Au Nord, C’ÉTAIENT LES VIGNOBLES...
« Made with love in Belgium : la devise du domaine viticole du château de Bioul, fief de la dynastie Vaxelaire, témoigne de la fierté des nouveaux proprios d’avoir réussi à produire un vin dont l’identité est 100% belge ! Au fait, quelle est la typicité du vin belge ? « Son acidité ! », garantit l’éloquente Vanessa Vaxelaire qui se réjouit d’être en septembre, le mois des vendanges…
MOTS : SERVANE CALMANT
PHOTOS : OLIVIER POLET
C’est la fin de l’été, dans ses courbes et sillons, la Meuse nous emporte ; direction le château de Bioul pour y rencontrer Vanessa Vaxelaire et causer minéralité, l’atout séduction des vignobles du nord… « Parlons plutôt d’acidité ! C’est là l’identité, la typicité même des vins de Bioul. On m’avait suggéré de préférer les termes d’attaque vive ou de fraicheur – pourquoi ? Le monde du vin manque cruellement d’acidité, de nombreux viticulteurs plan- tent d’ailleurs toujours plus au nord… L’acidité que notre terroir belge apporte au vin, on travaille avec on ne se bat pas contre : voilà le credo du château de Bioul ! », nous lance d’emblée la dynamique propriétaire des lieux en nous invitant prestement à prendre place dans son nouveau restaurant, preuve tangible que le domaine viticole de Bioul élargit petit à petit ses activités à l’œnotourisme wallon…
« On exploite le vignoble mais le château doit également trouver sa propre rentabilité ! », nous confie-t-elle. C’est que la bâtisse est en effet imposante et son changement d’affectation multiple : château défensif au Moyen-âge, manoir de plaisance au 16e et, depuis 1906, propriété de la famille Vaxelaire, de François Vaxelaire d’abord, le fondateur de la chaîne de grands magasins belge, de ses héritiers enfin, Vanessa Vaxelaire et Andy Wyckmans, les nouveaux propriétaires. Ce couple de citadins plein d’allant n’était absolument pas destiné à la viticulture – il travaillait dans l’événement, elle a un diplôme de comédienne en poche ! Ils ont donc opéré il y a dix ans un virage à 180°: adieu l’urbanité bruxelloise, vive les onze hectares de vignes qui constituent désormais le domaine vitivinicole du château de Bioul… « On a été bien entourés et conseillés », résume promptement Vanessa.
Il y a dix ans, les premières vignes
« 2009, c’est l’année-phare ! Celle où mon mari et moi avons planté nos premières vignes. On tenait absolument à développer un projet durable et éth- ique guidé par les principes de la biodynamie et de la permaculture. Dans le respect de la vigne, du raisin et de la terre, on a donc planté des cépages résistants aux gelées d’hiver et aux maladies fongiques auxquelles nos latitudes habituellement humides sont souvent confrontées, notamment du Solaris d’origine allemande. Pour développer une approche bio, on a installé des ruches, des nichoirs à chauve-souris, des logis à insectes, on a planté des haies… » Un travail respectueux de l’environnement que Mélanie Chereau, maître de chai depuis 8 ans, valide à 100% : à Bioul, on presse séparément chaque cépage et chaque parcelle et on bannit l’ajout de sulfites au pressurage. La Belgique, future terre des vignerons ? « Une chose est sûre : nous faisons des vins du nord, pas des copies de vins français ! »
Quand la musique est bonne, bonne, bonne…
Après trois années de recherche intensive, le domaine viticole du Château de Bioul décide de remplacer le bâtonnage (pour remuer les lies du vin) par une technique unique au monde : l’élevage en musique ! Explications (simplifiées, n’est-ce pas !) : les cuves vont vibrer au rythme de la musique – de la zik relaxante pendant l’élevage, du classique lors des fermentations. Résultat : sous l’effet des vibrations et des ondes musicales, les lies restent plus long- temps en suspension. Dans le verre, plus d’arômes, de gras et de structure : pari gagné !
Du tac au tac avec Vanessa Vaxelaire
Des blancs et des bulles ? « Nos machines de guerre ! » Suggestion de la rédaction : la fondue savoyarde de cet hiver est un appel à la Batte de la Reine qui viendra rafraîchir la bouche !
