Le Franq - Notre pied-à-terre préféré pour visiter Anvers
Le Franq
Notre pied-à-terre préféré pour visiter Anvers
Mots : Servane Calmant
Photos : DR
Le Franq ou la très chic reconversion d’une ancienne banque en boutique hôtel design labellisé Relais & Châteaux, avec terrasse et table étoilée d’une finesse exquise. On y a posé nos valises le temps d’un week-end printanier.
D’Anvers, on connait la Grand-Place évidemment. Moins, sans doute, la place Hendrik Conscience, hommage à ce grand écrivain belge du 16e siècle, située à 6 minutes à pied de l’Hôtel de Ville. De cette jolie place piétonne (une de nos préférées à Anvers) dominée par une majestueuse église baroque, partent des ruelles garnies de maisons bourgeoises, de restaurants, de cafés branchés. C’est le quartier des galeries d’art, des antiquaires, des salons de thé. Et du Franq. A l’image de sa ville, ce boutique hôtel a réussi à marier charme historique, chic urbain et étonnante reconversion. Le Franq tire en effet son nom de la destination précédente d’un bâtiment de style néo-classique érigé au 18e siècle, à savoir : une banque ! Et, puisqu’à l’époque on parlait encore en franc belge, le nom de l’hôtel a été vite trouvé…
De cette ancienne banque, il reste le hall d’accueil imposant, vraiment imposant, qu’un design contemporain, élégant et résolument coloré, vient réchauffer ; et, surprise, les coffres-forts ! Pas la peine de chercher fortune ici, quoique… les coffres ont été remis à l’honneur et accueillent désormais une cave à vins. On aurait presque envie de s’y laisser enfermer…
Mais le Franq n’est pas un cabinet de curiosités pour autant, plutôt un bel endroit à vivre. Tout a été pensé pour donner envie de s’y poser : un lobby majestueux, un bar cosy, une terrasse arborée, des chambres élégamment meublées (demandez celles situées dans l’immeuble historique), du parquet, une installation audio Bluetooth, des produits de la marque londonienne Elemental Herbology… Et un restaurant gastronomique étoilé.
A la table de Tim Meuleneire
Le chef s’est fait connaître avec son restaurant De Koopvaardij et confirme au Franq un talent fou. De sa cuisine ouverte sur une salle à manger élégante à la belle lumière tamisée, Tim Meulemeire séduit avec une cuisine franco-belge de saison. Le Franq travaille avec des fournisseurs et partenaires des environs qui livrent des produits locaux et durables. Un parti pris responsable pour une cuisine créative et légère. Cette légèreté, c’est d’ailleurs la signature du chef et on la salue. Ainsi ce menu 4 services qui associe carpaccio de Saint-Jacques et lard de Colonnata à une crème de topinambour aux herbes vertes, un pur délice, ou encore ce filet de cabillaud et caviar de hareng avec un chou-rave à la vanille. Et ce dos de veau « Crosse and Blackwell », une recette bien belge revisitée avec finesse et goût, là encore. Le restaurant est ouvert tous les jours pour le petit-déjeuner (fameux, et servi à table), le déjeuner et le dîner.
Au large de la Vendée, Noirmoutier la tranquille ...
Au large de la Vendée, Noirmoutier
la tranquille ...
Au large de la Vendée, Noirmoutier
la tranquille ...Mots : Servane Calmant
Photos : DR
« Il y a autant de célébrités à Noirmoutier que sur l’Ile de Ré, mais on les voit moins ! ». Laurence Hemon, directrice de la Villa Arthus Bertrand, notre élégant point de chute, donne le ton d’un séjour tranquille et régénérant, sur l’une des îles les plus discrètes de l’océan Atlantique. L’île de Noirmoutier ou la résistance au tout-tourisme et au bling-bling, opération charme rétro réussie.
Si vous rêvez de marcher sur l’eau, c’est à Noirmoutier que le miracle pourrait bien avoir lieu. C’est que l’île est reliée au continent par le Gois, une route… submersible, oui oui vous avez bien lu ! Ce tronçon de quatre kilomètres recouvert par l’océan plus de la moitié du temps est réputé pour la pêche à pied des palourdes, des coques, des bigorneaux et des huitres. Quatre kilomètres, c’est court me direz-vous, mais suffisant pour se faire surprendre par la marée montante. Croyez-nous, chaque année, des vacanciers sont piégés par la montée des eaux ! Alors, si durant la traversée, vous voulez éviter de trouver refuge au sommet d’une des neuf balises qui jalonnent le Gois, soyez moins téméraire et plus intelligent que d’autres : consultez tout simplement les horaires des marées ! Cela précisé, si vous préférez le risque zéro, un pont accessible 24h/24 relie la France continentale à l’île. Une option sécurisante certes, mais vous aurez alors raté un ensemble paysager unique, le passage du Gois et ses alentours, d’un charme inouï, étant site classé…
Le Gois derrière nous, les marais salants devant. Impossible de passer à côté sans les voir, ils occupent un tiers de l’île de Noirmoutier ! Sous le soleil, on découvre en effet un dédale de bassins appelés œillets aux couleurs étonnantes, où l’eau de mer se concentre progressivement en sel. Un « or blanc » qui se récolte tous les jours de l’été avec une « ételle », un long râteau sans dents, avant d’être transporté à la brouette sur le bord du marais salant où il va former un gros tas, un « mulon » comme on dit ici. Ces gestes patients et ancestraux sont ceux des 140 saulniers toujours en activité sur l’île de Noirmoutier ; leurs récoltes, généreuses, avoisinent les 3000 tonnes de sel marin par an et une bonne centaine de kilos de fleur de sel. Ah oui, faites confiance à la nature : le sel de Noirmoutier se consomme tel qu’il est extrait du marais salant, sa couleur grisée garantissant son authenticité…
100 kilomètres à vélo
C’est le meilleur moyen de découvrir Noirmoutier ! Près de 100 kilomètres de parcours cyclables sillonnent l’île (d’une superficie de 49 km²), invitant notamment à découvrir le Vieil, un joli quartier de pêcheurs resté dans son jus, de nombreux lieux de tournage de films célèbres (Claude Sautet, séduit par la lumière de l’île, y a planté sa caméra pour César et Rosalie) et de superbes villas construites à la fin du 19e siècle par une riche clientèle parisienne et nantaise. Ces belles demeures et ces cabanes de pêcheurs, aujourd’hui résidences secondaires de riches familles et/ou d’artistes (les Chedid, notamment) confèrent à Noirmoutier-la-balnéaire une touche délicieusement rétro. A l’instar des cabines de bain de la Plage des Dames qui fleurent bon la nostalgie de la France d’autan. On l’aime cette France sans chichi, où les insulaires en bottes de caoutchouc côtoient les nantis du Bois de la Chaise venus goûter à la tranquillité d’une île qui invite à se la couler douce … A tout vous avouer, on a croisé ici des centaines de vélos, pas une seule Porsche ! « Pour vivre heureux, vivons cachés ! ». On pourrait évidemment être tenté de crier à l’imposture bobo, si Noirmoutier n’avait su préserver la simplicité… en toute circonstance. On ne compte plus les cabanes d’ostréiculteurs les pieds dans l’eau qui rassemblent les locaux, argentés et moins privilégiés, et les touristes étrangers, venus déguster des huitres à prix riquiqui avec un petit verre de blanc et une tranche de pain et beurre au sel de mer de Noirmoutier évidemment.
