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Isabelle Leblans, ses conseils valent de l’or

Dans son écrin à La Hulpe, elle invite à découvrir des collections italiennes contemporaines au design innovant. Dans son atelier de joaillerie, elle imagine et gère la fabrication artisanale de bijoux sur mesure. Le trait d’union entre les deux facettes du métier d’Isabelle Leblans ? Des conseils en or qu’elle distille depuis près de 30 ans, alimentés par une franche connaissance des diamants et pierres précieuses, et une véritable passion du beau bijou.

Devenir gemmologue, c’était une évidence ? « Ce n’est pas ma formation de départ. Je suis diplômée en histoire de l’art et archéologie, mais déjà à l’époque les débouchés étaient peu nombreux. Alors je suis passée des vieilles pierres aux pierres précieuses (rire). Plus sérieusement, quand j’ai envisagé d’ouvrir une joaillerie, je ne pouvais pas m’imaginer conseiller des pierres précieuses sans les connaître. Devenir gemmologue s’est alors imposé en effet comme une évidence et m’a permis d’asseoir ma réputation et mon style. »

Quelle est votre définition de l’élégance ? « Le bijou est le reflet d’une personnalité, il doit rester en parfaite harmonie avec soi-même. L’élégance peut d’ailleurs être chic ou décontractée. »

C’est cette recherche de l’élégance qui vous a amenée à développer des partenariats avec des griffes italiennes ?« Oui, car les bijoux que je crée en atelier sont des pièces relativement classiques ; je m’adjoins donc des créateurs qui ont la même rigueur de travail que la mienne, mais avec une approche et un style différents, ce qui renforce mon offre. Ainsi la collection Nanis de Laura Bicego qui propose des bijoux contemporains polyvalents où un même collier se porte de plusieurs façons. Ou encore les bijoux de mon partenaire Annamaria Cammilli au design particulièrement innovant. En entrée de gamme, la marque Pesavento propose notamment une collection or et poudre de diamant d’une beauté à couper le souffle ! Ce n’est pas de la haute joaillerie mais la collection est qualitative. »

Un client sur deux qui franchit la porte de votre joaillerie à La Hulpe, vient pour le sur-mesure … « Oui ! Nombreux sont les clients qui souhaitent transformer un bijou ancien ou créer une bague sur mesure pour célébrer une occasion spéciale. Dire je t’aime en offrant une bague de fiançailles que l’on n’a pas choisie en vitrine mais que l’on a personnalisée à l’image de sa partenaire, c’est inestimable ! »

Pour le portefeuille aussi ? « Détrompez-vous. Travailler directement avec l’atelier me permet de réduire le nombre des intervenants, ce qui impacte positivement le prix du sur-mesure. »

« Le client ne sait généralement pas ce qu’il veut », est-ce toujours d’actualité ?  « Plus vraiment. Grâce aux réseaux sociaux et principalement à Pinterest, les hommes, principalement les jeunes, ont souvent une idée bien précise du bijou qu’ils souhaitent offrir ! »

Mais vos conseils valent toujours de l’or ! « Je l’espère ! C’est mon travail d’analyser les souhaits du client, de le guider dans ses choix, de lui proposer un croquis qui a été réalisé en atelier… Mon métier est très riche humainement. »

Etes-vous sensible aux tendances ? « Oui, c’est inévitable. On travaille davantage les pierres de couleur aujourd’hui qu’hier. A l’or brillant, on préfère désormais comme chez Nanis, l’or satiné ou l’or rose. Le design de la monture et la longueur des colliers ont également beaucoup évolué. Mais la belle pierre reste éternelle … »

Qu’est-ce qui vous apporte le plus de joie professionnellement ? « La créativité : je gère tout, toute seule, du projet de création d’un bijou à sa mise en valeur dans mon catalogue, en passant par les soirées-événements. Ensuite, les rencontres avec le client et les moments de bonheur partagé. Quand une bague de fiançailles sort de l’atelier, je la dépose dans un écrin avant de l’offrir au client. Quand il découvre la bague qu’il a personnalisée, j’assiste à un moment unique en émotions ! »


Rue des Combattants 60 à La Hulpe
www.leblans.be

 

 


degand

Dans le vestiaire de John Degand

Le bon goût est-il inné ? On à la réponse en voyant John Degand, professeur de tennis, prendre la pose au Sofitel Le Louise. Un fils forcément distingué puisqu’il est habillé par la Maison Degand, inscrite au patrimoine mondial de l’élégance et du raffinement.