Du rouge ? « On n’est pas forcément un terroir de rouge. Notre tout premier vin rouge « commercialisable », le Cortil Braco, est né en 2016, il avait bénéficié d’une belle exposition. En 2017, on a préféré produire du rosé, en 2018 du rouge car il a fait super chaud. Bref, on alterne entre le rouge et le rosé en fonction des saisons… »
« L’acidité que notre terroir belge apporte au vin, on travaille avec on ne se bat pas contre ! »
La meilleure récolte ? « Celle de 2018, une année très chaude qui a donné un vin très qualitatif mais peut-être moins typique de notre production, car l’identité belge s’y exprime avec moins de force. »
La meilleure année pour un Bioul à l’identité 100% belge ? « 2017 avec des flacons à la franche acidité. »
La récolte 2019 ? « Elle sera bio ! » Le château de Bioul a toujours produit des vins bio mais la Fleur, le label écologique européen, va disons officialiser la démarche de la maison…
La vitesse de croisière ? « Les premiers vins ont été produits en 2015. On espère que 50.000 bouteilles sortiront de nos chais chaque année, mais on est parfois loin du compte : 2012 a été catastrophique et les Saint de Glace du 9 mai 2019 – je me souviens même de l’heure ! – ne nous ont pas fait de cadeaux, on a perdu 40% de la récolte ! »
Et demain ? « Les Français sont positivement étonnés par nos vins. Une palette de blancs part vers New York. Et on a un projet de chambres d’hôtes au château ! »
DOMAINE DU CHÂTEAU DE BIOUL
Place Vaxelaire 1 à Bioul
T. : 071/15 98 86
www.chateaudebioul.beFlacons en vente chez les meilleurs cavistes et chez Rob The Gourmets’Market.
Isabelle Simon à la barre du Cercle de Lorraine
La volubile et dynamique Isabelle Simon (directrice chez Fuchs&Associés Finance Belgique) devient la nouvelle directrice générale du Cercle de Lorraine. En prenant le leadership du prestigieux club d’affaires, elle compte bien le porter au pinacle des Business Club pour qu’il devienne The Best Place to Build a Network !
MOTS : SERVANE CALMANT
On a eu l’occasion de s’entretenir longuement avec Isabelle Simon, quelques jours avant le 26 septembre, date à laquelle le Cercle de Lorraine présentera la nouvelle DG à ses membres, dans le cadre de l’Autumn Aperitif de rentrée académique…
Membre du Cercle de Lorraine depuis 13 ans et directrice chez Fuchs & Associés Finance, groupe auquel elle reste adossée, Isabelle Simon nous dit tout sur sa nouvelle fonction et sur ses nombreux projets pour redorer le blason de ce lieu d’exception. « Le travail de DG du cercle requiert plusieurs casquettes : le cercle fonctionne comme une PME et nécessite donc des compétences managériales. Il me faudra gérer un bâtiment prestigieux et une équipe d’une dizaine de personnes dédiée au webdesign, à la comm’, à l’édition de notre magazine « Leaders », mais aussi à l’organisation d’événements en matinée, à midi et en soirée pour les membres et les non-membres. » Le Cercle de Lorraine niché dans l’ancien et prestigieux palais des princes de Merode à Bruxelles, se prête en effet parfaitement à une multitude d’événements professionnels et privés. « Nous disposons de 12 espaces évènementiels, des salons, une salle de séminaire, un bar et un restaurant (l’Horeca est confié au traiteur Loriers, nda) qui peuvent accueillir de 6 à plus de 1000 personnes dans la cour intérieure du palais que l’on habille l’hiver d’une tente chauffée … »
Isabelle Simon succède à Alexandra De Boeck qui a fait un remarquable travail d’assainissement financier du Cercle de Lorraine, tout en orchestrant son ouverture aux jeunes, aux femmes, aux néerlandophones, à l’international. « Alexandra De Boeck et Herman Craeninckx, le président, ont permis une vraie relance du cercle. Je compte pour ma part mettre mes trente ans dans la finance et mes compétences en gestion au service du Cercle de Lorraine, tout en renforçant son identité et en diversifiant l’offre de services. » Un projet qui vous tient particulièrement à cœur ? « Ils sont nombreux ! J’ai réalisé un monitoring du cercle, les finances sont dans le vert, mais il faut maintenant accélérer le développement commercial du cercle, réorganiser le bâtiment, soigner l’accueil réservé à nos membres – le Cercle de Lorraine c’est leur maison ! – et rajeunir l’offre de contenu. Nous avons des capitaines de golf, cigares, classic cars, chasse, voyage, moto, bridge, voile, tennis, il est grand temps d’y ajouter un capitaine Arts et Culture ! Il faut s’inscrire dans l’évolution du monde !
