ARMAND MARCHANT is BACK
Après mille jours de galère suite à une terrible blessure encourue à Adelboden en 2017, notre compatriote Armand Marchant, 21 ans, opère son grand retour en Coupe du monde, en se classant 28e du slalom de Levi en Finlande. Un nouvel exploit qui permet au revenant de Thimister d’empocher des points, et de revenir au plus haut niveau du ski alpin mondial. To be continued…
MOTS : SERVANE CALMANT
PHOTO : GEOFFREY MEULI
Le 24 novembre dernier, en Finlande, Arnaud Marchant a signé un nouvel exploit. Et prouvé qu’il est sorti vainqueur de toutes les épreuves, de tous les coups durs. Retour sur le parcours d’un véritable revenant.
Janvier 2017, Armand Marchant chute lors du slalom d’Adelboden et se blesse gravement : plateau tibial explosé, ligaments et ménisque touchés. Bref, la cata. Puis, la galère : sept opérations au genou. D’aucuns se seraient découragés, pas Armand Marchant. Le moral gonflé à bloc, le valeureux Thimistérien remonte la pente, reprend les entrainements, revient à la compétition en juillet dernier en Nouvelle-Zélande où il termine 19e du slalom géant de Coronet Peak. En septembre, il annonce, lors d’une rencontre avec la presse belge, qu’il participera, le 24 novembre, au slalom de Levi, une épreuve qui marque l’ouverture de la Coupe du monde de ski alpin. Là-bas, en Finlande, Armand Marchant se classe 28e et décroche trois points. Un retour en force au parfum de revanche sur la vie…
Mais quel exploit à Levi ! Félicitations ! Comment revient-on au meilleur niveau ? « J’ai bossé comme un fou, progressé, repris la compétition. J’ai fait de très bon résultat en Nouvelle-Zélande où j’ai été classé 19e du slalom géant de Coronet Peak. Une performance qui m’a permis de passer de la 174e place mondiale au Top 50. Je me sens d’attaque pour la Coupe du monde (elle se déroule du 26 octobre au 22 mars 2020, ndlr). Je compte bien y récolter un maximum de points pour améliorer mon classement mondial (c’est chose faite après sa performance à Levi ! ndlr) et atteindre le top 30 des meilleurs skieurs mondiaux. »
« A Adelboden, j’avais 18 ans. J’en ai 21 aujourd’hui, et je me sens plus fort. Mes blessures ont renforcé mon mental ! »
Revenir au-devant de la scène, c’est aussi, voire avant tout, une question de mental ? « Je n’ai jamais baissé les bras, même si, parfois, j’ai douté. Pendant ma convalescence, j’ai même pris le temps de réfléchir à une éventuelle reconversion… Mais le ski, c’est ma vie. J’ai tellement investi pendant toutes ces années. J’ai skié sans relâche de 14 à 18 ans… Je voulais me challenger : revenir sur les skis. A Adelboden, j’avais 18 ans, j’en ai 21 aujourd’hui, et je me sens plus fort. Mes blessures ont renforcé mon mental ! »
Après la chute, combien de mois sans skier ? « 950 jours, entre ma blessure et ma première compétition en Nouvelle-Zélande ! Ce fut une très longue revalidation mais le corps est bien fait ! Entouré par Raphaël Burtin, mon entraîneur, et Thibaut Schnitzler, mon kiné, j’ai peu à peu récupéré une activité de vie normale, c’est-à-dire marcher, courir, puis j’ai refait du sport, step by step. J’ai passé une bonne partie de ma revalidation à La Roche-sur-Foron, en Haute-Savoie, à rechausser les skis pour être prêt pour la saison 2019-2020… »
Ne plus avoir peur n’évite pas le danger… « Ce serait trop dangereux en effet de prétendre que je n’ai plus peur, mais je gère mieux le danger aujourd’hui qu’hier. Avant, la peur me freinait ; aujourd’hui l’appréciation et le calcul des risques me boostent… »
