par l’histoire qu’on a envie de raconter. Le mobilier PH est comme un livre que j’écris, une page après l’autre. Je sublime le bien-être en réalisant des objets usuels agréables à regarder.
Les choses en grand…
Dans le visuel, j’ai besoin que les choses soient attirantes à l’œil par leurs modèles, mais aussi par leurs tailles. Je déteste tout ce qui est petit, je ne supporte pas les objets mièvres. J’ai besoin de créer de grandes tables mais elles sont réalisables en différentes tailles. Nous proposons six ou sept mesures « standard ». Par meuble, il existe une douzaine de finitions et dans des tailles différentes. Dans nos ateliers, nous réalisons nos meubles qui sont livrables dans un délai de huit à dix semaines.
Le canapé Nelson n’existe pas en plus petit. De bout à bout, il mesure quatre mètres soixante.
Les règles à respecter afin d’obtenir une pièce harmonieuse…
Paradoxalement, plus une pièce est petite, plus je place de grandes choses.
Si une pièce petite est meublée par de petits objets, vous risquez l’effet « Barbie ». J’ai la conviction qu’une grande table n’encombre pas l’espace et a plus d’allure.
La tendance actuelle…
C’est un éternel recommencement. Dans les coloris, on retrouve les tons naturels (des blancs, des beiges, des écrus, du bois naturel). Les mordorés (cuivre, laiton, cognac) reviennent en force.
“ TRAVAILLER AVEC SES ENFANTS, AUTOUR D’UNE PASSION COMMUNE, EST UN PRIVILÈGE.
PH, le savoir-faire se transmet…
Mon métier est une passion dévorante. J’ai transmis le « virus » à mes deux enfants, Gwendoline et Valéry qui, à présent, travaillent et créent à mes côtés.
Votre définition de la décoration…
Elle n’est pas scolastique. Le terme « déco » est réducteur, je parlerais plutôt d’écriture. Un intérieur désordonné ne permet pas d’avoir de l’ordre dans la tête. J’aime raconter une histoire pour donner aux gens le bien-être de rentrer chez eux.
Votre définition du luxe…
Le luxe est de pouvoir me permettre de faire ce que j’aime, d’avoir la chance que de nombreuses personnes apprécient ce que je crée.
PH collection en un adjectif …
Intemporel ! J’estime qu’une maison doit pouvoir fermer la porte pendant vingt ans, ensuite ouvrir en tenant la route dans la période. Mon style est souvent copié et PH est une source d’inspiration.
PH COLLECTION
Avenue Franklin 9
Z.I. de Wavre Nord – 1300 WavreT: 010/45 32 38
Home's Feeling
Une rénovation parfaite serait-ce une question de feeling ? Depuis 2005, Vincent de Noose et son équipe proposent aux particuliers et aux entreprises son know-how dans le domaine de la rénovation, du parachèvement et de la décoration intérieure. Exit les travaux effrayants ! Keep Calm, on opte pour un habitat sans souci réalisé par des pros !
Mots : Ariane Dufourny
© Alessandro Perta
« Self made man » ! Les atouts de Home’s Feeling…
Je simplifie le processus en prenant l’entièreté du projet en charge. Le client ne doit pas se soucier de gérer divers corps de métier. Entouré d’équipes fixes de sous-traitants et d’indépendants, je suis la personne de contact et de référence garantissant la coordination, le suivi et le respect des délais. Et ce peu importe la taille du projet.
Vos spécialités…
Le parachèvement ! Même si je m’occupe de la coordination de tous les aspects du bâtiment, c’est le parachèvement qui m’amuse le plus. C’est à ce moment-là que les projets prennent vie ! Et peu importe le style, que ce soit l’ambiance des maisons des Hamptons ou les lignes pures d’une maison cubique, le parachèvement est toujours une étape magique ! Je prône l’intégration dans mes projets, je travaille sur des pièces maîtresses et je masque les objets disgracieux.
La réalisation d’un projet…
Je travaille souvent en direct avec mes clients, les premiers échanges me permettent de cibler les attentes et les grandes lignes du projet, après cela je peux créer les espaces, les aménagements et la décoration en m’appuyant sur une modélisation 3D. Une fois le projet abouti, je propose un devis et nous fixons la date de début et de fin des travaux. Je me charge des réunions de chantier, du suivi journalier et de la coordination.