LUTGARDE, Les nonnes savent pourquoi !
Et pour cause : l’Abbaye d’Aywiers a bel et bien abrité une brasserie gérée par des moniales cisterciennes pendant près de 600 ans. Même Sainte Lutgarde, fervente mystique de la chrétienté, s’autorisait une bonne mousse. En 2017, Augustin et Victor, cinquième génération de la famille Limauge désormais propriétaire des bâtiments du site abbatial, décident de créer la Lutgarde, la très florale bière de l’abbaye d’Aywiers, ressuscitant dans la foulée tout un pan d’histoire…
MOTS : SERVANE CALMANT
PHOTOS : LUTGARDE BEER
Ne cherchez pas l’Abbaye d’Aywiers à Couture-Saint-Germain, elle n’existe plus ! Fondée en 1215, elle fut partiellement démolie aux lendemains de la Révolution française. Le site, désormais propriété privée de la famille Limauge, reste cependant extraordinaire, particulièrement pour la maison du confesseur (ce qu’on appelle aujourd’hui le château) le mur d’enceinte, le pavillon d’entrée, la ferme, et bien évidemment les jardins, rendus publics le temps de la Fête des Plantes et du Jardin d’Aywiers (1er week-end d’octobre et de mai). C’est dans ce cadre volontiers idyllique que les fils Limauge, Augustin (26 ans) et Victor (28 ans), deux passionnés de bière, ont installé leur bureau et démarré en 2017 leur petite entreprise…
Un juste retour aux sources ?
Victor : « C’est vrai que nous sommes dans un lieu chargé d’histoire ! Les sœurs cisterciennes de l’Abbaye d’Aywiers ont brassé de la bière dans ces lieux pour leur propre consommation et pour leur auberge, la Franche Taverne, où elles vendaient jadis leur excédent. A l’époque, on buvait de la bière, relativement peu alcoolisée certes mais de la bière quand même car le processus de brassage la rendait tout simplement plus saine que l’eau qui n’était pas potable ! »
La blonde ou la blanche ?
La blonde pour son côté fruité et sa rondeur en bouche ; la blanche pour des pointes de gingembre légèrement citronné. A déguster en apéro ou à table ! Voire même en cuisine,« A Lasne, L’Atelier 28 déglace le coucou de Malines avec notre blanche ! » (Victor)
Sainte Lugarde ?
Augustin : « C’était une sainte mystique qui a vécu à l’Abbaye d’Aywiers au 13e siècle, et qui y était très influente. Sainte Lugarde avait refusé la fonction d’abbesse à l’abbaye de Tongres, elle ne parlait pas le français et l’Abbaye d’Aywiers était francophone, donc le plus souvent elle priait et gardait le silence, ce qui ne l’empêchait nullement de boire une bière ! Notre étiquette Lutgarde, c’est évidemment un clin d’œil à cette sainte : le silence cistercien de Lutgarde symbolisé par le doigt sur la bouche d’une religieuse. Un logo moderne, dynamique, pour dépoussièrer l’image des produits monastiques. »
Ma petite entreprise ?
Victor : « Après des études d’entrepreneuriat à Oxford, Augustin souhaitait créer un projet en lien avec l’Abbaye. Etant deux passionnés de bière, nous avons tout de suite pensé à lancer notre marque. » ; Augustin : « On voulait de surcroit créer un produit en lien avec l’Abbaye d’Aywiers dont le site appartient à notre famille. On a donc rencontré beaucoup de gens, un brasseur, un stratège en marketing. L’idée était de bien comprendre le fonctionnement du marché avant de créer une micro-brasserie. Notre but aujourd’hui, c’est de développer un certain volume de production et nos ventes afin de brasser d’ici 2 ans la Lutgarde au sein même de l’Abbaye d’Aywiers. »
Une jeune entreprise rencontre combien d’obstacles ?