Masculinities, quand l’homme change d’habit comme de chemise

Du costume sombre au sweatshirt multicolore, la garde-robe de ces messieurs en a fait du chemin. Entre silhouettes archétypées et pièces audacieuses, Masculinities revient sur l’évolution du style masculin de ces deux cents dernières années.

Quand on parle de l’évolution de la mode, on pense souvent à des robes ornées de perles type Charleston, des bibis colorés, des chemises à volants style victorien… Bref une cascade de tulle, de franges et de dentelle de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Mais résumer la mode au dressing féminin, c’est exclure 50% de la population. C’est la raison pour laquelle le Musée Mode & Dentelle a décidé de mettre sous le feu des projecteurs les looks masculins les plus marquants de ces dernières décennies. L’exposition temporaire, baptisée Masculinities, sonne presque comme une révolution puisqu’il s’agit de la première expo belge consacrée à la garde-robe masculine. À travers des pièces devenues cultes comme le costume, le perfecto en cuir ou encore les sneakers, Masculinities retrace l’évolution de la notion de masculinité au fil du temps et déconstruit l’image archétypale de l’homme dans la mode.

L’expo se divise en trois parties. La première établit les fondements de la mode masculine post Révolution française. Elle présente les piliers du dressing de « l’homme convenable » (traduisez chic et classique) qui exprime sa réussite à travers l’emblématique costume foncé agrémenté d’accessoires dits respectables comme la cravate, la canne ou les boutons de manchette. Exit broderies, soies et couleurs chatoyantes dignes du faste de Versailles, l’homme tourne le dos à la mode dès la fin du 18e siècle, un schisme vestimentaire appelé « la Grande Renonciation ». Cette première partie revient aussi sur des « mini-révolutions » qui ont titillé les hommes. Des pièces inspirées du dressing des militaires, pirates, motards ou marins, comme le bomber, le blouson en cuir et la marinière qui ont tant inspiré les designers. Un beau résumé du combat « homme convenable » vs « intrépides » qui a divisé le monde de la mode .

À chaque étage, l’audace monte d’un cran. Ainsi, la deuxième partie est consacrée aux « éléments perturbateurs », des designers audacieux qui ont tenté de briser les tabous en introduisant des pièces associées à la mode féminine à leurs collections. Si la femme a conquis le dressing de l’homme en s’appropriant son costume, son pantalon et certains de ces accessoires, force est de constater que l’homme demeure timoré à l’idée de copier le style féminin. Jupe, transparence, couleurs vives ou dentelle, l’expo démontre comment Jean-Paul Gaultier, Hedi Slimane, Raf Simons et les talentueux étudiants de La Cambre ont réformé, avec brio, le dressing de l’homme et déconstruit l’image patriarcale du mâle bodybuildé au profit d’un masculin plus fragile inspiré de l’adolescent torturé.

On arrive enfin au deuxième et dernier étage qui défend l’ultime stade de la mode : le vestiaire « au-delà du genre » soit l’avènement des collections unisexes. Une mutation qui a démarré dans les années 60 avec des précurseurs comme Pierre Cardin qui trouve aujourd’hui écho dans les collections contemporaines de Mosaert ou l’inspiration streetswear de Virgil Abloh.

Avec Masculinities, le Musée Mode & Dentelle nous dresse un superbe résumé des styles masculins à travers cent pièces de designers internationaux et de talents locaux tout en nous questionnant sur l’évolution (discrète mais toujours plus rapide) de la mode. Et si, à l’avenir, nous unissions nos dressings pour le meilleur et le pire ?


Masculinities au Musée Mode & Dentelle, rue de la violette 12, 1000 Bruxelles. Du 28 août 2020 au 13 juin 2021, du mardi au dimanche de 10h à 17h.