Votre formule « clé sur porte »…
Le client est au centre du projet. On le prend en charge tout au long du processus en l’accompagnant au mieux du premier rendez-vous à la remise des clés lors de la fin du projet. Il ne lui reste que le déménagement à faire.
Une question de feeling…
Le choix des matériaux est un point essentiel dans la définition d’un projet. Nous accompagnons le client chez nos fournisseurs ou nous effectuons des essais sur chantier. Après un temps de réflexion et une première sélection, nous en discutons, nous éliminons une partie et le reste est testé in situ avant le choix final. Un processus assez chouette pour aboutir au bien-être de nos clients.
Vos adresses déco…
Je fais fabriquer beaucoup de mobilier sur mesure par Benoit Denys – L’Erable Rouge – et je travaille aussi très régulièrement avec Wood Fashion qui conçoit et fabrique de très beaux ensembles.
Niveau décoration, les magasins Be Deco (Rhode-Saint-Genèse et Genval) sont riches en inspiration et en création d’intérieur. Une super équipe à votre service ! Je me dois de citer mes fidèles fournisseurs comme Carimar, avec de magnifiques collections de carrelages et une équipe de pro pour vous conseiller, mais aussi le magasin Proshop à Genval avec leur célèbre carte des Couleurs du Temps.
Un clin d’œil également à Florence de chez Modern Comfort Home, à Waterloo, pour ses collections exceptionnelles de quincaillerie décorative et d’accessoires pour la maison.
Tous ces fournisseurs participent activement au bon déroulement d’un projet. Des pros au service des pros !
L’inconnu des travaux qui effrayent !
Votre conseil aux nouveaux acquéreurs…
Le meilleur conseil est de se faire accompagner avant l’acquisition d’une maison par un entrepreneur de confiance. On peut avoir de très mauvaises surprises lors d’une acquisition d’un immobilier sans connaissance du métier. J’ai de nombreux clients qui me demandent de les assister. Souvent, après la visite, ils n’achètent pas le bien parce qu’ils ne se rendaient pas compte de l’ampleur des travaux.
Mon conseil pour l’analyse d’un devis : il faut toujours pouvoir justifier ses prix dans un devis et surtout ils doivent être détaillés par poste et sous poste. Surtout, fuyez les prix ronds ! Enfin, il faut aussi être conscient qu’un beau résultat prend un certain temps.
Votre philosophie…
Il n’y a pas de problème, il n’y a que des solutions !
Trouver le bon entrepreneur….
Le bouche-à-oreille ou Be Perfect !
HOME’S FEELING
T : 0473/973 572
vincentdenoose@gmail.com
www.homesfeeling.be
Patricia Gadisseur
Artiste peintre
A travers sa peinture abstraite, Patricia Gadisseur fixe sur la toile des songes intimes. Fusion Street Art de peinture, de collage et de fragments de mots, l’artiste joue avec les métaphores du souvenir et de l’inconscient nous renvoyant à notre mémoire fragmentaire. Coup de cœur pour sa Joconde « BE PERFECT » revisitée Pop Art.
Mots : Servane Calmant
© Dirk Kerstens/Gaetan Miclotte
Votre parcours artistique…
J’ai étudié à l’Académie des Beaux-Arts de Namur et directement j’ai été attirée par la peinture. J’ai toujours aimé les « murs » mais plus dans la matière abstraite. J’y collais des affiches dans un style très minimaliste, un mélange de couleurs et de matières. Progressivement, j’en suis venue à coller plus d’affiches pour avoir plus un côté vieilli, dans le temps.
Votre technique…
J’utilise des affiches superposées, des neuves, des anciennes, celles que je déchire, que je colle. Je reviens par-dessus avec des écritures et j’y recolle des affiches, une empreinte dans le temps pour que ça paraisse vieux.
Ensuite, j’implante des personnages de la pop, du cinéma ou autres et de BD pour le côté amusant qui interagissent avec l’ensemble. C’est comme des murs extérieurs avec des tags.
Un adjectif décrivant votre style…
« Sexy » malgré le côté abrupt des coulures, des affiches qui se déchirent.