Augustin : « Trouver le bon positionnement prix, c’était franchement pas évident, se positionner par rapport à la concurrence… La gestion sociale en Belgique reste un vrai casse-tête, c’est beaucoup trop compliqué ! » ; Victor : « Mais on s’en sort plutôt bien : on a lancé le projet il y a deux ans en mai 2017, et aujourd’hui on est cinq. Deux business developers nous ont rejoint pour attaquer le marché wallon et Bruxelles, et développer le produit dans l’Horeca, la grande distribution et les événements. Notre objectif: faire connaître la bière dans notre région dans un premier temps, dans toute la Wallonie et Bruxelles ensuite, ce qui ne nous empêche nullement d’exporter plusieurs palettes à Lyon pour la toute première fois en ce mois de mai 2019 ! »
Pourquoi la Lutgarde est si bonne ?
Victor (ravi) : « ah ça, c’est son côté floral. C’est dû au Dry Hopping, une technique de houblonnage à cru qui consiste à ajouter du houblon juste avant l’embouteillage, d’où cet arôme fruité et frais, ce boost de saveurs florales. »
LUTGARDE
MOM MY WAY FOR A PERFECT WORLD
Jonathan Kubben Quiñonez va bien et il le fait savoir à sa maman. Un fils modèle, un sourire ravageur et un message qui plaît. Son compte Instagram « MOM I’M FINE » suscite plus de 300.000 followers. Mens sana in corpore sano ! Il décide de dédier sa célébrité virtuelle au profit d’œuvres caritatives et de l’écologie.
MOTS : ARIANE DUFOURNY
PHOTOS : ANTHONY DEHEZ
C’est mon fils qui me fait découvrir ce compte sur Instagram. Forcément, ça me parle. Quelle mère, quel parent ne souhaite pas être rassuré-e quand sa progéniture quitte le nid.
Mais qui est ce globe-trotter aux messages humoristiques qui défraye la toile et les médias internationaux ? Je découvre un Belgo-Mexicain, Dilbeekois, sautant en parachute à Mexico, tutoyant les requins dans les Caraïbes, ambassadeur de Volvo, escaladant notre Atomium ! Ah, il reçoit l’Award de la philanthropie aux Influencer Awards Monaco 2018, il tente de const- ruire une école à base de plastiques recyclés à Tulum, il est en mission à Madagascar avec l’UNICEF. Intriguée du paradoxe, je lui fixe rendez-vous au Musée L à Louvain-la-Neuve.
Les tourbillons de la vie…
Elle a été remplie de très hauts et de très bas, de quoi angoisser ou faire la fierté de ma mère et de mon père. D’un niveau médiocre en natation, j’ai atteint la 3e place au championnat de Belgique. Un accident à l’épaule a mis fin à ma carrière de nageur en 2003 avant de pouvoir représenter le Mexique. Ensuite, à 14 ans, on m’a proposé de devenir mannequin. Des concours internationaux suivis de défilés, des dérogations durant mes études pour participer aux Fashion Weeks. L’agence Dominique en Belgique, en passant par le Mexique, puis la consécration à l’agence Click à New York en 2010. Là, un de mes amis mannequin se suicide devant moi, retour au plus bas. Finalement, j’ai décroché un diplôme de Haute École.
Un job stable, le rêve d’une mère…
J’ai étudié la communication et la gestion d’entreprises. Un job comme consultant, une boîte que je lance, un appartement, une voiture. Ma mère est rassurée ! Je travaille comme un forcené mais je n’ai pas de vie sociale. Bloqué dans les embouteillages, le déclic ! Je lui annonce que je ne suis pas heureux et que je laisse tout tomber pour visiter l’Amérique latine.