 


edouard-vermeulen

« Toute évolution doit rester en phase avec l’ADN de la Maison … »

On le dit mondain. Il nous confie être timide. On le dit indétrônable. Il nous avoue travailler à la transmission de son savoir-faire. On le dit passionné par son métier. 37 années de direction artistique à la tête de la Maison Natan le confirment. Il reconnaît que le confort s’est immiscé dans le luxe, mais on ne le verra jamais porter des baskets. Rencontre avec Edouard Vermeulen, le couturier favori de la reine Mathilde de Belgique et des femmes en quête d’un style décontracté chic.

Quel est votre souvenir d’enfance le plus prégnant ?
« Les vacances à la côte belge ! »

Etes-vous un nostalgique ?
« Non, comme je dois toujours anticiper la création d’une collection, j’ai l’impression d’avoir effacé le disque dur du passé ! »

Notre shooting s’est déroulé à l’hôtel particulier Solvay, joyau Art nouveau signé Victor Horta. Que vous inspire ce lieu ?
« La qualité de l’ouvrage est incroyable. La Belgique peut s’enorgueillir de ses richesses en architecture. J’ai beaucoup voyagé, mais je ne pourrais jamais quitter ce pays, ni reconstruire ailleurs ce que j’ai construit ici … »

Avez-vous fait des erreurs dans le passé ?
« Oui, je n’ai pas toujours été très appliqué, par nonchalance principalement. Je suis allé à Londres pour apprendre l’anglais et je ne parlais que le français… Si j’avais su ! »

Quelle est votre définition de l’élégance ?
« C’est avant tout une attitude, un joli port de tête, un bon maintien. Bref, c’est bien plus une question d’éducation qu’une histoire de tenue vestimentaire seyante … »

A quel moment de votre vie, devenir couturier vous a-t-il paru une évidence ?
« En 1984, j’ai conçu une collection capsule pour une soirée caritative. Organiser l’événement, réaliser le défilé, être applaudi … Mon instinct commercial n’a fait qu’un tour ! La Reine Paola de Belgique, présidente de l’association à l’origine de cette initiative, était présente. La presse aussi évidemment. Une première reconnaissance qui m’a aidé, à 25 ans, à me lancer … »

En 2002, vous êtes nommé «Fournisseur Breveté de la Cour de Belgique », une belle reconnaissance !
« Evidemment. Je tiens cependant à préciser que ma Maison ne dessine pas uniquement des tenues pour la reine Mathilde ou la reine Maxima des Pays-Bas… Ne riez pas, certaines en doutent encore ! »

Baron Edouard Vermeulen, êtes-vous un mondain ?
« Non, je suis bien trop timide et réservé. Je fréquente évidemment des gens mondains, mais j’ai peu d’amis… »

Etes-vous très (trop) classique ?
« Je ne pense pas. Mais toute évolution doit rester en phase avec l’ADN de la maison ! J’y veille. »

 En quoi votre diplôme en architecture d’intérieur vous a t-il aidé à devenir un grand couturier ?
« Je pense qu’il y a une même sensibilité. Un jour Givenchy m’interroge sur ma formation. Je lui réponds : architecte d’intérieur. « Comme moi », rétorque-t-il ! La démarche de l’architecte et du couturier est un peu la même, car elle nécessite sensibilité, précision, passion créatrice… »

Sont-ce les accessoires qui définissent un style ? Je sens que vous allez vous insurger contre l’idée !
« (Rire) Les leaders mondiaux du luxe, comme LVMH, Kering, Chanel, ont eu du flair : ils ont décliné le luxe en accessoires. Les accessoires et les cosmétiques représentent en effet de 50 à 70 % de leurs activités. C’est parfait pour consolider l’image de la marque ! Pourquoi ? Parce que les accessoires sont plus rentables que la haute couture et qu’ils visent une cible nettement plus grande. Pour beaucoup, la reconnaissance sociale passe désormais par l’acte d’achat d’accessoire de luxe ! Un sac monogrammé ici, une paire de baskets griffées là. Au nom de la démocratisation du luxe, on a peu à peu « déshabillé » l’élégance du vêtement. A mon grand regret. »

