A la recherche des récits oubliés
Voyageuse de la planète et du cœur, Axelle Delhaye chine des bijoux anciens à travers le monde, de l’époque 1850-1930.
PHOTOS : KRIS DE SMEDT
Passionnée d’art, de mode et de joaillerie, elle compose ses créations à partir d’un bijou existant en le transformant pour lui donner une autre vie, lui confier une nouvelle mission. Chaque pièce est unique et véhicule une portion d’âme.
A quelques pas de la place Brugmann, on entre dans son salon boudoir comme on se rend chez une amie où tout n’est que finesse et délicatesse. En plus de ligne personnelle d’Axelle, on y trouve un concept de collections très pointues et toujours sexy.
Envie d’un percing ? La seule boutique de petite joaillerie à Bruxelles organise, presque tous les mois en soirée et sur rendez-vous, des ateliers piercing autour d’une coupe de champagne !
AXL Jewelry Shop
Rue Mignot Delstanche, 51
1050 Bruxelles
www.axl-jewelry.com
Ainsi soit-IL
La créatrice Bruxelloise, Isabelle Lenfant, compose ses bijoux comme des contes et s’exprime par la symbolique. Elle soigne nos incontournables accrocs de la vie avec ses bagues, bracelets et colliers « Sparadraps ».
Photos : Erik Anthierens
« Panse / Pense avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux. »
Amoureuse du vocabulaire, elle a matérialisé ces mots d’enfants «Même pas mal». Parce que nos petits s’amusent aussi du premier degré, elle lance une collection de bijoux figuratifs qui leur sont dédiés. Petits et grands, nous sommes toujours sensibles de soigner les bobos avec un bisou ou un bijou.
Un bijou réconfortant pout LUI, pour ELLE, pour Mini-LUI, pour Mini-ELLE.
Nous, on craque sur le bracelet « Ecchymose », en argent 925, en forme de sparadrap, à porter sur la fragilité du poignet en guise de protection et sur la bague « Le Réconfort » en forme de petit sparadrap rond (en argent 925 ou en or 18K). Pour Lui, le bracelet se ferme à l’aide de lacet de cuir. La bague « Lendemain-Ho » réunit force et faiblesse au doigt de l’homme que nous aimons.
Isabelle Lenfant
Sur rendez-vous.
Rue Vilain XIV, 29 – 1000 Bruxelles
isabellelenfant@gmail.com
www.i-l.be
Winter Rhapsody
Saviez-vous que la Maison Delvaux est plus âgée que la Belgique ? Fondée en 1829, elle a connu le règne de sept reines et n’a pas pris une ride. Son sac iconique « Le Brillant » a fêté ses 60 ans cette année.
Photos : Delvaux
Né la même année que l’Atomium, architecture et design traceront ses premières heures. L’architecte Belge Paule Goethals l’imagine en s’inspirant du Palais Phillips de l’Expo universelle de 1958 et inspire l’idée de la boucle en forme de D à l’envers. Pièce devenue incontournable du vestiaire belge, nul ne pourrait reprocher à une star de prendre de l’âge lorsque celle-ci ne cesse de resplendir au fil des années.
Cet hiver, il atteint des sommets reflétant un univers onirique, ultra glamour ! La saga « Winter Rhapsody » se pare de cuir aux dorures antiques, rehaussée de paillettes d’or et d’argent. Le Brillant « Golden Eye », aux broderies évoquant les sublimes imprimés paisley, doublé de veau noir velouté, a demandé plus de cent vingt heures d’ouvrage, accomplies par les meilleurs artisans maroquiniers de Belgique.
Prévoyez un sapin XXL, pour déposer également à son pied, Le Brillant « Bolshoï » dont les lignes rendent hommage à l’architecture byzantine, « Le Mini Brillant Blooming Crystalline » aux accents psychédéliques de Noël, « Le Brillant Charms » à accrocher à la poignée de Votre Brillant.
Delvaux
En quête de GEMMES
Convaincue que les émotions et les énergies peuvent avoir un impact sur le corps physique, Chloé Sarasola n’hésite pas à affronter ses peurs, à se mettre en lumière pour partager son univers. Alliant science et symbole, elle parle le langage des pierres, partage ses connaissances et son expérience. Globe-trotteuse passionnée, elle sélectionne les plus belles pierres précieuses pour Nasoha.