MOM I’M FINE
Partir mais comment financer mes voyages ? A Tomorrowland, je poste une photo sur Instagram avec ce message: «Mom I’m not on drugs, I’m just that happy I love you ». Et si j’imaginais un concept pour me sponsoriser tout en rassurant ma mère. Des photos humoristiques dans des lieux incroyables et une pancarte « Mom I’m fine ».
En quête de sponsors…
Au départ, aucune marque ne m’a suivi. Seule NRJ m’a offert de la visibilité. Une interview sur Instagram, obtenue au culot, a provoqué un énorme buzz qui m’a permis d’avoir près de 100.000 followers en une semaine. Au départ, j’en comptais 400 dont la moitié était probablement ma famille (rire). Ca change la donne !
Son top des pays les plus attrayants…
Pour les paysages, l’Indonésie et le Mexique. Le plus beau trek et la meilleure cuisine rapport qualité prix au Pérou. La Colombie pour la gentillesse des habitants (pourtant je venais de regarder Narcos). Pour un choc culturel, le Japon et l’Inde.
Quand la réalité rejoint la fiction…
Au Brésil, l’armée m’a pointé un pistolet sur la tempe. J’ai perdu sept kilos et mes ongles de doigts de pied suite à l’ascension du mont Huayna Potosi (6.088 mètres). Dans la mer des Caraïbes, un requin m’a fait pleurer de joie en me caressant et en tournoyant autour de moi lors de ma remontée. Un requin mère peut-être (hahaha, ndlr) !
5 millions de vues par mois. Une visibilité à bon escient…
La visibilité d’une story équivaut à m’adresser au public du stade Roi Baudouin. C’est une responsabilité ! Grâce à mes sponsors, j’ai atteint mon but initial de pouvoir voyager. Je dois penser au message que je veux livrer.
Et un jour une femme…
J’ai rencontré Alexandra à Wecandance. Devenue une brillante avocate, sa confiance est primordiale. Aucune jalousie malgré plus de 200.000 filles qui suivent le compte. Notre règle : ne pas dépasser les 21 jours sans se voir. A ses côtés, je peux réaliser de grandes choses.
Une bonne action entraîne une autre…
En 2017, Irma détruit 95% de Saint-Martin dont le port et l’aéroport. Ne pas rester les bras croisés ! Je pars avec ma petite amie en Guadeloupe où je convaincs l’Armée française de nous emmener sur place pour distribuer des vivres et reconstruire une école. J’ai tourné une vidéo encourageant les 300.000 personnes suivant mon compte à intervenir. 1% suffit à déclencher
3.000 bonnes actions. La mienne a été récompensée par l’Award de la philanthropie à Monaco.
MOM I’M FINE le label, sa philosophie…
Ce mouvement a pour but de diffuser un message positif d’amour et de compassion visant à unir les gens. Des vêtements équitables dont la partie de mes bénéfices sera consacrée à la Fondation Mom I’m Fine.
Fondation MOM I’M FINE, sa nouvelle mission…
Deux problèmes me tiennent particulièrement à cœur : l’écologie et l’enfance. J’ai décidé de construire une école au Mexique. Elle sera réalisée à partir de plastiques recyclés afin de sensibiliser le public aux questions environnementales.
Un message à faire passer…
On ne peut pas tout faire. J’ai choisi de m’engager pour l’écologie liée à l’enfance. Choisissez votre combat !
MOM I’M FINE
Instagram : momimfine
www.momimfine.com
Le SHIFT de l’année : changer de PAILLE
MOTS : ARIANE DUFOURNY
Et si sauver le monde commençait par une paille ? En Belgique, le secteur Horeca jetterait un milliard 62 millions de pailles par an. D’ici 2021, l’Union européenne bannira les produits en plastique. La Wallonie propose leur interdiction dès 2019. Il en est question dans la capitale. BimBamBoo et Great Goods nous livre une alternative écologique : la paille en bambou.
Be to be ! Business to business ? La traduction littérale « être pour être » s’impose directement quand on rencontre Édouard Mondron. Son nom et son visage ne vous sont certainement pas inconnus, car ce Bruxellois de 32 ans s’est distingué en tant que pilote de course en catégorie GT. Un parcours tout tracé, pourtant son ambition est toute autre : inspirer le changement, le « shift ».