Une maison de famille comme point de chute
La Villa Arthus-Bertrand, c’est notre coup de cœur sur Noirmoutier. Ne cherchez pas une fausse note, il n’y en a pas. A l’image de l’île, on tombe instantanément sous le charme de cette grande maison de famille qui a eu mille et une vies : bâtisse de la ferme du Pélavé avant 1885, villa romantique ensuite, puis reconstruction sous le nom du Château du Pélavé, hôtel-restaurant dans les années 90… la bâtisse de caractère est désormais la propriété de la famille Arthus Bertrand, des médaillistes-joailliers français, qui ont notamment conçu et réalisé le collier de la Légion d’honneur.
Après des années de travaux, la Villa a repris vie au premier trimestre 2021 sous la forme d’un boutique-hôtel 4 étoiles (truffé d’ailleurs de clins d’yeux, gravures, médailles, objets qui appartiennent à la famille Arthus Bertrand) où l’on se sent très vite comme à la maison, le service attentionné en sus ! Laurence Hemon, la directrice de la Villa Arthus Bertrand, est en effet aux petits soins pour ses hôtes, et la grande piscine nichée au coeur d’une palmeraie replantée complète un tableau auquel on attribuerait volontiers 5 étoiles. Bon plan : la Villa loue des vélos pour sillonner l’île !
Nos bonnes adresses à Noirmoutier
La Villa Arthus-Bertrand ****
Une somptueuse maison de famille transformée en boutique hôtel de charme, à proximité du Bois de la Chaise, là où se dressent les plus belles villas de Noirmoutier-en-l’Ile.
www.villa-arthusbertrand.com
Le Général d’Elbée
Elégant hôtel central avec piscine et spa.
www.generaldelbee.fr
La Marine du chef Alexandre Couillon
2 étoiles Michelin pour le resto d’un chef originaire de Noirmoutier, qui a ouvert l’an dernier Le Petit Couillon, son épicerie fine.
La Cabane d’Adrien
Au cœur de la zone ostréicole, une terrasse au bord de l’eau, entourée de marais, où manger huitres (en particulier la « Spéciale d’Adrien », produit d’exception) et coquillages. Du bassin ostréicole à l’assiette, plus frais, c’est impossible !
www.lacabanedadrien.fr
L’Assiette au jardin
Pas de jardin mais une terrasse ombragée où découvrir une excellente cuisine de terroir, auréolée d’un Bib gourmand Michelin.
www.lassietteaujardin.fr
Dans la maison des ducs de Palmela
Dans la maison des ducs de Palmela
Mots : Servane Calmant
Photos : Casa Palmela
Au sud de Lisbonne, entre Sétubal et Sésimbra, au cœur du parc naturel d’Arrabida, se dresse la Casa Palmela, une maison de famille du 18e, celle des ducs de Palmela, reconvertie en boutique-hôtel au luxe discret. Dans ce véritable refuge niché au milieu des vignes, rien n’est laissé au hasard pour satisfaire toutes les envies…
Pour arriver à surprendre ceux et celles qui voyagent régulièrement dans des hôtels d’exception, il faut se lever tôt ! Car, a priori, rien d’exceptionnel à la Casa Palmela. Certes, il s’agit d’un fort bel hôtel, sur un domaine arboré d’une centaine d’hectares, dans une région qui offre les plus beaux paysages du Portugal. Ce qui, vous en conviendrez, annonce déjà un séjour de rêve. Puis, on s’y installe, on se laisse vivre, on fait attention aux détails, ceux qui font la différence, à l’atmosphère qui s’en dégage aussi, et l’on comprend que la Casa Palmela est vraiment une maison formidable ! Pas étonnant d’ailleurs qu’elle porte le label international Small Luxury Hotels Of the World.
L’emplacement d’abord. Nous sommes au sud de Lisbonne, à moins d’une heure en voiture de la capitale, au cœur du parc naturel d’Arrábida, dont la Serra, la montagne, longe le littoral entre les villes de Sesimbra et Setúbal. Ce parc naturel offre les plus beaux paysages du Portugal. La route de la corniche qui traverse la serra et plonge vers le littoral et l’océan Atlantique, est tout bonnement spectaculaire. Cette magnifique région n’est pas pour autant bien desservie en hôtels d’exception. Sauf depuis 5 ans, date de l’inauguration de l’hôtel Casa Palmela, sis dans un domaine de 90 hectares, à l’extrémité du parc d’Arrabida avec une vue imprenable sur les montagnes en toile de fond…
L’histoire ensuite. Presqu’un roman. La Casa Palmela qui date vraisemblablement de 1630 a été une ferme occupée par la Compagnie de Jésus, avant qu’elle ne soit expulsée du Portugal par le Marquis de Pompal, un antijésuite viscéral, et c’est peu de l’écrire. La maison est alors réquisitionnée par l’Etat, avant qu’elle ne devienne la demeure d’une famille bien née, les Sousa Holstein. Sousa, la haute noblesse portugaise, Holstein la royauté danoise. Les ducs de Palmela, qui ont eu 9 enfants, possèdent le lieu depuis le 19e siècle. On ne dort pas ce soir chez n’importe qui ! L’arbre généalogique accroché au mur est impressionnant ! Les azulejos qui tapissent les patios, les bacons, l’escalier central, sont d’époque. La petite chapelle au premier étage de l’hôtel, d’époque également. Les meubles, centenaires pour certains. Les antiquités familiales, les livres et photographies invitent à faire connaissance avec les ancêtres de Bernardo et de Joana, son épouse, les propriétaires actuels de la Casa Palmela, et de Salvador Holstein, le directeur, membre de la même famille. Vous le sentirez d’emblée, tous ont à cœur de conserver l’esprit de famille au centre d’une maison riche d’histoire.