Mots : Ariane Dufourny
Photos : Christian Hagen
La genèse…
J’ai commencé des études de médecine que j’ai adorées, mais il me manquait la dimension holistique du corps humain. J’ai donc suivi des études de kinésiologie. Diplômée à 21 ans, je me sentais trop jeune et pas assez crédible pour aider les autres. Mon mémoire portant sur les pierres pouvant rééquilibrer et soigner, j’ai décidé de voyager, de visiter des mines, des carrières pour les trouver.
Un besoin de crédibilité…
J’avais du ressenti, mais aucune connaissance technique. Après un voyage, j’ai montré à un gemmologue mes émeraudes. Il m’a fait remarquer que j’avais acheté du verre coloré vert ! J’ai décidé de reprendre des études de gemmologie en Belgique puis à l’Université de Nantes. Forte de mes diplômes de la SRBG, de la FEEG, du HRD Antwerp pour l’étude du diamant brut et taillé, j’ai rassuré mon mental pour pouvoir explorer une dimension plus métaphysique. Pour connecter le haut, il faut descendre très bas : connaître la pierre dans sa chimie, dans sa dureté, dans son système cristallin.
Son cœur relié à la terre…
Lors de mon premier voyage, j’ai visité des mines de cristal dans l’Himalaya. J’ai eu une telle connexion avec les pierres qu’en rentrant, j’ai décidé de faire quelque chose de grand et de beau. Mon sherpa m’avait surnommée « Nasoha » qui signifie « mon cœur relié à la terre » en dialecte népalais. Le nom de ma boutique s’imposait.
Entrepreneuse inspirante…
Interviewée lors de la Nuit des Entrepreneurs inspirants, j’ai donné ce conseil : « Passer de croire à savoir peut changer toute la dynamique d’une société». Perfectionniste, j’ai dû apprendre à déléguer ce qui me permet de me positionner sur ce que je fais de mieux : chercher des pierres et reconnaître leur qualité visuelle ou vibratoire.
Des pierres qui racontent une histoire…
Très authentiques, nous racontons une histoire qui est la nôtre. Mon compagnon et moi emmenons notre fille Cara dans nos voyages. Nous vivons le quotidien des mineurs, nous dormons et mangeons avec eux. Nous ramenons plus que des pierres, nous vivons une expérience.
La technique de chauffe sri lankaise…
On ne peut pas exporter du brut au Sri Lanka, de sorte à optimiser le travail des locaux. Les pierres sont taillées sur place. Afin de les sublimer, «la chauffe», une méthode d’embellissement pratiquée depuis des siècles, consiste à augmenter la température de la pierre, souvent laiteuse au naturel, pour rehausser sa couleur.
La nature, le moteur de Nasoha…
Gaia (la terre en sanskrit) est ma plus grande source d’inspiration. La nature est généreuse, spontanée, abondante, mais on ne la respecte pas assez. Elle ne triche pas et y passer du temps permet de se reconnecter à notre propre vérité. Avant de ramener des pierres de plusieurs millions d’années dans notre pays, je leur demande la permission. En physique quantique, la matière n’est pas que du vide et possède sa propre âme.
“ Étant un ascenseur émotionnel, je ne quitte jamais mon saphir. ”
Chez Nasoha, on y trouve…
La connaissance sous forme de stages, des cristaux, des géodes, des minéraux, des gemmes, des bracelets, des malas. Que des pierres déclinées sous forme brute, taillées, à porter en bijou ou pour décorer votre intérieur. Elles sont également déclinées sous forme de photos imprimées. A présent, nous travaillons avec des joailliers tout en gardant une dimension symbolique.
Pour les fêtes, la collection «M•I•N•E» présente24 nouveaux modèles déclinés autour du nombre 24 (pour le 24 décembre). Tel un talisman, la pierre délivre un message.
A chaque pierre, sa perfection…
Depuis la nuit des temps, chaque pierre porte un message et peut nous rééquilibrer. L’améthyste permet de s’ouvrir à la spiritualité ; son rayon violet va activer techniquement toutes nos connexions extrasensorielles, nos perceptions, nos dons. L’opale symbolise la connexion entre la beauté intérieure et ce qu’on révèle au monde. Le saphir, qui possède toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, est une pierre d’équilibre. Elle aide les gens partant dans des excès à retrouver la voie du milieu. Le rubis (saphir rouge) représente le mouvement, le dynamisme. Il est idéal contre la procrastination. Le diamant, la reine des pierres, est symbole de clarté et renvoie à nos zones d’ombres pour mieux se connaître.