Vos matériaux…
De l’acrylique, de la peinture en bombe. L’effet matière est dû à une succession d’affiches.
Fan du 7ème art…
Oui, d’une certaine époque très glamour. On retrouve notamment dans mes peintures Marlon Brando, Audrey Hepburn, James Dean, Rita Hayworth, Marylin Monroe. Je peins rarement, pour l’instant, un acteur contemporain.
Joconde super Women ! Mona Lisa, votre muse préférée…
Je l’aime beaucoup car on n’a jamais vraiment su qui elle était et a créé la polémique. Finalement, elle aurait pu être n’importe qui. Elle pourrait être Wonder Women, le chanteur de Kiss, … Je lui donne d’autres personnalités, d’autres vies. J’aime beaucoup jouer avec elle !
Mix & Match avec la BD…
Mickey, Minnie, Donald, Grosminet , Betty Boop, Bugs Bunny, Félix le Chat, Superman, Pink Panther, Scooby Doo, Tintin. Pour le côté humoristique !
Comme, la toile « Wanted » marquant le contraste d’Einstein qui était une tête avec Picsou qui aimait tant l’argent.
Une toile, une histoire…
Ça part généralement de rien du tout. Par exemple, j’ai réalisé une de mes toiles suite à une bande-annonce d’un lm de science-fiction qui m’a fait penser à David Bowie qui adorait l’espace et les extra-terrestres. C’était une étoile ! Ensuite, l’effet boule de neige agit. Je trouve le bon papier et le cheminement suit.
Mon inspiration émane aussi d’une pensée, je rêve beaucoup. Des rêves éveillés où je crée de petits scénarios. J’imagine Marylin en sortant de sa loge avec deux cartoons fous amoureux d’elle lui tendant un bouquet.
Si les gens prennent déjà dix secondes de bonheur en regardant une de mes toiles, c’est le but. Chez moi, tout est positif.
PATRICIA GADISSEUR
T : 0474/48 90 34
Patricia.gds@icloud.comGALERIE ART GÉNÉRATION SABLON
Place de la Justice, 5 – 1000 Bruxelles
www.artgeneration.fr
Bozar Restaurant
A la table de Karen Torosyan
Fermez les yeux. Imaginez que vous mangez à la table de Victor Horta. Imaginez ensuite un pâté en croûte au porc noir de Bigorre, canard et foie gras d’oie du Sud-Ouest, tellement parfait que vous hésitez à le trancher. Imaginez le goût d’une gaufre de Bruxelles aux algues, la saveur des cornichons de votre grand-mère et la fraiche acidité d’une mousse à l’oseille. Ouvrez les yeux, vous êtes chez Karen Torosyan, chef artisan cuisinier au Bozar Restaurant.
Mots : Servane Calmant
© Dirk Kerstens/Gaetan Miclotte
Une vaste salle située sur le flanc gauche du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Bozar, Horta ! Exact ! Ce soir les ami.es, on mange dans un lieu d’exception : un restaurant dessiné en 1928 par Victor Horta – carrément !
Le décor est épuré, l’ambiance délicieusement surannée. Et intemporelle à la fois. Popularisés dans les années ’30, les philodendrons aux racines aériennes et feuilles perforées confèrent une touche graphique à la scène. Un détail ? Non, un soucis réel de cohérence. Et de respect. Ainsi, en 2018, quand le studio de conception et atelier de haute maroquinerie bruxellois Niyona réaménage le Jardin d’Hiver si cher à l’architecte belge, il le fait en s’inspirant de cet endroit unique. Résultat : une salle à manger d’une parfaite cohérence, à la franche authenticité, sans chichis, et résolument en dehors des modes. Ca tombe bien : Karen Torosyan se fiche éperdument des diktats de la mode. Ce qui intéresse ce chef belge d’origine arménienne, c’est « être en phase avec lui même ». Le trentenaire étoilé avoue aimer « laisser parler son cœur et sa générosité. Car la cuisine, c’est avant tout le partage». Voilà qui est dit.
“ Je suis le Belge le plus français dans ma cuisine ! KAREN TOROSYAN
Quoi de neuf ?