L’offre enfin. La Casa Palmela est un véritable palais, un refuge où l’on a envie de prendre du temps pour soi. Piscine, massage, balade dans le domaine à vélo ou en e-bike, à cheval aussi, baignade dans les eaux turquoises de la région, sortie en mer pour voir des dauphins (qui ne se privent pas de venir saluer les visiteurs), golf (plusieurs parcours entre 10 et 50 km de l’hôtel), tout est pensé pour offrir aux hôtes un service personnalisé. Des retraites qui combinent yoga, Âyurveda, méditation, breathwork et nutrition sont également organisées chaque année. Le domaine de la Casa Palmela étant entouré de vignobles (exploités par des partenaires qui partagent la même quête de l’excellence) et proche de producteurs viticoles réputés, José Maria da Fonseca et la Quinta de Alcube notamment, la dégustation de vins régionaux est évidemment au programme ! Du local encore, du terroir toujours, à la carte du restaurant, pour compléter une offre 100% qualitative et authentique. Tout le bonheur de se sentir comme chez soi, ailleurs.
Aux alentours
La Serra da Arrabida : la plus belle région du centre du Portugal. Des falaises, des collines arborées, des routes de montagnes qui plongent sur le littoral, d’immenses plages. Son sommet est traversé par la route N379, spectaculaire. L’offre gastronomique, en particulier les vins et les fromages, n’est pas en reste !
Le couvent da Arrabida, au cœur de la Serra éponyme. Edifié au 16e par les frères franciscains, il est aujourd’hui géré par la Fondation Oriente et accueille principalement des expos ou concerts. Mais le propriétaire de la Casa Palmela ouvre les portes du couvent aux clients qui lui en font la demande !
Le marché de Livramento, à Setubal. Setubal, une ville portuaire sans grand intérêt si ce n’est qu’elle abrite « l’un des meilleurs marchés aux poissons au monde », dixit le journal USA Today. N’ayant pas arpenté tous les marchés de la planète, il nous est difficile de confirmer ou de démentir le propos. Une chose est sûre : les eaux de Setubal sont riches en sardines, rougets, seiches, poulpes, chinchards, crevettes, et manger des huitres sur le pouce dans l’ambiance animée d’un Mercado authentique, ça le fait !
Le Fort de Sao Filipe, à Setubal. Pour sa vue imprenable sur le port et l’océan, et pour sa jolie petite chapelle entièrement décorée d’azulejos.
Une sortie en mer pour voir (vraiment) des dauphins. A l’est de Setubal, se trouve l’estuaire du fleuve sado où vit une belle communauté de dauphins, qui apprécient cette réserve naturelle créée en 1980.
BELGIANS AROUND THE WORLD - The Addresses
BELGIANS AROUND THE WORLD
The Addresses
Mots : Servane Calmant
Photos : DR
Nos compatriotes Bert Jeuris et Ludovic Beun partagent un amour commun pour le mode de vie, la nature, la culture, la cuisine et les vins du Portugal. De voyage en voyage en Algarve, ils font le plein de bonnes adresses à partager avec les amis restés en Belgique. Reste à concrétiser cette passion. Ainsi naît le projet The Addresses, une collection de maisons d’hôtes de charme et de caractère avec service de conciergerie, qui raconte l’histoire du riche patrimoine portugais.
Et plus encore.
Bert Jeuris, importateur de vin portugais (The Portugal Collection, c’est lui) et Ludovic Beun, directeur créatif dans le milieu de la musique et du spectacle, sont devenus amis par passion pour un pays, pas le leur, la Belgique, mais le Portugal, l’Algarve, et plus précisément encore, la zone entre Faro et l’Espagne. «C’est moins touristique et plus authentique que le reste de l’Algarve», s’enthousiasme d’emblée Ludovic Beun. « J’ai découvert le Portugal en 2001 et, chaque année, j’avais besoin d’y retourner. Ce pays, sa douceur de vivre, sa simplicité, ses plages, son vin, tout me passionnait. J’ai rencontré Bert Jeuris qui importait en Belgique du vin portugais, et nous sommes devenus amis. Ensemble, nous avons fondé The Madeira Collection, une sélection unique de vins vintage de Madère. Chaque fois que nous rentrions en Belgique, nos amis nous demandaient de partager avec eux notre carnet de bonnes adresses, les gîtes avec une âme, les authentiques restaurants de poissons, les meilleurs bars à vin de la région, les bons plans pour louer un bateau et aller voir les dauphins et les baleines, les chouettes magasins où acheter de la céramique … »
Des Casas qui racontent une histoire
Passionnés par le Portugal et entrepreneurs dans l’âme, nos deux amis quadras décident alors de lancer The Addresses, une collection de maisons d’hôtes de caractère qui associent la richesse du patrimoine portugais au style de vie du voyageur moderne. « Nous proposons aujourd’hui à la location trois maisons d’hôtes, Casa Um, Casa Dois et Casa Três. Casa Um signifie littéralement « la première maison » de The Addresses. Il s’agit d’une ancienne maison de berger perdue parmi les orangers non loin de Tavira. La Casa Dois est un ancien entrepôt de pêche situé dans le cœur d’Olhão ; et Casa Três, une ancienne maison marchande située près de la place centrale de Vila Real de Santo Antonio, le dernier village du Portugal avant l’Espagne. » On l’aura compris, le choix des Casas n’est pas le fruit du hasard, chacune portant en elle un pan de l’histoire et des traditions portugaises.
Casa Um invite à profiter du calme de la campagne, sans toutefois être trop loin de lieux pittoresques, Casa Dois plaira davantage aux amateurs et cuisiniers des plats issus de la mer et Casa Três séduira tous les voyageurs qui voudront pousser une pointe jusqu’en Espagne. Outre la judicieuse localisation de ces Casas, l’esprit de la rénovation est remarquable, car il fait la part belle au style et aux détails de l’architecture typique de l’Algarve : patio intérieur intime où prendre le café à la Casa Um, belle hauteur sous plafond et série d’arcades superbement conservées à la Dois, large terrasse de toit pour la Três. Sols, comptoirs et éviers en terrazzo, mosaïque de ciment : le raffinement, on le perçoit jusqu’aux moindres détails. C’est que chaque casa se trouve à la croisée des chemins entre l’ancien et le nouveau et offre un confort digne d’un hôtel de luxe mais « jamais bling bling », tient à souligner Ludovic. Le mérite en revient à l’Atelier Rua, bureau d’architectes portugais dont la renommée n’est plus à faire, et à Studio Stories, pour le design intérieur. Et le résultat est bluffant : chaque chambre possède sa propre salle de bain, un vaste espace extérieur ou un jardin avec piscine …
« Bert et moi connaissons la région comme notre poche. C’est pourquoi, nous avons prévu à l’attention de nos invités un superbe magasine qui reprend les bonnes adresses des environs, plages idylliques, îles paradisiaques, restos authentiques, marchés pittoresques, magasins de céramiques qui ne sont pas des pièges à touristes … Bref, tous les conseils vacances que vous donneriez à vos amis … »
L’esprit Greeters
Si les Casas de The Addresses font rêver, c’est parce que Bert Jeuris et Ludovic Beun ont réussi à transmettre toute leur passion dans leur projet. « Nos Casas, c’est un peu comme si on invitait les hôtes chez nous, c’est notre Portugal », nous glisse à l’oreille Ludovic Beun.