NASOHA
Boutique ouverte du mercredi au samedi de 10h à 19h. Stages sur rendez-vous.
Brusselsesteenweg, 519 – 3090 Overijse
T : 0488/14 58 46
T : 02/733 16 52
www.nasoha.be
Hoet Couture
Vous êtes unique, vos lunettes aussi ! Hoet Optiek, créateurs de votre image utilise la technologie de l’impression 3D. Résultat, une fabrication millimétrée, une monture parfaitement adaptée à votre morphologie sans vis ni écrou. Des lunettes remarquables, les vôtres !
Mots : Ariane Dufourny
© Hoet
Rencontre avec Frederik Ghesquière, Directeur de Hoet Optiek
Une histoire de famille
Nous sommes une famille d’opticiens depuis six générations. Dès 1884, un représentant de Hoet Optiek sillonnait les hôtels de Flandre. En 1945, Léon Hoet a ouvert notre boutique à Bruges. Il y aura trente ans, Patrick Hoet, mon beau-père, a réalisé avec Wim Somers la collection « Theo » (N.D.R. www.theo.be), l’anagramme de Hoet. Depuis une quinzaine d’années, il a lancé la création « Hoet ».
Ma belle-sœur, Bieke, qui a suivi une formation d’architecte d’intérieur est également designer, notamment de la collection solaire « Cabrio ». Désormais, je dirige, avec mon épouse Lieselotte, les boutiques de Bruges et de Bruxelles.
Made in Belgium, la collection Hoet Couture
Nous comptons dix modèles différents créés dans notre bureau de design. Deux unisexes, quatre féminins et quatre masculins. Ils sont vendus dans nos deux boutiques, à Bruges et rue Antoine Dansaert à Bruxelles et chez des opticiens partenaires dans le monde entier. Il est également possible de les personnaliser en les gravant à l’intérieur des branches, en incrustant de l’or ou des diamants.
Designer du regard, une fabrication millimétrée…
Patrick Hoet, en 2013, a créé une monture imprimée en 3D à partir de poudre de titane. Elle est confectionnée sur mesure ! Le client choisit son modèle, nous prenons les mesures de son visage, les données sont introduites dans un ordinateur et transmises à notre bureau de design situé à Bruges. Ensuite, la monture numérique est confectionnée avec des mesures millimétrées. En final, le fichier est envoyé vers l’imprimante industrielle 3D.
SLM, une technologie révolutionnaire…
La technologie d’impression se nomme Selective Laser Melting, SLM.
Placée dans le bac de l’imprimante, la poudre de titane est durcie sous l’effet d’un laser. Un jet de lumière balaye le matériau à intervalles réguliers afin que la monture soit construite par couches successives pour former une pièce d’un seul tenant. Les branches et la face avant sont reliées entre elles par une charnière spéciale ne contenant ni vis ni écrou.
Des lunettes remarquables…
Qu’elle soit ronde, ovale ou rectangulaire, grâce au titane, la structure de la monture n’est pas pleine. Elle s’affiche sous la forme d’une surface lisse avec aérations ou sous la forme d’un élégant nid d’abeille.
Ses avantages …
Légères et d’une rare robustesse, elles ont également des propriétés antiallergiques. Le procédé de fabrication réduit l’empreinte écologique puisque seules les lunettes commandées sont produites.
HOET BRUXELLES
Rue Antoine Dansaert, 97 – 1000 Bruxelles
T : 02/511 04 47HOET BRUGGE
Vlamingstraat 19 – 8000 Brugge
T : 050/33 50 02
Lingerie Audace
Audacieuse ? Charlotte Trenker, la jeune styliste belge, nous reçoit dans son boudoir. La lingerie Audace flirte avec les plus belles parures signées, entre autres, Andres Sarda, Lise Charmel, Aubade. A suivre une collection de prêt-à-porter étiquetée « Charlotte » !
Mots : Ariane Dufourny
© Andres Sarda
Charlotte Trenker, stylite. Audace, une lingerie pas comme les autres…
Audace est conçu tel un boudoir qui vous permet de vous évader. J’y présente les plus belles marques de lingerie et de balnéaire pour « toutes » les tailles. Au besoin, les modèles peuvent être commandés.
Je propose également du prêt-à-porter (pulls légers, robes, tenues pour les fêtes, etc.). Étant styliste, je conseille au mieux puisque que c’est mon métier. Je propose du « sur mesure » ! Si nécessaire, les pièces de lingerie et les vêtements sont ajustés par ma couturière.