Qui est la cliente Natan ?
« Ces dernières années, on a rajeuni le style des collections. Nous nous adressons aux femmes actives de 40 à 70 ans, qui cherchent des vêtements chic et décontractés à la fois. On parle d’ailleurs beaucoup plus de confort dans la mode aujourd’hui qu’il y a quelques années … »

Est-elle une cliente fidèle ?
« Oui, car chaque Maison à son vocabulaire, son identité propre. Notre cliente sait qu’elle trouvera chez Natan des tenues liées à un usage bien défini : robe de cérémonie ou de soirée, et du casual chic, c’est à dire du décontracté chic, pour la vie de tous les jours. »

Comment a-t-elle repéré son achat ?
« Le plus souvent sur notre site, sur Instagram ou sur Pinterest ! »

Etes-vous sur les réseaux sociaux ?
« Je vais tous les jours sur Pinterest et Instagram. Mais peu de temps, je vous rassure ! Et vous n’apprendrez jamais rien de personnel : le bonheur virtuel, je n’y crois pas ! »

Que vous inspire ce monde virtuel ?
« Les réseaux sociaux peuvent jouer un vrai rôle d’activation d’une marque d’un jeune créateur. Les jeunes stylistes peuvent communiquer directement avec leur public et vendre sans aucun intermédiaire. Encore faut-il arriver à survivre dans cet environnement mondial ultra concurrentiel créé par Internet ! »

Et la vente online ?
« Nous nous sommes lancés en janvier 2020, dans la vente online. Mais, je reste critique… L’un des atouts  du commerce en ligne, c’est la politique du retour et du remboursement. Donc l’e-commerce repose sur la méfiance, l’indécision et l’insatisfaction du client ! Cela m’insupporte. Il  faut préserver un contrat moral entre le client et le vendeur. Et je ne parle même pas de la livraison et du retour des colis qui plombent le bilan écologique. Il faut se réveiller ! »

Ce qui vous plait le plus dans ce métier ?
« La gestion de la Maison : les collections, les vitrines, la déco, une équipe de 46 personnes ! »

Etes-vous un homme sous pression ?
« Non ! Oh, je devrais dire oui (rire). Quand on fait son métier avec amour et qu’on peut se targuer d’une gestion saine, on acquiert plus d’assurance. Et puis ma carrière est derrière moi… »

La notion de transmission vous tient donc particulièrement à cœur ?
« J’aimerais en effet continuer à transmettre le savoir-faire d’une belle maison de couture belge à la génération suivante. J’ai récemment accepté de parrainer la toute nouvelle section « Fashion & Textile Design » du CAD (College of Art & Design de Bruxelles – nda). Oui, je crois en la relève, sans renier le fait que j’ai insufflé une vraie âme à cette maison. Je le dis en toute modestie mais on me le rappelle si souvent !»


www.natan.be

 


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Ce qui fait courir les hommes ?

JAGGS ! La jeune marque belge de costumes et chemises sur mesure, mais aussi de jeans et chinos et, bientôt, de maille également sur mesure, a le vent en poupe ! La maison-mère située à Waterloo a choisi Namur pour sa deuxième boutique, avant de séduire d’autres villes francophones dans un futur radieux… Le secret de cette fulgurante réussite ? On en parle avec Alexandre Hames, le boss.

Le costume cravate a fait son apparition en Angleterre vers 1820… Et évolué au gré des modes italiennes, des vagues d’anglomanie à la dandy et mods, des courants plus minimalistes, du look cintré ou de la slim attitude qui affine l’allure… Pourtant, Alexandre Hames, trentenaire élégant, trouvait rarement son bonheur dans les boutiques pour hommes… Aucune marque ne véhiculait une identité qui pouvait lui correspondre, aucune enseigne n’avait le niveau de qualité qu’il était en droit d’attendre. Quant au sur-mesure des grandes enseignes de luxe, il avait une allure vieillotte et aurait pu grever malicieusement son budget. Jusqu’au jour où…

C’est en effet pour répondre à un besoin tout simple, celui de s’habiller, que le jeune entrepreneur décide, il y a six ans, de lancer sa propre marque de costumes et chemises sur mesure. Et le succès est très rapidement au rendez-vous. Dès le troisième mois d’ouverture, le livre des commandes affiche complet. A ses débuts, Alexandre Hames travaille avec un apprenti ; aujourd’hui, il gère une équipe de dix personnes !