Bert et Ludovic ont même prévu un service de conciergerie. « Comme nous ne vivons pas au Portugal, c’est Mario qui prend le relais ». Ce charmant quinqua est né en Algarve et peut répondre 7j/7 aux questions des hôtes. Vous souhaitez louer un bateau pour voir les dauphins ? Mario s’en charge. Envie de louer un vélo au coin de la rue pour découvrir des plages désertes ? Mario s’en charge. Et si vous réserviez un petit ferry pour traverser le fleuve Guadiana jusqu’à la ville historique espagnole d’Ayamonte ? Demandez à Mario.
S’il fallait résumer The Addresses en un mot, ce serait : «authenticité ! »
Une Grande Dame, intemporelle et follement moderne à la fois
Une Grande Dame, intemporelle et follement moderne à la fois
Mots : Servane Calmant
Photos : La Mamounia
En 2023, La Mamounia aura 100 ans. Ses oliviers, plus de 700 ans. Ce palace de tous les superlatifs, fleuron indépendant de l’hospitalité marocaine, « meilleur hôtel au monde » et … fierté nationale, a élégamment surmonté les stigmates du temps. Mieux : une rénovation de ses nombreux espaces de convivialité, opérée il y a peu, avant le confinement, montre le souhait du mythique palais marrakchi de rester ancré dans l’histoire orientale, tout en vivant avec son temps.
La Mamounia vient à nouveau d’être élue « Meilleur hôtel au monde et Meilleur hôtel en Afrique » par le magazine Conde Nast Traveler, et son Directeur Général, Pierre Jochem, sacré, en juillet dernier, « Meilleur DG d’hôtel indépendant au monde » par Hotels Magazine. C’est dire l’excellence de ce palace de Marrakech qui a vu le jour dans les années folles. C’est dire aussi toute la passion et la fierté qui animent pas moins de 650 personnes qui travaillent, au quotidien, à faire de La Manounia, bien plus qu’un hôtel de luxe, un hôtel de légende ! Tous les grands de ce monde y ont séjourné, à commencer par Winston Churchill, qui a d’ailleurs donné son nom au bar à champagne et caviar du palace éternel, soit huit places très convoitées dans un décor luxueux d’ancien wagon de train, qui n’est pas sans rappeler l’appartenance du 5 étoiles à l’Office national des chemins de fer marocain. Tous les grands s’y sont prélassés, disions-nous, à l’instar de Franklin Roosevelt, Charlie Chaplin, Edith Piaf, Alfred Hitchcock (qui y tourna des scènes de « L’Homme qui en savait trop »), Orson Welles, Nicole Kidman, Alain Delon, Jean-Paul Belmondo, Catherine Deneuve… Yves Saint Laurent, évidemment.
La Mamounia, une invitation à (re)découvrir l’art de vivre au Maroc et l’Art marocain, rien de moins. C’est Lamia El Ghorfi, Directrice de la communication, qui nous sert de guide dans ce somptueux décor, véritable hommage aux mains habiles des métiers traditionnels. Partout, des zelliges verts, couleur de l’Islam, des plâtres naturels ciselés à la main, des plafonds de cèdre marocain sculptés, vingt-huit fontaines (l’eau est source de vie, de fécondité, de prospérité, et la fontaine, le logo de La Mamounia), des murs patinés au tadelakt noir de jais, des moucharabiehs à motifs décoratifs, des voilages, des vitraux arabo-mauresques… Sans taire une somptueuse fresque au plafond du grand salon signée Jacques Majorelle, peintre orientaliste français. Dans le jardin, cactus, agaves, palmiers, oliviers, bougainvillées, lauriers-roses, orangers, bananiers poussent à profusion et sont jalousement entretenus. A table, c’est le homemade qui est à l’honneur : vin, huile d’olive, pain. Quant aux légumes, ils sont cultivés dans le potager de La Mamounia. Même le champagne, fruit d’un partenariat avec Taittinger, porte la signature de la Grande Dame.
Rien n’est laissé au hasard
Dans ce palace marrakchi, rien n’est laissé au hasard. Et surtout pas l’avenir ! Ainsi ces effluves de cèdres et de dattes signés Olivia Jacobetti qui définissent l’identité olfactive de l’hôtel. La communication olfactive, c’est moderne et incroyablement efficace pour transmettre une émotion et fixer un souvenir. Ainsi encore, cette volonté pugnace de regarder devant, sans jamais perdre son âme. « La Mamounia a toujours cherché à conserver un parfait équilibre entre le passé et l’avenir. Elle ne sera jamais hype. Elle n’est pas passéiste, non plus. Mais elle est respectueuse de son passé et vit avec son temps », insiste Lamia El Ghorfi. L’architecte d’intérieur français Jacques Garcia qui a rénové La Mamounia en 2009 a bien compris le message. Le duo de designers français Patrick Jouin et Sanjit Manku, aussi. En 2020, à la demande de Pierre Jochem, DG du palace, le tandem a tout réinventé, sans rien bousculer. A l’exception des chambres et suites, des patios et du spa, La Mamounia a donc fait peau neuve tout en douceur. Nouvelles assisses, nouvelle salle de cinéma pour souligner les liens qui unissent le 7e art et le palace, nouvelles tentes berbères où il fait bon lire ou déjeuner en petit comité, somptueuse oenothèque privatisable – La Mamounia emploie 6 sommeliers dont l’un, âgé de 23 ans, est le plus jeune sommelier du Maroc. Les espaces de restauration ont également été repensés et redessinés. L’Italien est désormais orienté vers les lumineux jardins et le salon de thé Pierre Hermé est bordé de lanternes contemporaines qui constituent l’une des nouvelles signatures de La Mamounia 2022.
A la table du père de la fusion
Pour varier les plaisirs gourmands, La Mamounia invite à découvrir la table marocaine, une offre française avec la carte sucrée et salée de Pierre Hermé et deux restaurants, l’un italien, l’autre asiatique, tous deux confiés au chef Franco-américain Jean-Georges Vongerichten. On a eu le plaisir (le mot n’est point usurpé) de s’installer à chacune des tables. Nos deux préférées ? L’Asiatique (notre coup de cœur) pour un food-sharing délicieusement créatif (chair d’araignée et salade de mangue épicée, crevettes au poivre noir et ananas séché au soleil…) et l’Italien pour ses antipasti revisités (carpaccio de boeuf, beignets de truffe noire et sel de citron vert) et ses pizzas au feu de bois (dont une truffe noire, trois fromages, œuf fermier) à déguster dans une atmosphère de jardin d’hiver. Il va sans dire que le service est à la hauteur du palace : diligent et irréprochable. Poursuivant son parcours glorieux, La Mamouna n’a pas fini de séduire. Ni d’étonner.