Créatrice de mode, sa première passion…
Depuis toute petite, la réponse à la question « que veux- tu faire plus tard », la réponse était invariablement styliste sans pour autant y croire. Au restaurant, je dessinais déjà des silhouettes de mode sur les sets de table.
Un jour, j’ai décidé de me lancer dans l’aventure de la mode ! En terminant mon cycle d’humanités, ensuite mes études supérieures à l’Atelier Lannaux, j’ai toujours parallèlement créé mes collections et participé à de nombreux évènements. Par la suite, j’ai fait mes stages chez Édouard Vermeulen « Natan » et chez Isabel Graham ce qui m’a permis de me spécialiser dans l’univers des robes de mariées et des tenues de cérémonie. C’est devenu ma spécialité. Dans le futur, j’envisage de créer ma propre collection de prêt-à-porter.
Une femme s’habille d’abord pour se plaire à elle-même…
Les femmes aiment se sentir bien et n’achètent pas un modèle uniquement parce qu’il est beau. La journée, elles optent pour une lingerie confortable et pour une tenue plus sexy en soirée.
Porte-jarretelles ou autoportants…
Les porte-jarretelles ont moins de succès au profit des bas autoportants. Ils sont surtout portés pour un mariage ou à la Saint-Valentin.
Les hommes et la lingerie…
Beaucoup d’hommes achètent de la lingerie pour leur femme. En général, une parure de lingerie. A l’étage, je propose également des pièces de charme, des jouets érotiques et élégants.
La tendance actuelle….
Le rouge, le bordeaux, le rose pâle, le bleu électrique et les grands classiques : le blanc, le noir.
Les pièces de lingerie que toute femme devrait posséder…
L’indispensable de toute garde-robe est une pièce invisible, le blanc marquant les vêtements blancs : des dessous assortis couleur chair. En plus, une lingerie confortable, un ensemble classique pour se rendre chez le médecin et évidemment une parure sexy.
Le conseil ultime…
Acceptez-vous mesdames, vous êtes toutes belles ! Aucune femme ne s’aime, toutes se trouvent un complexe.
LINGERIE AUDACE
Chaussée de Huy, 246 – 1325 Chaumont-Gistoux T : 010/68 00 48
Faites un rêve !
Pour la rentrée, Louis Vuitton enrichit sa gamme de parfums féminin avec une nouvelle fragrance, Attrape-Rêves. Une invitation au voyage créé par le Maître Parfumeur, Jacques Cavallier Belletrud.
Mots : Magali Eylenbosch
© Louis Vuitton
C ’est par une chaude, très chaude, journée d’été que Louis Vuitton nous a donné rendez- vous à Paris pour présenter son nouveau parfum féminin. Un véritable événement lorsqu’on connaît le soin apporté par la marque à chacune de ses créations. L’aventure du parfum est relativement récente pour la Maison puisqu’elle n’a commencé qu’en août 2016 avec 7 différentes fragrances pour dames aux noms évocateurs : Rose des Vents, Turbulences, Dans la Peau, Apogée, Contre Moi, Matière Noire et Mille Feux. Suivront ensuite les parfums masculins et, en mars 2018, une nouvelle partition, Le Jour Se Lève. Pour explorer l’univers fabuleux du parfum, Louis Vuitton a fait appel à l’un des plus grands nez de notre époque. Né à Grasse, Jacques Cavallier Belletrud a passé des mois à sillonner les cinq continents en quête d’émotions inattendues qui lui ont inspiré ces neufs scénarios pour Louis Vuitton, dessinant une véritable cartographie des émotions.
Un nez, un parfum
C’est une évidence, le Maître Parfumeur de Louis Vuitton fait partie des créateurs enthousiastes. Il est tombé dans le métier de parfumeur comme Obélix dans la potion magique. « Mon grand-père et mon père étaient déjà parfumeurs. Ce dernier m’a tendu une mouillette de rose de mai à 5 ans. » Il nous présente sa fille, Camille. « Pour l’instant, elle apprend les bases du métier. Il faut commencer par le début et avoir de la patience ! » Lorsqu’il parle de sa dernière création, il nous emmène avec lui à la découverte d’ailleurs lointains. Une aurore boréale qui surgit au-dessus d’un désert de lave. Une envolée de lucioles au cœur d’une forêt tropicale. Une pluie d’étoiles filantes en pleine mer. Autant de phénomènes rares et fantastiques. Fasciné par ses instants volatiles, il a imaginé une composition féérique. « J’ai voulu partir sur un sillage explosif et vibrant et je me suis laissé guider par un cacao africain d’une pureté absolue. » Il s’agit d’une matière première traitée à Grasse qui distille des inflexions à la fois animales et régressives. Au cacao aérien, il ajoute un bouquet de pivoines, fleurs délicates, fraîches et lumineuses. Il renforce la puissance de ce duo en lui associant une touche d’essence de patchoulol, ce cœur de patchouli anobli et dépoussiéré.