Février 2018, Karen Torosyan, 38 ans, s’offre le Bozar Brasserie dans lequel il officie depuis 8 ans et en change le nom. Mais continue avec la même équipe. « C’est grâce à eux que j’ai pu faire le grand saut. » Une équipe rodée, soudée, qui s’active silencieusement devant nous, dans cette cuisine ouverte sur une vaste salle où trônent des tables rondes jupées de cuir – on like !
Aura-t-on droit ce soir au pâté en croûte ? C’est le plat signature de Karen. Correction : c’est l’un de ses plats-phares, et sans conteste le plus médiatisé. Faut-il rappeler que le chef est passé maître dans sa confection au point de remporter en 2015 le titre envié de Champion du monde de pâté en croûte ? Le pâté, le voilà, présenté avec une fierté non feinte par Arnaud De Schepper, maître d’hôtel et sommelier. Qui aurait crû s’extasier devant la perfection d’un pâté en croûte ? Porc noir de Bigorre, canard et fois gras d’oie, pistache et poivre frais, chaque bouchée ravit. Comment ce mets, plat patrimonial français, a-t-il pu disparaitre de presque toutes les cartes ? Karen est son sauveur. Normal pour un chef qui se revendique fervent défenseur de la gastronomie française. D’ailleurs, il ne s’en cache pas : « Je suis le Belge le plus français dans ma cuisine !».
L’Aventure (gastronomique), c‘est l’Aventure…
D’origine arménienne, le Belge Karen Torosyan a fait ses armes chez Jean-Pierre Bruneau et Pascal Devalkeneer, avant de rencontrer David Martin, chef étoilé de La Paix…
2010 : David Martin crée Bozar Brasserie et propulse Karen au rang de chef.
2015 : Karen devient Champion du monde de pâté en croûte.
2017 : L’étoile Michelin attribué à Bozar Brasserie couronne son talent.
2017 : Deux récompenses : 16/20 au Gault & Millau et titre du Meilleur artisan-cuisinier de l’année sur le blason de Bozar Brasserie.
FÉVRIER 2018 : Karen Torosyan s’offre Bozar Brasserie où il of cie et en change le nom : Bozar Restaurant.
Les incontournables (parmi d’autres !)
Handmade évidemment ! Pour la petite anecdote, la cuisine de production du Bozar Restaurant à la taille de la salle. Pas question de transiger avec la qualité des produits !
Il constitue une première mise en bouche : le petit chou à la crème de parmesan. Un véritable péché mignon.
On la recommande vivement : l’huître Gillardeau n°3 à peine raidie, escortée de quelques grains de caviar, servie avec une gaufre de Bruxelles aux algues – quelle gourmandise !
Il nous a envoyé au 7e ciel gastronomique : le fameux pâté en croûte du maître, aussi bon que beau, croquant et moelleux à la fois, agrémenté d’un cornichon et d’un pickles de légumes. Saisissant jeu de saveurs et textures.
Ils ont ravi notre palais : le maquereau mariné aux agrumes, brousse de brebis, jus à l’oseille, délicat et parfumé. La volaille ô combien goûteuse simplement escortée de légumes de saison.
On a carrément demandé pour vous la recette au chef ( cf. p 10 ) : l’anguille au vert.
On y retournera pour goûter : le lapin à la Kriek, la côte de boeuf Holstein rôtie au four Josper et l’éclair à la vanille bourbon praliné noisette – ce soir là, désolée, mais on a déclaré forfait pour le dessert, la faute au généreux et ô combien savoureux pâté en croûte !
BOZAR RESTAURANT
Ouvert midi et soir du mardi au vendredi ainsi que le samedi soir.
Rue Baron Horta 3 – 1000 Bruxelles T : 02/503 00 00
Michel Penneman
Une renommée mondiale, un talent hors norme !
Michel Penneman, architecte d’intérieur et designer bruxellois n’a pas fini de nous surprendre ! Il habille ses réalisations comme on raconte une histoire. Un peu, à la folie, passionnément. Sa force ? La lumière ! Son violon d’Ingres ? Les hôtels conceptuels : Le White, Le Pantone, Le Vintage, Le Zoom, Le Yadoya, Le Hygge.