A la table du père de la fusion
Pour varier les plaisirs gourmands, La Mamounia invite à découvrir la table marocaine, une offre française avec la carte sucrée et salée de Pierre Hermé et deux restaurants, l’un italien, l’autre asiatique, tous deux confiés au chef Franco-américain Jean-Georges Vongerichten. On a eu le plaisir (le mot n’est point usurpé) de s’installer à chacune des tables. Nos deux préférées ? L’Asiatique (notre coup de cœur) pour un food-sharing délicieusement créatif (chair d’araignée et salade de mangue épicée, crevettes au poivre noir et ananas séché au soleil…) et l’Italien pour ses antipasti revisités (carpaccio de boeuf, beignets de truffe noire et sel de citron vert) et ses pizzas au feu de bois (dont une truffe noire, trois fromages, œuf fermier) à déguster dans une atmosphère de jardin d’hiver. Il va sans dire que le service est à la hauteur du palace : diligent et irréprochable. Poursuivant son parcours glorieux, La Mamouna n’a pas fini de séduire. Ni d’étonner.
En apesanteur au Manoir de Lébioles
En apesanteur au Manoir de Lébioles
Mots : Stéphane Zwick / Ariane Dufourny
Photos : DR
« Plus valet quam lucet », « Être plutôt que paraître », telle est la devise inscrite sur les armoiries du Manoir de Lébioles, qui définit parfaitement la philosophie du « Petit Versailles des Ardennes ». Situé à Creppe, près de Spa, cet hôtel 5 étoiles, joyau du patrimoine hôtelier belge, s’est associé aux soins cosmétiques haut de gamme de la Maison Valmont, pour un total lâcher-prise. Récit d’un week-end inoubliable.
Nous suivons les signes laissés sur les routes sinueuses traversant les champs de Creppe pour rejoindre le Manoir de Lébioles. Les arbres majestueux nous entourent et nous avançons comme invités par ces bois qui s’avèrent indiquer le trajet à travers ce berceau de nature baigné par le soleil hivernal. Enivrés par l’approche d’un domaine alimenté par la sérénité et appelant au délaissement de tout tracas derrière soi, le ciel s’entrouvre telle la sortie d’un tunnel et laisse place à une belle clairière habitée.
Nous découvrons l’arche voûtée du Manoir qui annonce l’ataraxie. Considérable par son architecture magnifiquement préservée, la bâtisse n’a rien perdu de son prestige d’antan. Cette magnifique demeure fut érigée pour Georges Neyts entre 1905 et 1910. Diplomate et ministre de son état, on le prétend fils naturel du Roi Léopold Ier. Le malheureux décédant à la fin des travaux ne laissa qu’une empreinte, la devise écrite sur le blason qu’il fit poser.
L’imposante cour circulaire en graviers blancs nous confère un sentiment de protection. La grande porte en bois du Manoir s’ouvre sur un fascinant corps de bâtiment alliant sobriété grâce aux matériaux nobles du sol et au grandiose escalier qui nous emmènera vers notre chambre, et modernité tout en contraste par son mobilier. La lumière transperçant les grandes baies offre une vue imprenable sur l’Ardenne belge qui semble nourrie de l’élégance de ce petit château tout en stature et finesse. La chaleur envoûtante qui se dégage de l’architectural feu ouvert est propice au délassement. L’attention du personnel est palpable, emplissant tout l’espace de leur bienveillance.
Nous nous perdons sur le chemin des étages tellement notre regard nous porte vers la noblesse des lieux. On accède à la suite numéro 7, dans la tourelle gauche qui donne vue sur l’Ardenne par un escalier plus étroit. La porte franchie, nous sommes enchantés par la vaste chambre ponctuée de couleurs rouge et blanc avec vue sur la vallée verte, les petites fenêtres à hauteur de buste qui donnent une perception de cocooning, la salle de bain épurée dans les tons noir et blanc, ainsi qu’une baignoire sur pieds rouge bordeaux, un coin dressing et ses rangements à l’envi et même un bureau à l’égard des plus studieux. Pour l’heure, il nous est difficilement concevable de ne pas profiter pleinement de la joliesse de notre chambre… sans parler de la literie, élégamment prolongée d’un banc velours rouge bordeaux. L’attention du détail est subtile et harmonieuse. Un goût de luxe sans prétention.
Après avoir flâné au cœur du magistral parc à la « Le Nôtre » habillé d’un somptueux jardin manucuré qui sépare le Manoir des forêts ardennaises à perte de vue, il est temps de nous revigorer grâce aux soins de la Maison Valmont.
Une pause bien-être à deux signée Valmont
Nous quittons notre chambre vêtus de peignoirs éponges blancs immaculés pour bénéficier des bienfaits d’un massage facial en duo. Nous accédons au spa par un passage qui, un court instant, nous expose à la météo ardennaise (il est loisible de se changer une fois arrivés mais cela retirerait le plaisir d’une transition mélodieuse en sortie de bain).
La Maison Valmont nous plonge au sein d’un univers dédié à la beauté made in Switzerland. Dans un calme absolu, nous sommes guidés vers l’endroit dévolu aux massages. Enveloppés par plusieurs couches de tissus, comme à l’intérieur d’un cocon, nous ressentons une impression de bien-être durant 75 minutes de soins quintessenciés par les expertes du Manoir. Le rituel hydration « Sources des bisses » est idéal envers les peaux surmenées et dévitalisées. Ce soin est né de la contemplation d’un système d’irrigation utilisé par les montagnards du Valais suisse appelé Bisse. Un must pour nous !
La phase de nettoyage du teint alterne entre gestes précis et énergiques suivant le dessin d’ailes d’un papillon. Ensuite, les techniciennes Valmont appliquent un masque hydratant émollient et réalisent des pressions délassantes sur le visage. Ce traitement se distingue par son double massage, une étape décongestionnante inspirée du drainage lymphatique esthétique qui favorise la circulation des fluides entre les cellules et les couches de la peau, puis un modelage hydratant combinant de doux effleurages et lissages permet aux actifs hydratants de pénétrer au plus profond du tissu cutané. Quant au « Regenerating Mask Treatment » composé à 99,9% de collagène pur qui repulpe les tissus, il brûle légèrement au départ pour laisser place à un moment de repos et in fine, une folâtre impatience. Les 15 minutes de temps de pose nous paraissent une éternité puisque nous ne pouvons ni nous voir ni nous parler. Alors, place au fou rire lorsque nous essayons de communiquer en mode « momie ». Quoi de mieux sachant que le rire est un réflexe mécanique déclenché par une stimulation plaisante. En bonus, il évacue le stress en libérant l’endorphine et booste le système immunitaire.