Comme une volte-face olfactive, le litchi et l’absolu de rose turque apportent une élégance racée et inattendue. Il utilise aussi le gingembre et la bergamote comme des exhausteurs de goût. « Chaque ingrédient joue son rôle sans prendre le pas sur l’autre. Ils dialoguent alors qu’ils n’ont à priori aucune raison de cohabiter. Sur la peau, ils entrent en fusion. »
Attrape-Rêves est disponible en flacons ressourçables et personnalisables de 100ml (210 €) et 200ml (320 €). Rechargement 100 ml en magasin (125 €) et 200 ml en magasin (250 €). Pour pro ter de son parfum tout au long de la journée et en toutes circonstances, il existe aussi un flacon de voyage de 7.5ml accompagné de quatre cartouches aimantées pour le recharger (210 €).
Le parfum peut également être logé dans un Etui de Voyage issu des ateliers de maroquinerie Louis Vuitton, marqué des initiales de son choix. Ces écrins – disponibles en cuir naturel, toile Monogram, cuir Epi blanc, noir, rose ballerine et freesia – s’adaptent parfaitement à chaque flacon et les font voyager avec élégance (à partir de 250 €).
Jean Paul Knott
Nomade dans l’âme, Jean Paul Knott croit en la chance. Une humilité très belge. Très japonaise aussi. Des yeux translucides, une voix posée, une élégance naturelle, le styliste belge formé à New York, au Fashion Institute of Technology, deviendra l’assistant d’Yves Saint Laurent durant onze ans. En 2000, il lance sa collection Jean Paul Knott en Belgique et à l’étranger. Depuis, il a créé son alphabet. Et si sa chance n’était que le synonyme de son talent !
Mots : Ariane Dufourny
© Pierre Bairin
Nomade dans l’âme…
Je me sens partout chez moi et nulle part. Je suis né en Belgique, à Verviers, en 1966. A mes six mois, je suis parti au Congo-Kinshasa, à Elisabethville, où mes deux sœurs sont nées. Nous sommes rentrés en Europe, à Paris, puis en Belgique. J’ai surtout grandi en Angleterre, à Londres et ensuite à New York. J’ai eu beaucoup de chance d’avoir des parents qui nous ont baladés à travers le monde.
Styliste, une vocation…
Je ne sais rien faire d’autre. J’essaye de le faire le mieux que je peux. Tout est arrivé par chance. Chance de rencontrer les bonnes personnes. Coup de chance, comme la rencontre avec Maurice Béjart qui m’a annoncé une demi-heure après : « j’ai envie de travailler avec vous ».
A propos du talent…
Je crois que plein de gens ont du talent, mais qu’il n’y a pas de vrais élus. Avoir du talent ne suffit pas ! Dans mon domaine, priment les rencontres. Les bons amis au bon moment. Je n’arrive pas à travailler avec des gens que je n’aime pas.
Votre passion pour la mode, l’élément déclencheur…
Quand j’avais douze ans, j’achetais déjà le Vogue anglais, le trouvant fabuleux. Début des années 80, c’était un autre monde de la mode. Une époque où les vêtements avaient une raison sociale et active.
Le vêtement, aujourd’hui…
Il a toujours une raison sociale, mais la donne a totalement changé : la production de masse, la mondialisation. Acheter un vêtement pour le prix d’un sandwich alors qu’on sait que pour le produire, il faut cultiver du coton, le tordre, en faire du l, le tricoter, le couper, le monter et l’envoyer en Europe.
La belgitude…
J’ai quitté Yves Saint Laurent en 1999. Ensuite, je suis parti à New York où j’ai ouvert une entreprise de décoration avec un copain. Puis, je suis revenu ici me disant : je suis Belge ! Pour monter ma propre marque, il fallait d’abord que je sache qui j’étais. En 2000, j’ai créé ma ligne Jean Paul Knott.