Ce qui anime Edouard Mondron…
Je suis investisseur et créateur dans une communication humaine, authentique. Je crois en la transformation de ce qui est pour ce qui sera, avec un esprit instinctivement positif et ouvert. En affaires, cela m’a aidé à développer des liens durables avec des potentiels humains inatten- dus, ce que l’on pourrait appeler ma passion. J’explore ces idées à travers une série de projets interdépendants com- me « We Shift », « BimBamboo », « Times for Causes ».
Mon père, ce héros…
Mon père, Jean-Pierre Mondron était le cofondateur de « Kronos Racing », un des meilleurs préparateurs
automobiles mondiaux. Je suis dans la gratitude de ce qu’il m’a apporté quand il était vivant, mais aussi de ce qu’il m’amène depuis son décès. Je ne serais pas l’homme que je suis sans lui !
Inscrit dans son ADN…
Le plus important, c’est l’humain ! Pour soi-même, en couple ou professionnellement. Être dans la bienveillance dans les projets que j’entreprends est essentiel.
Le shift…
C’est la conscientisation d’un événement de vie, un déclencheur. Le changement est en vous avant qu’il ne se produise autour de vous.
We Shift, le concept…
Un mode d’emploi du changement à travers des témoignages de personnalités diverses, qui inspire à nous réaliser, à devenir acteurs et plus uniquement spectateurs de nos vies. Nous sommes tous dans le même bateau, essayons de nous entraider le plus vite possible. www.weshift.tv
Le shift écologique…
« Je ne comprends pas que nous assistions globalement, les uns et les autres, à la gestation d’une tragédie bien annoncée dans une forme d’indifférence ». Ces propos de Nicolas Hulot, suite à sa démission de son poste de ministre de l’Écologie en France, m’ont profondément bouleversé. Cette prise de conscience environnementale m’a poussée à démissionner des entreprises familiales même si je ne peux me résoudre à ne pas participer à trois courses automobiles l’an prochain.
De We Shift à BimBamBoo, rencontre avec Arnaud Collette…
Passionné dans l’âme et déterminé par la mise en place de projets, Arnaud a rejoint l’équipe de We Shift, après le premier tournage, pour prendre en charge la communication et la direction artistique du projet. Grâce à sa curiosité et sa riche expérience dans l’entrepreneuriat, il résout des problèmes et trouve surtout des solutions à tout. Sa générosité l’amène à partager sans retenue et avec clarté des potentiels de développement qui amène confiance et énergie autour de lui.
Féru de plongée sous-marine et sensibilisé aux désastres du plastique dans nos océans, il a découvert les pailles en bambou en Indonésie, la parfaite alternative pour que chacun puisse participer à la protection de l’environnement. Le « NON plastique » nous tenant très à cœur, nous avons créé l’ASBL BimBamBoo.
La paille dans l’œil…
Pur produit de l’industrie pétrolière, les pailles en plastique sont conçues pour durer…100.000 fois leur durée d’utilisation. Leur forme et leur taille ne permettent pas le recyclage et aboutissent incinérées dans les océans via les cours d’eau.
Les alternatives…
En inox, en verre, en carton, en glaçon… Le bambou est naturel et procure une sensation plus agréable que les autres alternatives. L’important est de ne plus utiliser des pailles en plastique !
BimBamBoo, production locale et éthique…
En trois dimensions, medium – thin – skinny et deux hauteurs – cocktail et long drink , nos pailles sont 100% naturelles, biodégradables et réutilisables. Nous travaillons en partenariat avec « Soraya Foundation » à qui nous versons 20% des bénéfices. Nos pailles sont réalisées par des familles indonésiennes vivant sur l’île de Lombok où le bambou se développe comme une mauvaise herbe.
Double impact…
Autrefois considéré comme intrusif pour leur exploitation agricole, le bambou était brûlé. A présent, il procure de l’emploi et favorise l’éducation. En plus de lutter contre le plastique, nous participons à l’essor économique de ces familles.
De BimBamBoo à Great Goods…
BimBamBoo s’adresse aux particuliers, les commandes se font en ligne via le site. Great Goods propose les mêmes pailles en bambou mais destinées à un public Be to Be.