La peau fraiche comme la rosée du matin, nous nous dirigeons vers le wellness conçu selon les quatre éléments. Nous y découvrons la Vitalpool avec jets et matelas hydromassants, une cascade d’eau et Jetstream, un sauna, un hammam, une fontaine de glace et douche aromathérapie, un Kneipp-bain de pieds, une zone cardio & fitness. Nous optons pour la zénitude dans l’aire détente relaxation doté d’un feu ouvert où nous savourons paisiblement une tisane aux plantes et ses vertus apaisantes.
L’expérience « Léveillé »
La salle du restaurant est impressionnante sous l’effet de la hauteur de son plafond. Les tables brillent par une sobriété raffinée. La nôtre nous procure la sensation d’être seuls au monde au moment de déguster le menu imaginé et réalisé par le chef Laurent Léveillé (dernièrement 14,5 au Gault & Millau) qui séduit par une succession d’œuvres d’art. Afin de parfaire notre soirée, l’accord ingénieux des mets et des vins distillés avec la même introduction élégante du sommelier ! En somme, des moments merveilleux pour tous les sens, une expérience inoubliable… en apesanteur.
Les Portes du Soleil
Autant de bonnes raisons de (re)découvrir
Les Portes du Soleil
Autant de bonnes raisons de (re)découvrir
Les Portes du SoleilMots : Servane Calmant
Photos : DR
> Entre France et Suisse, au gré des accents des agents des remontées mécaniques…
Entre Mont Blanc et Léman s’étirent Les Portes du Soleil. Avec les 3 Vallées, c’est l’un des plus vastes domaines skiables au monde ! 600 kilomètres de pistes relient 12 stations franco-suisses, jamais la même piste, jamais le même paysage. Un seul forfait sans frontière permet de démarrer sa glisse en France et de la terminer en Suisse. Et inversement. Comment savoir si vous êtes en Suisse ou en France ? En écoutant les accents des agents des remontées mécaniques ! On a posé bagages de chaque côté de la frontière afin de dénicher les nouveautés où paresser après une journée de ski bien remplie !
> Mil18, la nouvelle pépite d’Avoriaz
Comment ne pas aimer Avoriaz ? La station exclusivement piétonne reste le plus bel exemple du modernisme intégré au paysage environnant. Jacques Labro avait tout juste : une architecture en harmonie avec son décor naturel, des façades qui exploitent l’exposition sud, … Avoriaz a depuis raflé le prix de la station la plus innovante en matière de développement durable, été labellisée Clef verte, et ne cesse de surprendre.
Ainsi, plus de cinquante ans après l’ouverture du mythique hôtel des Dromonts construit en 64 par Labro, Avoriaz se dote d’un deuxième hôtel: le Mil18. Pas une résidence de tourisme ou une auberge de jeunesse, non, un vrai hôtel, qui plus est en parfait accord avec la tradition avoriazienne. Des façades recouvertes de bois qui se fondent dans l’environnement et des balcons habillés de tavaillons (ces tuiles en bois traditionnelles qui coiffent les toits savoyards).
En poussant la porte de cette nouvelle pépite d’une quarantaine de chambres, on découvre un hall chaleureux dominé par une cheminée monumentale en acier Corten. Un jeu des contrastes qui est la signature du Mil18, dedans intimiste, dehors à perte de vue, mobilier design et tonalités sobres mais matières chaudes, suspensions contemporaines grandeur XXL mais esprit cocoon, petit bassin d’eau extérieur mais vue imprenable sur la station… Totale séduction, d’autant que la table locavore est assumée par un chef emballant. Bref, une pépite chic, design et cosy, à réserver de toute urgence.
> Spas de montagne
Chic, atypique ou traditionnel, le spa à la montagne a la cote. Notre sélection. Piscine couverte avec vue imprenable sur la montagne, cabines de soins et de relaxation, le spa Séréni-Cîmes de l’hôtel La Marmotte fait figure d’institution aux Gets. L’ambiance chalet de montagne, bois récupéré et pierre du Mont Blanc participant grandement à dompter le stress du citadin… Flambant neuf, le spa les Sources du Chéry aux Gets (notre photo) joue la carte montagne chic sur plus de 1000m² et invite à vivre trois expériences, relaxante, énergisante, sportive. La toute bonne idée : un espace ludique pour les enfants de 3 à 10 ans séparé du spa réservé aux adultes – ils ont tout compris ! Pour un Authentique Voyage, direction l’hôtel Macchi à Châtel. Sijo et Jincy, des thérapeutes indiens, y dispensent des massages ayurvédiques. Un concept tout à fait inédit en montagne !
Côté Suisse, c’est au National Resort & Spa que l’on s’installera. Cette ancienne bâtisse du XIXe siècle, classée monument historique et entièrement rénovée en 2015 dans un style alpin contemporain, est le seul hôtel de Champéry à disposer de son propre spa. Deux piscines, dont l’une extérieure chauffée à 27°C toute l’année ! Bonheur.
En France
www.hotelmil8.com, www.hotel-marmotte.com, www.sourcesduchery.com, www.hotelmacchi.com
En Suisse
Les Belges d’ailleurs : Lodge + Lîdje = Lodji !
Les Belges d’ailleurs
Lodge + Lîdje = Lodji !
Mots : Servane Calmant
Photos : DR
Situé à Saint-Martin-de-Belleville en Savoie, l’hôtel Lodji raconte la folle aventure familiale d’un clan de valeureux Belges natifs de la région liégeoise, les Baudinet. Il y a René, le père, qui a initié le projet, il y a Pierre et Laurent, les fils, qui l’ont mené à bien. Cette histoire d’une franche réussite entrepreneuriale à l’étranger, c’est Pierre Baudinet, le cadet, qui nous la commente, en précisant d’emblée : « On n’a pas voulu planter un drapeau belge en France mais faire des clins d’œil à Liège, à nos racines, on n’a pas pu s’en empêcher ! »
René Baudinet a toujours aimé emmener les siens skier à Saint-Martin-de-Belleville, croquignolet village alpin qui fleure bon l’authenticité, sans pour autant être un patelin paumé au milieu de nulle part. Ce p’tit village, bien au contraire, est connecté aux Menuires et à Val Thorens, et fait partie des 3 Vallées, l’un des plus grands domaines skiables au monde. Avec le charme typiquement savoyard de ses chalets de pierre et de bois, ses ruelles étroites, son église et son vieux four à pain, Saint-Martin-de-Belleville donne tout de suite envie d’y poser ses valises. Le Liégeois René Baudinet en rêvait, il l’a fait !