Une boutique Jean Paul Knott à Tokyo…
J’avais vingt-et-un ans la première fois que je me suis rendu à Tokyo. Petit employé chez Saint Laurent, j’y suis parti pour aider durant un défilé. J’ai été bluffé : il y avait des métros qui sortaient des immeubles, des autoroutes sur cinq étages. Dès lors, j’ai voulu y travailler.
Il y a une douzaine d’années, j’ai rencontré un monsieur étonnant, Hiroyuki Sasaki, qui possède des concept stores au Japon dont le groupe s’appelle Tomorrowland. Dans une rue derrière le salon du prêt-à-porter, je l’ai accosté et voilà…
Jean Paul Knott, Knott. La différence…
Deux formats différents. Il y a deux sortes de gens, des petits et des grands. Je suis un géant. Les Belges sont parmi les plus grands du monde. Il y a une réalité de format et de géographie climatique. Knott s’adresse à une clientèle plus japonaise et Jean Paul Knott est plus globale, globe-trotter.
Jean-Paul Knott, les ateliers…
Ici, on fait tout ! On dessine, on fait des recherches, des photos, le dispatching des collections sur la vente européenne et américaine (l’Asie est gérée du Japon). On travaille sur beaucoup de collections différentes. Jean Paul Knott sort quatre collections pour femmes et deux pour hommes par an. On fait de même au Japon avec Knott. Au total, douze collections par an plus du consulting pour d’autres entreprises en Chine, en Europe.
Votre mode de création…
J’aime être touche-à-tout. Chez Saint Laurent, j’étais assistant pour la Couture, styliste sur Yves Saint Laurent Rive Gauche, j’ai travaillé sur des licences de prêt-à-porter japonaises et deux cents autres choses à côté. J’aime ce mode de fonctionnement.
Une partie de mon travail est consacrée au développement de produits. C’est important dans ma réflexion, dans mes démarches. Il y a tellement de produits partout qu’il vaut mieux en faire moins et réfléchir à les rendre différents.
La production de vos réalisations…
Partout dans le monde. J’ai une fabrication à Bruxelles de produits faits à la main, une à Tokyo de roulotté main dans des impressions de soie, un fabriquant en Lituanie. Les tricots, les pièces sans couture, les réversibles sont réalisés à la main au Japon. J’ai un partenaire au Japon qui permet de développer des pièces que je ne pourrais plus fabriquer en Belgique et un partenaire belge en Roumanie, Marc Gysemans.
Vos sources d’inspiration…
Dans ma vie, mes amis, dans ce que je vois autour de
moi ! Je pense que la mode est de retranscrire une partie
d’actualités.
L’actualité de notre époque, vos coups de cœur…
L’art contemporain à Bruxelles, le design qui me fait réfléchir à mes vêtements comme un produit travaillé pour durer, pas pour être à la mode.
Votre fil conducteur…
Être honnête avec moi-même. Je pense qu’un manteau, c’est un manteau. Une veste, une veste… Ma démarche : mes vêtements doivent pouvoir être portés par des personnes que j’aime et dont j’apprécie la manière dont elles-ils s’habillent.
Les couleurs, des diktats…
J’aime les noirs, les blancs parce que c’est simple. J’aime aussi le bleu marine, les faux noirs, le beige, les neutres. Avant, j’étais très noir et blanc. Je suis devenu plus gris avec le temps. La couleur du ciel de la Belgique, j’aime suivre l’idée de la saison.
Vos matières de prédilection…
Il y a vingt ans, uniquement des matières naturelles. Aujourd’hui, des pièces qui sont lavables. Je travaille surtout sur l’idée du toucher, du poids de la matière. La vie est assez lourde sans s’encombrer davantage. Des pièces réversibles permettant d’être plusieurs personnes à la fois durant une journée.
Un vestiaire, une réflexion…
De quoi a-t-on besoin et comment en a-t-on besoin ? Après vingt ans, j’ai créé mon alphabet. Ce que je pense doit être une veste, un tee-shirt, un pantalon. Ensuite, rester droit par rapport à cette démarche, la continuer et évoluer avec le temps, les envies. Sans doute, d’ici septembre, se produira un changement radical ! Plus de pré-collections, collections principales, collections intermédiaires, mais des moments ! Quatre, cinq moments sur une année et arrêter de courir dans tous les sens.