Mots : Ariane Dufourny
© Nathalie Gabay/Jan Verlinde
Les nouveaux projets en cours…
Outre les maisons et appartements que nous aménageons, nous avons réalisé deux pop-up stores, un à Bruxelles et un à Paris. Nous rénovons le restaurant du « Rob » à Woluwé, nous terminons un centre de Yoga à côté de Lille, nous commençons un projet à côté de la Place des Vosges à Paris…
Après avoir créé le bar haut perché « Là-Haut Viage », nous allons entamer la rénovation du « Viage Theatre », logé au cœur du Casino de Bruxelles. Ce vaste espace peut recevoir jusqu’à 800 personnes, un beau défi. Pas mal de stars sont passées par là, dont Prince et Coldplay.
Une équipe de designers multiculturelle, un vrai plus…
Je suis entouré d’un Japonais, d’une Iranienne et de deux Belges : Jun Gobron, Homa Iman, Zoé Dellicour et Olivier De Cubber.
C’est très intéressant de travailler avec des personnes de cultures différentes et de surcroît plus jeunes que moi. Ils m’amènent un bol d’air frais, c’est une force !
L’architecture sociale…
La cohabitation me paraît tellement logique. Lorsque c’est bien conçu, vivre en communauté est vraiment génial ! Pour « Ikoab », nous allons réaliser plusieurs appartements avec cuisine, buanderie et salon communs, façon fun et légèrement déjantée.
De l’idée au croquis, votre inspiration…
Je lis beaucoup et je voyage souvent. Tous les pays m’inspirent comme tous les milieux sociaux, les différentes nationalités. Je suis hyper curieux !
“ La création d’un hôtel est une page blanche où je peux raconter une histoire qui deviendra un concept global.
Votre ligne conductrice…
J’en ai plein ! Le blanc pour « White Hotel », la couleur pour le « Pantone », le Japon pour le « Yadoya », le bien- être scandinave pour le « Hygge ». Pour le « Zoom », la photographie fut mon fil conducteur. Je voulais créer un lien entre des inconnus et l’hôtel. Sur Internet, nous avons organisé un concours sur le thème « Bruxelles urbain ». Parmi les 500 photos reçues, nous en avons sélectionné 80 qui sont réparties dans les chambres et le lobby. Lors du pré-cocktail, les gagnants provenant de tous les milieux, ont reçu une nuit gratuite et ont découvert ébahis leur cliché qu’ils ont signé. Une fantastique rencontre dans un hôtel participatif !
Chaque nouveau projet, une page blanche…
Le « White Hotel » était une page blanche. A l’époque, je donnais cours à La Cambre. Je me suis aperçu que les jeunes designers ne trouvaient pas de travail et avaient besoin d’années pour être reconnus. J’ai pensé à placer un objet d’un créateur belge dans chaque chambre. Sur le site de l’hôtel, on pouvait les acquérir. J’ai fait acheter à Jean-Michel André (« Limited Edition Hotel » – NDLR) des mobylettes pour créer un parcours dans Bruxelles où les gens pouvaient visiter les ateliers des créateurs. Un vrai concept global !
Architecture faite de blanc ou de couleurs…
Le « Pantone Hotel » est l’opposé du « White ». Néanmoins, il est blanc avec des touches de couleurs. A Chicago, j’ai rencontré une psychologue de la couleur (la guru de « Pantone ») qui m’a donné ces conseils : jamais de couleurs vives face au lit mais derrière le lit, pas de photos d’insectes ou d’oiseaux dans une chambre pour éviter les phobies.
Michel Penneman, mille et un style…
Je n’ai pas un style précis, je m’adapte à ce qu’on me propose. Chez moi, j’ai tous les styles, toutes les époques et je déménage souvent ! J’aime les meubles de 1900 à 2015, j’adore les tapis suisses et arméniens. Je ne suis pas attiré que par le vintage et le scandinave mais par tout ce qui me frappe à l’œil ! Je suis admiratif du talent. Les Belges sont très doués, une belle pépite de designers et d’artistes !
L’intérieur parfait…
J’aime les espaces très grands avec des petites pièces pour s’y réfugier. Beaucoup de perspectives, un intérieur hétéroclite au niveau de la déco, de la matière mais surtout avec un éclairage du jour et du soir. Actuellement, je crée plusieurs appartements avec de la domotique : deux boutons, un pour l’éclairage de jour pour travailler et l’autre pour un éclairage de soir lorsque vous invitez. C’est hyper important tout comme un lieu qui ne résonne pas. La maison idéale ? Beaucoup de lumière naturelle !