« Mon père, qui a toujours eu une brique dans le ventre, a d’abord acheté un appartement dans la région puis, en 2004, il a fait l’acquisition avec deux associés de l’Alp Hôtel, un 3 étoiles aux pieds des pistes, à 15 mètres de la télécabine, à la tête duquel il a placé un gérant. Je vous passe les déconvenues liées à la gérance, puis les difficultés rencontrées par mon père pour agrandir et rénover de fond en comble l’hôtel ! C’est mon frère aîné, Pierre, qui va relancer la machine, s’occuper des permis, des papiers, de l’administratif, des banques… Quant à moi, j’ai vécu 6 mois sur place pour contrôler un chantier titanesque ! » Les travaux de rénovation dureront en effet presque deux ans, pour aboutir à un hébergement 4 étoiles qui a un véritable cachet, une belle âme, et qui invite à découvrir 47 chambres dont 10 dotées d’un spa privatif, trois appartements et un espace bien-être doté d’une piscine intérieure et de cabines de soins solo et duo. « On voulait ouvrir en janvier 2021 mais la Covid a contrarié notre calendrier », poursuit Pierre Baudinet. « Les premiers clients ont poussé la porte du Lodji au printemps dernier et mon père, qui est en ce moment à Saint-Martin-de-Belleville pour plusieurs mois, lancera la saison hivernale dès le 11 décembre, et la clôturera le 7 avril 2022. »
Le Lodji, c’est donc l’histoire d’une belle aventure humaine. Qui va inciter d’autres Liégeois à rejoindre le projet, dont l’architecte d’intérieur Kevin Bona (on lui doit quelques beaux repaires liégeois, l’atelier de chocolat Carré noir, l’espace de coworking Chez Edmond et la Brasserie C, nda), lequel a travaillé main dans la main avec Stéphanie, la compagne de René. Pour la signature graphique du Lodji, les Baudinet ont également fait appel à un studio de communication visuel liégeois, Studio Debie. Quant au Toré, le nom du restaurant, son chef n’est autre que Jean-Sébastien Prijot, un Spadois !
Le Lodji, une enclave belgo-liégeoise en Savoie ? Que nenni ! « On n’a pas voulu planter un drapeau belge à Saint-Martin-de-Belleville. D’ailleurs seuls les Belges comprendront les clins d’œil à Liège. Et c’est à ces amis Belges qui nous sont restés fidèles depuis l’Alp Hôtel que le Lodji s’adresse aussi, à eux et à notre clientèle française et internationale… »
Repérer les clins d’œil, fastoche !
De un, le nom de l’hôtel, Lodji contraction de lodge et Lîdje ; de deux, la présence sur le parvis de l’hôtel d’un imposant taureau en acier corten signé par l’artiste-sculpteur liégois Henri Dujardin dit Blasius en référence à la sculpture de Léon Mignon « Li Torè », figure du folklore liégeois (eh oui, encore !); de trois, le resto Au Torè et le bar Au carré; de quatre, l’escalier central baptisé Montagne de Bueren. Et encore : la suite des Princes-Evêques, 46 m2, terrasse de 30m2, vue à 180° sur la vallée des Encombres, lit king size, soit la promesse d’un séjour ressourçant ! Sans oublier le snack Volle Pétrole, « c’est pas une expression liégeoise, mais belge qui signifie à toute vitesse… pour un snack… », s’amuse Pierre Baudinet qui nous confie une bonne nouvelle de derrière les fagots : « Le Lodji sera ouvert l’été, et sera privatisable pour les mariages et les voyages d’entreprise. » L’aventure continue…
Nid eco-friendly dans les Grisons suisses v
Nid eco-friendly dans les Grisons suisses
Mots : Servane Calmant
Photos : DR
Pas d’écotourisme sans éco-hôtel ! Le Valsana Hotel à Arosa, dans les Grisons suisses, l’a bien compris. En optant pour des matériaux naturels, une cuisine vitalité créative, un chauffage écologique par la glace, et un concept de Moving Mountains qui vise à rapprocher l’hôtellerie suisse du client, le Valsana a tout bon !
« Cela vous tente de m’accompagner à la cueillette des champignons en forêt ou de partir en observation du gibier ? Dès que le soleil se couche, les cerfs sortent de leur cachette et offrent un spectacle inoubliable ! Ce sont deux de mes passions que je partage volontiers avec vous … » C’est en ces termes qu’on a fait la connaissance de Claudio Laager, le directeur du Valsana Hotel, avec lequel on a pu observer toute une famille de gibier depuis le dernier étage du Tschuggen Grand Hotel, le 5 étoiles du groupe hôtelier éponyme auquel appartient également le Valsana, et qui est à l’initiative de ce concept de Moving Mountains.
L’idée est celle du partage et de la convivialité à travers plusieurs thématiques, dont Move (avec du yoga outdoor et du fitness personnalisé) ou Play (avec notamment un plongeon l’hiver dans le lac gelé Untersee d’Arosa). L’hôtel a également planché sur des menus sains élaborés avec une nutritionniste, qui a convaincu le chef de mettre à la carte plusieurs mets à base de plantes … L’idée n’est pas de proposer du vegan – il y a du veau, du boeuf et des plats gourmands au menu -, mais bien de faire connaissance avec les plantes des montagnes suisses.
« Ce concept de Moving Mountains permet de rapprocher le client de l’équipe hôtelière qui partage ainsi son amour pour la région… », poursuit Claudio Lagger. Et c’est toute l’atmosphère du Valsana qui s’en ressent : le climat est détendu, sans familiarité feinte ni intrusive pour autant. Et ce n’est pas là le seul atout de cet hôtel 4 étoiles supérieur volontiers tendance, qui porte la signature de l’architecte d’intérieur Carlo Rampazzi, le favori du groupe Tschuggen (le Valsana et le Tschuggen Grand Hôtel à Arosa, le Carlton à St. Moritz, et l’Eden Roc à Ascona). Le style indus’ retro avec sa touche alpine chic charme d’emblée. De même que le choix des matériaux locaux (bois, pierre, verre) et ces petits détails qui font la différence. Le tourne-disque et ses vinyles placés dans chaque chambre, c’est quand même une toute bonne idée !