Le vestiaire idéal de l’homme…
Un tee-shirt, un jeans (la seule chose que je ne fais pas car il faut les bons partenaires), une chemise blanche ou bleu ciel, une veste, un manteau, un sweat. Après, je décline, je dissèque, je construis, reconstruis autour de ce vestiaire.
Celui de la femme…
Le même que pour l’homme. En outre, une femme a besoin d’une robe, d’une jupe, mais pas dix par saison. Je réfléchis à celle qui va être la bonne ou plaire à un certain nombre et peut avoir plusieurs vies, le matin, la journée, le soir, en se portant de différentes manières. Il y a des produits justes, bien coupés, bien faits.
JEAN PAUL KNOTT BRUSSELS
Rue Lebeau, 57 – 1000 Bruxelles
T : 02/511 66 56
www.jeanpaulknott.com
Dé-filer droit... ou pas ! Portrait Max Dienst
Une fois n’est pas coutume, pour parler mode, on a donné rendez-vous à Max Dienst, un virtuose des fourneaux, élégant jusqu’au bout des couteaux. On le retrouve également sur La Deux pour une nouvelle saison de l’émission Max & Vénus.
Mots : Magali Eylenbosch
© Christian Hagen
Es-tu accro à la mode ?
Accro, non. Je ne suivrais pas une tendance simplement pour être à la mode. Il faut avant tout que ça me plaise. Plus globalement, quand on fait le métier que je fais, c’est important de se tenir au courant. Qu’il s’agisse de fringues ou d’autres choses. Il faut être curieux. Et le moins qu’on puisse faire, c’est de soigner sa présentation.
L’apparence est importante ?
Oui, d’abord pour soi et ensuite pour les autres. Quand je sors, j’aime voir des gens qui se sont apprêtés, qui s’entretiennent. Idem au restaurant. On peut donc en attendre autant de moi. Un mec peut faire la meilleure cuisine du monde, s’il n’arrive pas à se vendre lui-même, il aura du mal à réussir.
Feuillettes-tu des magazines pour repérer les dernières tendances ?
Pas consciemment. Mais il m’arrive de le faire, notamment dans l’avion. Quand j’achète des fringues, j’y vais plutôt au coup de cœur. Si je passe devant une vitrine et que quelque chose me plaît, je l’achète. Mais je ne sors jamais pour une journée shopping.
Es-tu plutôt classique ou un peu déjanté ?
Assez classique. Chemise, pantalon, chaussures de ville. Là, j’ai une veste orange… Une petite touche de folie, pourquoi pas !
Quelle a été ta pire excentricité ?
J’ai acheté une longue veste bleue en sorte de feutre avec un col en fourrure. Je l’ai encore et je la porte en hiver.
Quelle est la pire faute de goût pour un homme ?
Les chaussettes blanches. C’est une cata !
Quel budget réserves-tu à tes fringues ?
Difficile à dire. Je fais faire mes chemises sur-mesure et elles doivent me coûter environ 180 €. Elles sont de bonnes qualité et tombent bien.
Sais-tu déjà quelle pièce tu vas acheter cet hiver ?
Du tout ! Sans doute quelques jeans et une belle veste parce que j’en achète une chaque hiver. Je vais aussi me faire faire une dizaine de chemises blanche dans un tissu dont on voit bien la trame. J’adore ça ! Et, même si je trouve ça assez ringard, je fais broder mes initiales en bas à gauche. Mon père et mon grand-père l’ont toujours fait et du coup, je perpétue la tradition. Ça fait un peu bobo prétentieux… j’aime beaucoup ! (Rire)
Y a-t-il des marques que tu aimes particulièrement ?
Oui, surtout pour les godasses. J’aime beaucoup Floris van Bommel. J’ai aussi des chaussures qui viennent de chez Louis Vuitton et de chez Louboutin. Pour la petite anecdote, je cuisine avec une paire de Louis Vuitton en cuir noir ! Ce sont les seules qui tiennent le coup. La qualité est incroyable. Et quand il y a une tache, un peu de cirage et ça repart.
Fais-tu attention aux accessoires ?
Oui, j’assortis en général mes ceintures à mes chaussures ou en fonction de la veste que je porte. En hiver, je porte des écharpes et des gants en cuir.
Aimes-tu les montres ?