Que la lumière soit et la lumière fut…
La température de couleur est essentielle. Dans la résidence service « Accord’Age » à Charleroi, j’ai utilisé un éclairage dynamique, qui travaille en parallèle sur l’intensité et la température de couleur. En journée on peut monter à 4.000 Kelvin et le soir on descend à 2.200 Kelvin, comme une lumière de bougie. Cela permet aux résidents d’être plus actifs en journée et de profiter d’un sommeil plus profond la nuit. Le matin, cet éclairage simule le lever du soleil. La journée, il devient de plus en plus blanc. Le soir, il redevient moins intense et plus jaune. Un modèle à suivre dans nos habitations !
Quelques idées déco…
Le blanc sublime les autres éléments. Il y a plus de 4.000 blancs, j’opte pour la peinture blanche RAL 9010, une teinte qui comporte une pointe de chaleur.
Après, il faut le réchauffer avec des couleurs naturelles comme le cuir naturel, le bois et quelques touches très vives à certains points. Comme dans ma maison : assez sobre, très hétéroclite avec quelques taches de rouge, de jaune, de vert. Chez nous, il y a une tapisserie des années 70 que de nombreuses personnes détestent, dont mes enfants, mais je l’adore !
MICHEL PENNEMAN
Avenue Guillaume Macau, 3 – 1050 Bruxelles
T : 02/649 19 11
M : 0475/ 71 76 79
Boucheron
Nouvel opus
Boucheron réinvente son parfum Quatre avec un nouveau sillage oral euphorisant, véritable ode à la légèreté, la volupté et l’audace. Nous avons rencontré le nez, Quentin Bisch qui nous présente l’Eau de Parfum Florale Quatre en Rose.
Mots : Magali Eylenbosch
© Boucheron
Quentin Bisch a déjà créé quelques-uns des meilleurs parfums de notre époque. Jadis étudiant en Art du spectacle, il a intégré la parfumerie après un stage à Grasse où il s’est découvert une véritable passion pour les beaux ingrédients et la création de belles partitions olfactives.
Qu’évoque la Maison Boucheron dans votre imaginaire ?
J’ai connu la marque quand j’étais très petit. Elle est liée à la tradition française, au savoir-faire et elle a un bel héritage dans le monde du luxe.
Vous avez déjà créé un parfum pour une maison joaillière. Est-ce un travail très particulier ?
Je pense que oui. C’est subjectif, mais personnellement, je ne peux pas m’empêcher de penser aux pierres précieuses. J’ai l’impression de facetter le parfum comme un bijou.
Il s’agit d’un fruité, oral, oriental. Ça fait beaucoup d’informations ! Qu’aimeriez-vous qu’on retienne de la fragrance ?
Je me suis vraiment laissé porter par la demande de Boucheron. Avant tout, c’est un oriental, avec un écrin très chaud de vanille, bois, vétiver et patchouli. En même temps, il est très pétillant et coloré. Le côté oral fait référence au bouquet de roses, mais il a des facettes plus fruitées grâce à la présence de Davana et de Mandarine.
La rose est très présente en parfumerie. Qu’est-ce qui caractérise celle que vous avez utilisée ?
C’est un extrait d’eau de rose. Olfactivement, ça vous donne la traduction de ce que sent l’eau de rose une fois qu’on a terminé la distillation. C’est un peu comme si on avait recueilli la rosée du matin sur les pétales de roses. C’est extrêmement délicat et beaucoup plus frais.
Lorsque vous créez un parfum, pensez-vous à une femme ou à un type de femmes en particulier ?
C’est très variable et très personnel. J’ai une amie de longue date qui a beaucoup porté les parfums Boucheron. Je me suis probablement un peu laissé influencé par elle. D’autant qu’il s’agit d’une femme très élégante, très sophistiquée, qui porte beaucoup de bijoux. Même si, pour être tout à fait franc, je me suis laissé guider par le marketing qui savait vraiment vers quoi la Maison voulait aller.