« Je prône une élégance décontractée »

Alexandre Hames aime le beau, pas le chichiteux, nuance. Il nous reçoit dans son magasin de Waterloo en tenue décontractée. « Mes vendeurs portent le costume une fois par semaine. Le client qui franchit le seuil de JAGGS ne doit pas se sentir intimidé par le sur-mesure. Au quotidien, notre boulot s’apparente à un vrai travail d’éducation.», précise-t-il. C’est qu’il faut apprendre au client à décomplexer le costume et convaincre une clien- tèle jeune (les 2/3 des clients de JAGGS ont entre 25 et 40 ans) que le sur-mesure qualitatif peut être abordable…

Le costume n’est pas mort ! Non, mais… « Tous les hommes ont besoin d’un costume et quitte à en avoir un, un seul, autant qu’il soit de belle facture ! » Car au-delà des nombreuses professions qui imposent un dress code, le costume reste un marqueur identitaire fort pour exprimer qui on est, un peu comme une deuxième peau… Et quand l’homme ne porte pas le costume, il opte pour le seul blazer, un must have à endosser avec nonchalance sur une chemise-blanche-jeans-basket, pour un look professionnel résolument plus actuel.

 

C’est du belge !

Si JAGGS a choisi des ateliers de confections proches de notre frontière, la prise de mesures, les retouches et les conseils avisés dispensés par le patron et son équipe, sont en revanche 100% belges. « Le Belge est assez conventionnel – on n’est pas à Milan ni à Londres -, mais on lui propose de pimper son classicisme ! » Comment ? « En l’orientant notamment vers des doublures aux imprimés fleuris et colorés », précise Alexandre Hames. JAGGS travaille en effet avec la marque Liberty of London, qui a su s’entourer de designers de renoms pour créer sa large gamme d’imprimés…

Personnaliser son costume, c’est choisir un tissu parmi une offre de 5000 étoffes, une doublure, une couleur de feutrine sous le col, le nombre de poches avec ou sans revers, des boutons, etc. On l’aura compris : JAGGS ne fait pas dans la demi-mesure ! La jeune marque belge offre du vrai sur-mesure à partir d’un vrai patronage, qu’on se le dise ! Costume à accessoiriser éventuellement avec des noeuds papillon… JAGGS en propose près de 1000 en vitrine, déclinables à l’infini par les couturières-maison, le temps d’un café, ou d’un whisky, offert par un patron qui a fait de la convivialité envers le client, une exigence.

Tout nouveau

La volonté de prôner une élégance moderne s’exprime également à travers le jeans et le chino et, dans un avenir proche, la maille. JAGGS propose en effet de choisir sa propre étoffe (dont du denim japonais) pour la confection sur mesure d’un jeans, avec toujours la possibilité de nombreuses personnalisations, jusqu’au moindre rivet du pantalon ! Et, cet hiver, JAGGS se lancera dans le pull sur mesure, tissé en fonction de la taille précise de chaque client.

Au fait, si vous n’aimez pas choisir car vous n’arrivez jamais à vous décider (un rdv avec un homme hésitant pouvant durer 3 heures !), soyez rassuré, les conseils d’Alexandre et de ses équipes guideront vos pas et vous ramèneront à l’essentiel : vous ! Car la coupe parfaite, ce n’est pas celle de tel ou tel instagrameur, c’est celle qui convient le mieux à votre personnalité.


www.jaggs.be


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Pompilio fait pétiller l’été 2020

N’importe quel chapeau pensé et créé par Elvis Pompilio accessoirise avec style et panache le look le plus classique. Rien n’entache la créativité de l’attachant modiste bruxellois. Rien ne freine son optimisme. Rencontre chaleureuse dans son atelier bruxellois.