C’est assez récent. Je n’en portais pas et je me suis toujours dit que, lorsque j’en achèterais une, ce serait une belle montre. Aujourd’hui, j’ai deux Rolex. C’est une marque que je n’aimais pas du tout avant, parce que ça fait un peu petit parvenu. Avec l’âge, j’ai changé d’avis. Je pourrais aussi craquer pour une Bulgari Roma en or rose. Une belle montre, ce n’est pas un achat déraisonnable. Surtout lorsqu’il s’agit d’une marque dont les pièces gardent leur valeur.
Qui représente, à tes yeux, la quintessence de l’élégance masculine ?
Je m’arrête plutôt au charisme que certains dégagent. Je pense par exemple à un Vincent Cassel ou un Benoît Magimel. Si on parle purement d’élégance, je citerais Sean Connery.
Gant : www.gant.be
Lacoste : www.lacoste.com
Barbour : www.barbour.com
Nasoha : www.nasoha.be
Maison Degand
Bespoke, Be Luxury, Be Casual Chic, Be Degand ! Passionné dans l’âme, Pierre Degand prône le plaisir du vêtement porté dans les règles de l’art en accord avec la personnalité.
Mots : Ariane Dufourny
© Nathalie Gabay
Chacun d’entre nous empruntant l’avenue Louise, n’a pu s’empêcher de ralentir guettant l’avancée de la transformation de la Maison Degand. Au comble de ma satisfaction, l’art s’y invite, chaque pièce retraçant une histoire, une rencontre. Durant la nôtre, je n’ai pas résisté à poser quelques questions à Pierre Degand.
La passion comme leitmotiv…
Depuis mon enfance, grâce à ma maman, j’ai eu le bonheur de voir des choses exceptionnelles auxquelles je me suis intéressé. Elle m’a initié à l’univers du textile mais je suis parti de zéro. Avide d’apprendre et de découvrir, mes anciens patrons m’ont poussé vers le haut.
En 1983, j’ai eu beaucoup de chance d’acquérir ce bâtiment datant de 1913. Tout en gardant son ADN, je lui ai donné un lustre plus contemporain. Durant sa transformation, j’ai eu un plaisir fou à collaborer avec des personnes passionnées par leur travail. Ma vision à long terme défend un bien- être et une qualité de vie pour offrir au monde masculin la quintessence d’un vrai luxe non tapageur.
Une passion pour l’excellence…
Voulant toujours être plus performant et meilleur, je déteste la médiocrité. Actuellement, tout est tiré vers le bas. Les gens se laissent duper par une marque, achetant un prix et non une qualité avec une histoire et une explication. Un bon produit perdure dans le temps et peut être réactualisé ou restructuré dans nos ateliers. A un juste prix, ma volonté est de vendre des labels de qualité provenant de fournisseurs passionnés et leaders dans leur gamme de produits.
“ Mon caractère : j’ai toujours été attiré par ce qu’il y a de plus beau, de meilleur, de parfait.
La garde-robe idéale…
Un homme doit posséder de beaux vêtements, bien coupés, dans une belle matière, qui lui donneront une satisfaction sur du long terme.
La faute de goût ultime…
Le non-respect du plaisir de s’habiller! Évitez l’«overdress», il faut se vêtir en fonction de l’événement, du moment, de la rencontre et de sa personnalité. Ne soyez pas un mouton, un stéréotype par facilité. La Maison Degand a sa raison d’exister, vous conseiller !
Barbershop Bayer & Bayer by Degand
Forts de leur passion commune pour l’artisanat, la Maison Degand et la Maison Bayer & Bayer s’associent afin d’offrir le summum à la peau de l’homme. Au cœur des ateliers de la Maison Degand, un barbershop traditionnel prodigue, sur rendez-vous, un nouveau rituel d’excellence : le « Rasage Signature ». Vous êtes unique, votre « coupe-chou » aussi ! Aiguisé par votre barbier, il est conservé dans un étui personnalisé à votre nom.
Le Rasage Signature :
45 minutes de bien-être
- Préparation de la peau
- Pose d’une serviette chaude
- Savonnage au blaireau et aiguisage du coupe-chou
- Rasage
- Savonnage
- Rasage à contresens, toujours au coupe-chou
- Réhydratation de la peau
- Pose, au choix, d’une serviette chaude ou froide
- Massage et application d’une lotion adaptée
Produits de soins dédiés aux « barbieri », signés Acqua di Parma.
MAISON DEGAND
Avenue Louise, 415 – 1050 Bruxelles T : 02/649 00 73