N’est-ce pas plus difficile quand un client a une idée précise ?
Ça pourrait l’être si la vision du parfumeur et celle du client ne se rejoignent pas. Ici, j’ai vraiment essayé d’apporter des réponses par le choix des ingrédients et ça a été très constructif.
J’aimerais que vous répondiez à un petit questionnaire de Proust. Si ce nouveau parfum était…
Un plat…
Il serait l’Ispahan de Pierre Hermé. Trois syllabes qui font chanter la rose, le litchi et la framboise dans un accord parfait, délicat et harmonieux.
Un livre…
Du côté de chez Swann de Marcel Proust, pour la précision et le choix des mots, la justesse et l’harmonie de la phrase. Et puis, je pense naturellement à l’élégance des femmes que l’écrivain décrit.
Un Film…
Anna Karenine, avec Greta Garbo. La version américaine de Clarence Brown (1935), d’après le livre éponyme de Tolstoï. Je trouve qu’il symbolise la grâce, l’opulence et la féminité absolue.
Un lieu…
Rendez-vous dans « Les jardins de Bagatelle » avec ses dix mille rosiers et ses mille deux cents variétés de plantes. Suivant la légende, il a été aménagé en une nuit…
Boucheron
McAlson
Boxershort lovers addicts ?
Incontournable de l’armoire masculine, le caleçon américain est devenu résolument sexy depuis que Nick Kamen s’est défroqué dans une laverie dans les années 80. Certes, il ne portait pas encore le fameux McAlson « The ultimate male confort » lancé en 1997 par notre compatriote Pierre Deren qui a rendu les hommes trendy chic en petite tenue. La pré-paresse britannique et le surréalisme belge de la marque s’annonce incontournable sur les plages : le short de bain MCAlson est déjà un must-have !
Mots : Ariane Dufourny
© McAlson
Rencontre avec Thibauld Deren, Designer
Un nom écossais créant des caleçons américains implanté à Broekstraat. Une histoire belge…
Mon père a été baigné dans le textile par ses parents et ses beaux-parents.
Initialement agent et importateur pour plusieurs produits anglais et écossais, il représentait également une marque de caleçons française. Au départ avec Jean-Pierre Gallain qui travaillait dans le même secteur, il a lancé la marque McAlson en 1997. Ils voulaient apporter une touche plus colorée, moins classique, en conservant le système de confort de la pochette intérieure.
Selon son histoire, revenant de Paris pour signer le contrat du modèle déposé, euphoriques ils cherchaient un nom. Mon père souhaitait une consonance écossaise en égard à l’esprit des marques qu’il distribuait. Sur la route, ils ont aperçu un McDonald’s… Le jeu de mot fut une évidence : mon caleçon, McAlson !
McAlson, Mac Deren…
Après quelques années, mon père Pierre Deren a dirigé seul la société. Nous sommes cinq enfants et nous venions travailler durant les vacances pour aider nos parents. J’ai rejoint McAlson en 2009, je m’occupe du design des « carreaux-rayures » avec mon père qui continue la représentation. Quant à mon frère Pierre-Henri, il est General Manager depuis 2017.
“ MCALSON, LE SIXIÈME ENFANT DE PIERRE DEREN
De 2 à 102ans…
Les tissus sont 100% coton pour fournir un vêtement doux et respirant. Assurant la plus haute qualité, les «tissés-teints » proviennent du Portugal et les « imprimés » d’Italie. Tout est assemblé et dispatché en Belgique. Nous proposons une vingtaine de « classiques » et ajoutons 60 à 70 modèles de dessins à chaque saison. Les tailles vont de 2 à 16 ans pour les enfants, ensuite de small à 3XL. Pour l’instant, les maillots s’adressent aux hommes.
La coupe américaine…
La coupe française n’est composée que de deux parties avec une couture au milieu. Pour maximiser le confort et s’adapter à la morphologie masculine, nous avons choisi la coupe américaine fabriquée avec un troisième morceau de tissu à l’arrière du boxer. En outre, le support intérieur invisible 100% coton assure un soutien unique. Le confort du slip dans un caleçon américain !