Back to the futur…
Nous avons le devoir de créer un mouvement et d’amplifier ceux qui existent. Le projet est tout neuf. Si de belles âmes veulent nous rejoindre pour y participer activement, ils sont les bienvenus.
BIMBAMBOO
THE OFFICE TO BE
Fosbury & Sons, le nouvel espace de coworking, révolutionne la vision du travail en ouvrant ses portes, à Boitsfort, dans l’iconique tour moderniste de l’architecte belgo-polonais, Constantin Brodzki. The office is dead, long live the office !
MOTS : ARIANE DUFOURNY
PHOTOS : JEROEN VERRECHT
A l’orée de la Forêt de Soignes, à dix minutes de l’avenue Louise, l’ex-siège du CBR ne sera pas détruit ! Seule construction belge reconnue par le Musée d’Art Moderne de New York illustrant « Les Transformations dans l’Architecture Moderne entre 1960 et 1980 », il fut construit dans les années ‘70 sur les plans de l’architecte belgo-polonais, Constantin Brodzki. Le bâtiment de neuf étages au caractère monolithique fut créé à partir de 756 modules courbes en béton, composés de fenêtres ovales devenues mythiques. Cette façade si particulière a séduit les fondateurs de Fosbury & Sons, Stijn Geeraets, Maarten Van Gool et Serge Hannecart et nous aussi !
« Le caractère de l’édifice, son histoire, son architecture exceptionnelle, l’esprit de l’époque à laquelle il a été construit : tout nous correspond parfaitement. Son architecture est exceptionnelle et il est aussi très fonctionnel ».
Stijn Geeraets
A présent, Fosbury & Sons « Boitsfort » occupe 7.000 mètres carrés répartis sur sept des neuf étages du bâtiment. Oubliez les horodateurs, plus de temps perdu pour vous garer ! L’immeuble compte aussi trois niveaux souterrains pour le parking.
Il dispose d’une capacité de 600 personnes et 250 entreprises différentes qui se répartiront des suites (bureaux privés), des studios (bureaux privés collectifs), 15 luxueuses salles de réunion (équipées de toutes les technologies) et des lieux de détente logés au sein d’espaces de travail communs. Son plus ? Des bureaux où on ne se sent jamais confinés notamment dû aux portes vitrées. On craque sur la table de billard et la cuisine ouverte.
Ce qui rend le travail si stimulant ? Le lobby du rez-de-chaussée est l’endroit idéal pour travailler et rencontrer des gens au restaurant Coffeelabs. Pour un moment plus exclusif, on se rendra au bar « Giorgio ». Du haut de son huitième étage, il offre une vue panoramique sur la Forêt de Soignes.
Fosbury & Sons lance également une toute nouvelle application mobile afin de relier les membres entre eux et stimuler les échanges dans la vie réelle. Ainsi, vous pourrez indiquer le nom des personnes avec qui vous souhaiter déjeuner, prendre un café ou défier au billard !
Le coworking n’est pas encore entré dans vos mœurs ? Vous risquez fort de changer d’avis en franchissant les portes du nouvel espace Fosbury & Sons. Sa vision innovante du « bureau » relègue nos habitudes ancestrales au pilori. Vous êtes freelances, nomades numériques, employé-es de petites ou de grandes entreprises, en devenant membre, vous profiterez d’un bureau professionnel hyper design jumelé au confort des salons, d’un restaurant healthy, de loisirs et de nombreux services qui amélioreront votre vie pendant et après le travail. Place à l’innovation, au partage, aux échanges, pour faire fleurir votre créativité !
FOSBURY & SONS
Chaussée de La Hulpe, 185
1170 Watermael-Boitsfort
fosburyandsons.com
LIÈGE et la CAPITALE,UN PONT c’est tout
Bruxellois, Liégeois. Je t’aime moi non plus ? Julien Blaise adore sa cité ardente. Pourtant, il habite et travaille dans la capitale où il recrée son cocon de convivialité typiquement liégeoise. Président de l’ALTB, il s’active à créer un « pont » sur des axes socio-économiques et culturels entre les deux villes.