Elvis Pompilio nous reçoit dans son atelier bruxellois, situé Avenue Louise. Pendant le confinement, il a décéléré, comme tout le monde, par la force des choses. Enfin, presque décéléré …  Car Magic Elvis en a profité pour dessiner de jolies capelines en paille (voir page suivante) qui viennent compléter sa collection d’été. C’est que son atelier se trouve, par chance, dans le même immeuble que son appartement … Un lieu ouvert à tous où Elvis Pompilio reçoit ses clients pour des essais ou des achats. « Avec le confinement, c’était soudain si calme, si étrangement calme …, nous confie-t-il, visible heureux de revoir, enfin, du monde !

 

Elvis, soyez franc, avez-vous une tête à chapeau ? Rire. « Oui. Et je vous rassure : tout le monde trouve chapeau à sa tête. C’est souvent une question de volume du chapeau et d’harmonie ou de contraste avec la forme du visage… »

 

Dans son atelier de l’avenue Louise. « J’aime discuter avec le client. Cela me permet de déceler rapidement quelques pans de sa personnalité. Est-il timide ou extravagant ? Est-elle classique ou avant-gardiste ? Mon œil de visagiste fait le reste… Le client essaye évidemment plusieurs couvre-chefs et, la plupart du temps, il repart avec le premier chapeau que je lui ai conseillé ! »

 

La pression. « L’urgence, j’en ai besoin pour créer. Même quand je confectionne un chapeau pour un seul client, je ressens la même pression – positive, je vous rassure -, que lorsque j’accessoirise les collections de grands couturiers comme Thierry Mugler ou Hermès ! En revanche, je déteste la contrainte, j’ai besoin de liberté pour avancer… »

 

Le chapeau idéal. « Il nécessite la création d’une forme. Cette forme, en bois, je la sculpte moi-même sur base d’une forme standard. J’ai étudié la sculpture, pas la mode, croyez-moi, ça m’aide au quotidien pour mes créations ! Chaque béret, chaque capeline, chaque borsalino, chaque melon prend vie sur ces formes. En tant que professeur à la Cambre, j’apprends à mes élèves en Master Accessoires ce processus de création. Travailler la forme, c’est forcément se détacher de l’uniformité des chapeaux fabriqués à la chaîne ! Ensuite, vient le travail du modiste proprement dit, soit j’ai le chapeau en tête et il est prêt en deux jours, soit le processus de création est beaucoup, beaucoup plus long ! Rire. »

 

La révolution Elvis. « A mes débuts, on me demandait souvent un bibi à voilette, un canotier, un béret … Mon audace, mon inventivité, c’est de les avoir dessinés dans des proportions nouvelles, dans des versions pliables pour les mettre dans un sac à main, dans des matières plus modernes … »

 

Sa collection été 2020. « Des pièces intemporelles, que je ne pense pas avoir créées en écho à la crise sanitaire. Ainsi cette grande capeline, que j’ai imaginée multicolore, estivale, joyeuse, pétillante, fantaisiste, …  Une collection baptisée Tutti Frutti, résolument gaie quoiqu’un brin nostalgique des années 50 et 60. Les couleurs sont acidulées, du rose, du jaune, comme des bonbons… Le naturel aussi, qui reste une valeur sûre. Le choix de la paille leur confère une légèreté aérienne, et le tressage offre un subtil jeu d’ombre et de lumière… A la réflexion, cette collection vitaminée, colorée, est peut-être une réponse à l’anxiété générée par cette crise sanitaire … Sans ce confinement, j’aurais sans doute créé une collection moins encline à favoriser l’optimisme ! »

 

Elvis Pompilio s’est-il assagi ? « Non ! J’ai été perçu comme très audacieux, très fantasque. Pourtant, je n’ai pas l’impression de m’être assagi. Dans les années 80, j’étais le seul modiste à faire preuve d’une telle extravagance. J’étais le nouveau, tout simplement. Je ne le suis plus. Peu m’importe, je continue à créer de la même manière, avec la même passion ! » Avec le même talent, aussi.


www.elvispompilio.com
shop@elvispompilio.com


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En accord avec soi(e)-même

Roseline d’Oreye crée des carrés de soie d’une élégance folle où s’exprime son goût des voyages, des récits, des couleurs, de la nature, de la poésie. Rencontre avec une artiste belge qui vous transporte ailleurs.