Nouveau chez McAlson, le short de bain…
Un modèle, dix dessins coordonnés aux caleçons imprimés Été 2018 ! Son toucher « peau de pêche » est très agréable. 100% polyamide, il sèche vite. Composé de deux poches à l’avant et d’une à l’arrière (se fermant avec un scratch), la ceinture est rapportée comme sur tous nos caleçons imprimés.
Votre philosophie…
Notre famille est fan de l’humour anglais et apprécie le chic décalé. Aimant la couleur, nous ajoutons une touche colorée à la garde-robe masculine en évitant le noir. On ne vit qu’une fois et c’est maintenant !
“ UN ESPRIT CLASSIQUE AVEC UNE TOUCHE D’HUMOUR CHIC
McAlson
HAND.SØ.ON
Oubliez l’austérité ethnique !
Guylaine Tilleau, styliste de magazines de mode crée un nouveau label : HAND.SØ.ON. Saree, sarong et kurta n’ont jamais été aussi sensuels. On craque pour l’esprit bohème luxe qu’on Mix & Match avec des santiags et une ceinture. SØ irrésistible !
Mots : Ariane Dufourny
© Eric Matheron-Balay
HAND.SØ.ON, un « world » produit. La genèse…
Je suis styliste mode pour la presse féminine française. Professionnellement et personnellement j’ai voyagé un peu partout dans le monde. J’ai découvert des tissus sublimes sur les marchés, des merveilles que je n’ai pu m’empêcher d’acheter. J’ai accumulé de tous les pays des coupons uniques. La qualité des étoffes, les motifs colorés imaginés par la culture locale, m’ont poussé à leur imaginer une nouvelle vie.
Comme j’ai des amis qui vivent à Marrakech, quelquefois j’allais dans un atelier pour faire fabriquer une robe. Au départ, j’ai créé une capsule de robes kimonos entièrement assemblées et brodées d’un point de sabra (fil de soie végétale à base d’aloe vera) à la main dans des coupons de sarees indiens vintage. Des coutures machines auraient rigidifié le tissu.
Dans un deuxième temps, j’ai complété cette collection avec des sarongs indonésiens et des sarees mauritaniens (à partir de tie and dye). Enfin, d’autres associations sont nées, toujours dans la philosophie d’associer diverses cultures : les kurta en coton soulignés du point de sabra.
Les sarees. Taille unique, modèle unique…
Les tissus (saree indien en crêpe de soie – N.D.L.R.) étant uniques, il m’était difficile de limiter une telle beauté à des tailles. L’idée est née de réaliser une robe croisée «portefeuille» dotée d’une chaînette en sabra et d’un bouton. On peut la porter comme un manteau avec un débardeur et un jeans, comme une robe souple en l’attachant ou encore ceinturé.
Le sarong, les kurta, mode d’emploi…
Le sarong indonésien est plus brillant et un peu plus épais que le saree indien.
On le porte drapé en jupe longue (avec une veste en cuir). Pour qu’il puisse s’ajuster à toutes les silhouettes, j’ai ajouté une patte de boutonnage. Une ceinture lui apporte un esprit plus rock et contemporain !
Les kurta sont créés dans la partie la moins travaillée au niveau des motifs, cousus à la main de sorte à ne pas rigidifier la matière et anoblis par le ruban de sabra. C’est soit une tunique, soit rentré dans le pantalon une chemise, soit on l’ouvre et on le porte en veste avec un tee-shirt.
Votre conseil mode…
Dans ma signature de styliste de mode, je suis un peu «rock». J’adore les ceintures qui finissent une tenue et donnent un peu de nervosité.
HAND.SØ.ON. Tout un symbole…
Ce nom qui pourrait se traduire par « etcetera » en français, évoque la nouvelle vie de ces étoffes et les MAINS des différents intervenants participant à ces créations. L’histoire se perpétue ! Les sarees ont été brodés à la main, le tie and dye est réalisé à la main, la main a choisi chaque coupon, les modèles cousus à la main par les brodeuses marocaines gardent la plénitude du tissu, c’est toute la richesse du produit.
HAND.SØ.ON en Belgique
CACHEMIRE COTON ET SOIE
Ouvert du lundi au samedi de 11h à 18h30 Rue Franz Merjay, 53 – 1050 Ixelles
T : 02/647 09 88