MOTS : ARIANE DUFOURNY
PHOTO : ERIC BOUVIER
Julien Blaise, son parcours…
Je suis né en 1982. J’ai fait des études d’ingénieur commercial (HEC ULiège). Ensuite, j’ai bossé dans le monde informatique en tant que consultant. A 30 ans, j’ai eu envie de me réinventer. J’ai suivi Charlotte, qui depuis est devenue mon épouse, à Boston où j’ai fait un break : j’ai étudié à « Harvard Extension School » en cours du soir. Ensuite, j’ai lancé ma boîte « asUgo » qui s’occupe de conseil en stratégie client.
Mon travail ? Mener, diriger une équipe spécialisée dans l’interaction client et aider les entreprises à redéfinir la façon dont elles interagissent avec leurs clients. Nous fournissons une solution technologique pour accompagner également le point de vue technique. Nos clients ? Lampiris Total, IBA, CESI, Sibelga, etc. Hormis mes activités professionnelles, je suis très fier d’être devenu le président de l’ALTB en 2017.
ALTB, la genèse…
L’Association des Liégeois Travaillant à Bruxelles est née il y a 31 ans dans une période difficile pour Liège, tant au niveau économique que politique. L’idée était de s’appuyer sur notre sentiment d’appartenance fort pour échanger des idées, des visions autour du redéploiement de notre cité ardente.
Un message ardent…
Didier Matray, Jean-Guy Lakaye et Jean-Jacques Verdickt, fondateurs de notre association ont rappelé les valeurs d’optimisme et de convivialité qu’ils voulaient véhiculer et qui nous sont chères aujourd’hui encore. « En 1980, se définir comme Liégeois à Bruxelles était comme se définir chauffeur Uber devant une assemblée de taxis ».
Un cercle de réseautage à Bruxelles …
Cette association réunit l’ensemble des forces vives liégeoises développant des activités professionnelles à Bruxelles. Avec la nouvelle présidence et la nouvelle équipe, nous avons voulu rallier à nos forces l’ensemble des acteurs voulant œuvrer à des échanges entre Liège et Bruxelles. Nous voulons créer un « pont » entre la capitale et notre cité ardente sur des axes socio-économiques et culturels, rallier, fédérer et fidéliser tous les porteurs de projets unissant nos deux villes et qui partagent trois valeurs essentielles: Convivialité – Optimisme – Vision.
Les orateurs…
Des politiques dont Didier Reynders, Jean-Claude Marcourt, Daniel Bacquelaine, des entrepreneurs à succès « inspirants » comme Bruno Venanzi, Thomas Mémurlin et Roberto Navarro qui ont lancé « Huggy’s Bar », Renaud Pirotte et François Dethier qui ont créé la bière liégeoise « Curtius », des gens du monde culturel, notamment le peintre Philippe Waxweiler ou encore issus du domaine médical ; le Professeur Jacques Brotchi nous a parlé de la greffe de l’extrême : une tête sur le corps d’un autre. Prochainement, nous recevrons Julien Penders, le fondateur de « Bloomlife », la start-up qui monte dans la Sillicon Valley. On aime les cuisiner à la Liégeoise ! En outre, nous mettons en valeur nos membres. Chaque mois, l’un d’entre eux est mis en « lumière ».
Vos projets futurs…
L’un des nouveaux projets qui nous tient particulièrement à cœur est l’organisation du Gala Liégeois. Une soirée de prestige, portée par des personnalités du monde politique, culturel et entrepreneurial pour mettre à l’honneur les « ponts » entre nos deux villes. Une soirée responsable également, l’entièreté des bénéfices étant reversée à un projet caritatif actif à Bruxelles (Les Docteurs Zinzins en 2018).
La prochaine édition (la deuxième) aura lieu le vendredi 22 mars 2019 au Château Sainte-Anne à Bruxelles. La date symbolique de l’événement nous a conduit cette année tout naturellement vers l’association V-Europe – Association Belge des Victimes du Terrorisme.
J’avoue avoir été particulièrement interpellé par le témoignage de son cofondateur Philippe Vansteenkiste (frère de victime) : « C’est important que les gens se rendent compte de ce que c’est d’être victime du terrorisme. Être victime de terrorisme, c’est être utilisé comme un outil contre l’État et les valeurs de notre société. Cela implique un processus de reconstruction extrêmement complexe ».