On a découvert la boutique éphémère de Roseline d’Oreye, par un heureux hasard, en nous perdant dans les rues d’Ixelles. Ses carrés de soie enchantent le regard, c’est peu de le dire. Objets d’art ? Accessoires chic ? Une chose est sûre, nous devons faire plus ample connaissance avec l’artiste. Le lendemain, nous la retrouvons chez Balthasar Brussels, la nouvelle galerie du Grand Sablon qui réunit, sous un même toit, de nombreux créateurs. Roselyne d’Oreye y expose ses carrés de soie et ses « nastrito », de jolis rubans de soie à porter autour du cou, au poignet, à son sac à main, à la manière des Twilly d’Hermès.

D’aussi loin qu’elle s’en souvienne, Roseline a toujours dessiné. Et voyagé. Dans sa valise, elle emporte un kit de peinture portatif et un carnet de voyage, son compagnon de route où elle note ses découvertes, ses impressions, ses émotions. Roselyne y dessine, notamment, des danseuses à Bali. De jolis croquis exotiques qui vont donner vie à un carré de soie qui ouvre le regard. Quand elle ne voyage pas, Roseline lit et se laisse inspirer par des poèmes de l’écrivain austro-hongrois Rainer Maria Rilke, avant de les transposer dans la composition d’un carré de soie. De la poésie à fleur de cou encore, avec la collection les Muses, où la grâce se mêle au mystère. Sa toute nouvelle collection, Bleus Cieux, parle d’un ciel bleu auquel tout un chacun aspire, le bleu du Jardin Majorelle si cher à Yves Saint Laurent, le bleu de la vita e bella, le beau du ciel de Magritte, aussi.

C’est son but, sa bataille. Consacrer sa vie à ses passions. « J’ai été illustratrice et professeur en arts plastiques pendant 10 ans. Mais je n’arrivais pas à m’investir pleinement dans ce qui était vraiment ma passion. Je viens d’une famille noble catholique (les d’Oreye de Lantremange, ndlr) où l’art était considéré comme un divertissement du dimanche. Il n’était pas question de prétendre au statut d’artiste à temps plein. Ni à celui d’entrepreneur au féminin… »

Roseline d’Oreye a pourtant la certitude, en son for intérieur, au-dedans, qu’elle doit s’accrocher à ses rêves, coûte que coûte. C’est une question de survie. Un WoWo Funding (plateforme de crowdfunding pour les femmes), des rencontres bienveillantes et un réseau qui se construit peu à peu, vont alimenter une première collection qui voit le jour en 2019. Roseline prend son envol, exprimant dans ses carrés de soie à la fois son talent d’illustratrice et celui de conteuse d’histoires. Désormais réconciliée avec son héritage, elle inscrit 1249, date à laquelle remontent les premières traces de sa famille paternelle, dans son logo… Pourquoi la soie ? « Parce qu’elle véhicule ma sensibilité, exprime la pérennité, le raffinement, le lien entre l’Orient et l’Occident. Et le carré, car il renvoie à la stabilité… ».

On adore les carrés de soie de Roseline d’Oreye. On les plie en rectangle ou en triangle, on les positionne autour du cou pointe braquée sur la poitrine, ou sur le côté. A la cowboy, c’est plus girly que l’on imagine. Et l’été, le carré devient foulard, noué sous la nuque, pour un look bohème chic. En toute circonstance, on le noue au poignet ou à la anse d’un sac à main. Et vous, comment allez-vous vous approprier son carré de soie ?


Où trouver les carrés de soie de Roseline d’Oreye ?

Boutique Ephémère à Ixelles, Balthasar Brussels au Grand Sablon, Penélope by Armelle à Chaumont-Gistoux, Tumi to me à Waterloo, Belva à Leuven. Et sur son site : www.roselinedoreye.com


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100 % cachemire

La marque belge Simple-Sophie a déjà séduit le tout Knokke, avec une première boutique ouverte en juin dernier. Et pour cause : on y trouve des pulls et accessoires en cachemire de chez Todd et Duncan, les meilleurs artisans fileurs d’Ecosse, qui fournissent également Chanel, Dior, Prada ou encore Hermès …


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Dans le vestiaire de Julie Taton

Julie porte une robe Military Vegetal de chez Imprevu (129,99€), des bracelets « Maillons » de chez Camille Belgian Creation (75€) et un chapeau de chez Elvis Pompilio.