Eco-friendly
Ouvert en décembre 2017, le Valsana s’inscrit pleinement dans cette vague d’éco-hôtels qui ont désormais la côte. Si l’hiver, l’établissement invite à découvrir l’Arosa-Lenzerheide, le plus grand domaine skiable du canton suisse des Grisons (225 km de pistes larges, plus un circuit de 82 km pour le ski de fond) ; l’été, il affiche son Bike Hotel certifié avec fierté: vélos disponibles sur place, boutique sport, atelier, conseil et guide de randonnées, sans oublier le personnel de l’hôtel qui connaît mieux que quiconque les meilleurs itinéraires locaux ! Mais la vraie surprise écologique, elle est ailleurs et de taille : « Par souci de réduire notre empreinte écologique, nous avons fait équiper l’hôtel d’un chauffage à accumulateur de glace qui stocke l’énergie, une technologie de pointe qui permet de chauffer tout l’hôtel à faible émission de CO2. » Même le spa ? « Oui, même le spa ». Et si celui du Valsana ne joue pas dans la même cour que le spa du Tschuggen Grand Hotel d’Arosa, véritable parcours aquatique bluffant de 5000 m2 conçu par l’architecte Mario Botta, il invite néanmoins à profiter d’une belle piscine avec vue imprenable sur les montagnes des alentours.
Nos bonnes adresses à Arosa
Le Valsana Hotel : 4 étoiles supérieur, déco indus chic signée par l’architecte et designer Carlo Rampazzi, l’enfant d’Arosa où il réside toujours d’ailleurs…
https://valsana.ch/en
Le Tschuggen Grand Hotel : 5 étoiles, spa dessiné par l’architecte vedette suisse Mario Botta. https://tschuggen.ch/fr
Le Guterschuppen : Cantine branchée installée dans les anciens entrepôts de la gare d’Arosa. Déco rétro-industrielle.
Merci à MySwitzerland.com et www.swiss-pass.ch (la Suisse en transports publics avec un seul doc, le Swiss Travel Pass)
Escapade à deux dans la Grande Forêt d'Anlier
Escapade à deux dans la Grande Forêt d'Anlier
Mots : Mots : Stéphane Zwick, Ariane Dufourny
Photos : Morgane Ball
Envie de vous évader, de déconnecter du quotidien ? Loin du tourisme de masse, la Grande Forêt d’Anlier au coeur de notre Ardennes belge a tout pour séduire ! Direction le Château de Grandvoir pour découvrir la gastronomie de terroir du chef Tristan Martin, la mico-brasserie qui produit la bière « Le Vaurien » et les romantiques balades forestières. Pour un dépaysement total au cœur de l’hiver.
La Mini en mode « sport » sur les ruelles de Neufchâteau, en province du Luxembourg, nous chantons à tue-tête « Toutes les machines ont un cœur, t’entends? Toutes les machines ont un cœur dedans. Qui bat, qui bat, qui bat. Et le monde est fragile » de Maëlle. Il est temps pour nous de ralentir, de nous mettre en mode slow.
A pied, à vélo, Neufchâteau et sa région sont propices à la détente. Le temps semble s’être arrêté, à l’instar du « Café de la jeunesse » qui n’ouvre que le dimanche – et encore ! Place à la nature, la forêt, les rivières, le lac, le patrimoine architectural, les villages paisibles dont Grandvoir qui peut s’enorgueillir d’abriter une propriété hors du commun : Château de Grandvoir, un château-ferme en moellons de grès schisteux qui date de 1642, l’inscription sur la cheminée de l’ancienne bibliothèque l’atteste.
Le lieu, dénommé au XVIIe siècle « Maison de Grandvoir », fut au temps des Romains désigné comme « La grande villa sur la Voir » qui serait à l’origine du nom « Grandvoir ». Au Moyen Age, il aurait été un vieux logis de Respelt avec un pont-levis. La rénovation du portail en 1790 s’affiche sur le linteau calcaire à larmier. En 2012, les lieux retrouvent leurs lettres de nos noblesses sous l’impulsion des nouveaux propriétaires, les Bruxellois Geoffroy et Barbara Dewitte.
Sur le chemin de la réception, nous sommes bercés par les deux rangées d’arbres majestueux qui longent le parc où réside « Max » le cerf, fierté du Château, ses cinq biches et un jeune cerf. Nous sommes littéralement immergés dans l’univers des châtelains d’antan. L’aménagement intérieur est magnifiquement restauré dans le respect de l’époque avec des portes d’origine en bois sculpté, du plancher brut alternant avec des pavements en échiquier et carrelage sombre selon les pièces qui se succèdent. Une ambiance chaleureuse et majestueuse où habite l’âme de la chasse et le patrimoine du Château à l’image du prie-Dieu.
Outre ses huit chambres dont une suite familiale, le massif Château de Grandvoir entouré de frondaisons, abrite depuis 2014 une micro-brasserie. Sa bière « Le Vaurien », à haute fermentation, rend hommage par son sobriquet aux habitants de Grandvoir et Petitvoir : les Grandvauriens et les Petitvauriens !
Nous rejoignons notre chambre nommée « Joséphine » lovée dans l’aile gauche du premier étage. Le charme est au rendez-vous ! Cheminée d’un autre temps, secrétaire original, parquet en bois brut, salle de bain baignée de lumière et dotée de produits Caudalie. La grande fenêtre habillée d’épais rideaux gris taupe laisse place à une banquette permettant de nous perdre dans les perspectives dessinées par le parc du domaine.
L’après-midi nous invite à profiter du soleil de saison. Une balade s’impose ! Chaudement vêtus, nous gagnons le lac de Neufchâteau, la beauté des reflets des arbres drapés de leurs robes hivernales sur l’eau calme du lac est enivrante d’apaisement – pour peu, on se croirait au Canada !
De retour à Grandvoir, Barbara Dewitte, la maîtresse du Château, nous invite à passer au salon pour l’apéritif (nous vous recommandons le cocktail maison à base de vin blanc infusé de verveine agrémenté de mousse de citron et d’une pointe de péket), avant de rejoindre la salle de restaurant pour y déguster le menu du Chef.
Installés à côté d’une belle cheminée ouverte, nous dégustons le menu du château concocté par le chef Tristan Martin, inspiré par son terroir, et accompagné d’un parfait accord mets/vins. Un véritable voyage gustatif décliné en six plats délicatement imagés à l’instar des maquereaux en deux préparations, des noix de Saint-Jacques rôties au jambon d’Ardenne, du foie gras poêlé-potimarron et noisettes, du chevreuil provenant de leur chasse, du fromage des fermes avoisinantes, pour terminer par un coup de grâce avec un crémeux de chocolat grand cru, malt et whisky.
Et bonne nouvelle pour les fans de Tristan Martin, il sera le représentant belge au Concours Taittinger – Prix International de Cuisine d’Auteur – en janvier 2022. Le jeune chef (fils du regretté Éric Martin, Chef de la Maison Lemonnier à Lavaux-Sainte-Anne) est parvenu à se singulariser en travaillant les produits locaux qui lui sont chers et en présentant, d’après le jury, « une recette maitrisée et prometteuse ».