Julie Taton incarne à sa façon ce que notre pays a de meilleur : la joie de vivre, l’humour, la simplicité et la beauté bien entendu. Attention les yeux, notre plus belle Miss Belgique nous ouvre les portes de son vestiaire estival 100% belge.  

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Julie porte une robe Alison de Chez Just Eve (324,99€), un pendentif « scaracoeur » (650€) et des passementeries en soie naturelle (50€) de chez Marie France.

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Julie porte une jupe Vibe (395€), un t-shrit No Thanks (65€), un sac Virtue (145€), des bottines Voutrageous (295€) de chez Essentiel Antwerp. Mobilier : Madison Avenue.

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Julie porte une robe Melina de chez Natan (595€), une bague en or jaune (3500€) et un collier (650€) de chez Marie France.


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Génération Y, Camille Coppens rend le diamant abordable

Dazibao, c’est l’histoire de Camille Coppens qui, lassée de ne pas trouver la bague parfaite, a décidé de la créer. Depuis, elle a lancé un concept innovant : ses clients sont les designers des bijoux de leurs rêves, à un prix accessible. 

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© Eline Lonchay

Des bagues de fiançailles sur mesure et pour tous budgets…

C’est eux les designers et nous les artisans : les gens viennent vers nous avec quelques inspirations et un budget. Nous faisons tout le travail en amont afin d’avoir les meilleures pierres au meilleur rapport qualité/prix. Soit les clients savent exactement le design dont ils ont envie, soit ils n’ont aucune idée (souvent des hommes qui viennent seuls) et ils nous font confiance pour une création ; dans ce cas, je dessine la bague de A à Z. 

Question prix…

On peut créer une bague de fiançailles merveilleuse pour 2.000 euros, puis il y a des budgets entre 5 et 10.000 euros et ensuite les 10.000 et plus. Certaines personnes souhaitent consacrer un budget pour avoir la pierre la plus pure, la meilleure taille, grandeur et poids soit ils préfèrent un budget abordable et bien souvent les réalisations sont dès lors plus jolies et plus originales qu’un gros caillou porté sur 4 griffes. 

Le secret pour rendre les bijoux accessibles…

J’achète directement à la source et j’arrive à vendre à des prix de gros contrairement à d’autres bijouteries. 

Une marque de bijoux en diamants et or sur-mesure, handmade et 100% belge…

Tout est réalisé à Anvers, j’y mets un point d’honneur car j’achète local, je consomme local ! Ce n’est pas du tout dans ma philosophie d’avoir une production en Inde, en Turquie ou en Bulgarie même si les prix sont plus attractifs. 

Mon processus de création est le même que pour un architecte. Je fais le dessin et je suis toute la production. Je me rends à l’atelier pour tout contrôler et faire un check-up des tailles ; mes artisans savent que je suis très pointilleuse.  

Le diamant, la pierre parfaite…

C’est la pierre qui brille le plus et qui est la plus résistante sur l’échelle de Mohs par rapport aux pierres de couleurs. Le diamant est éternel, il ne se casse pas, il traverse les années et ne dévalue pas. Il se transmet de génération en génération, d’ailleurs j’encourage mes clients à utiliser une pierre de famille hautement symbolique.  

Les diamants sont éternels…  

Ils sont plus tendance que jamais ! Il y a eu, ces dernières années, un rajeunissement du diamant notamment grâce à Tiffany & Co qui ont choisi comme égérie le mannequin Kendall Jenner ou encore la chanteuse Rihanna qui a posé pour Chopard. Parmi mes clientes, de nombreuses jeunes femmes s’offrent un bijou qui va traverser les années et qu’elles peuvent porter tous les jours. Elles préfèrent investir dans une pièce qui ne dévalue pas plutôt que d’innombrable bijoux de fantaisie. 


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