Ca demande beaucoup de sacrifices d’arriver tout là-haut ? « Oui ! Il m’arrive parfois de regretter de passer trop peu de temps avec mes amis. Mais, c’est un tel plaisir de skier. Et de voyager : je viens d’enchaîner la Nouvelle-Zélande, le Chili, la Finlande… Et demain les autres épreuves de la Coupe du monde. A 21 ans, j’ai déjà une vie bien remplie. Skier, c’est mon objectif de vie ! »
Un Belge classé 28e à une épreuve de Coupe du monde 2019-2020, 18e même lors du slalom de Val d’Isère en 2017, ça frôle le surréalisme ! « Rire. Je suis en effet le premier Belge, à avoir marqué des points en Coupe du monde de ski alpin, dans un pays qui n’est pas réputé pour le sport de glisse (il avait alors 18 ans, ndlr). Mais le ski m’apporte tellement ! Je suis épris de sensations fortes, c’est vertigineux. J’aime tailler des courbes à vive allure. Mais, de manière plus générale, j’aime l’esprit de la montagne : les gens y sont simples, terre-à-terre, connectés à la nature. Il y a un cap entre la vie là-haut et la vie de citadin… »
La légende personnelle de Cédric Lescut
Et si tout homme avait une mission personnelle sur terre ? Cédric Lescut voulait devenir golfeur professionnel et il est devenu head pro. Un tragique accident qui lui ôta une jambe. Une épreuve qu’il a surmontée grâce à la force de l’amour. Depuis faire le bien lui a semblé être une évidence. A l’entendre, tout est possible et avec l’humour en prime !
MOTS : ARIANE DUFOURNY
PHOTOS : IVAN VERZAR
Le golf, une passion…
J’ai découvert le golf grâce à des amis de mes parents. Issu d’un milieu de classe sociale moyenne, vers mes 12 ans, j’allais piquer des balles sur des driving range, éclater des pommes avec des clubs de golf. J’ai vraiment commencé le golf vers mes 15 -16 ans. Ne sachant que faire de ma vie, après ma rétho, mes parents m’envoyèrent durant un an en Angleterre. Là, j’étais à côté d’un golf où j’ai joué tous les jours. Ce fut la « révélation » ! En rentrant, j’ai voulu devenir golfeur professionnel mais j’ai dû faire des études. Finalement, j’ai obtenu mon diplôme à l’EPHEC.
Accomplir sa légende personnelle…
J’ai lu l’Alchimiste. Accomplis ta légende personnelle ! J’ai dit stop au travail de bureau pour suivre la formation de la PGA belge afin de devenir pro et enseigner le golf. Mon diplôme obtenu, j’ai commencé à donner cours au Golf de l’Empereur. J’ai également enseigné à Hulencourt et Pierpont où j’ai rencontré un Russe. Dès lors, j’ai travaillé à Moscou et j’ai voyagé partout dans le monde en jet privé. Ensuite, avec mon épouse qui est agente immobilière, nous avons créé une agence immobilière et de voyages golfiques pour les Russes. Jusqu’au jour où…
Un accident qui va tout changer…
Septante à l’heure, le cadre de ma moto casse pendant que je roule. Je perds le contrôle. La bécane se décale vers la droite où une voiture est stationnée. J’essaye de taper du pied pour m’en écarter et ma jambe glisse entre le pneu et la carrosserie. Ma jambe est arrachée et je vole plus loin. Ma chance fut qu’une minute après, un urgentiste suivait et m’a fait un garrot car j’avais déjà perdu 4,5 litres de sang. Puis, on m’a transfusé sur place. Ensuite, trois semaines de coma, un mois aux soins intensifs, un an d’hôpital, un an de revalidation.
31 août 2011…
Je fête cette date car je préfère mille fois ma vie à celle d’avant. Cet accident m’a ouvert les yeux et surtout appris à être content avec ce que j’ai même si ma prothèse n’est pas agréable à supporter. Je dois faire de la kiné, aller chez le prothésiste tous les mois. Quand tu n’as plus le choix, c’est là que ça devient magique !
Surmonter grâce à la force de l’amour…
Ma femme a été extraordinaire ! Sur une feuille de papier, elle m’a expliqué les étapes par lesquelles j’allais passer et m’a préparé à l’échec que je traversais : le questionnement, pourquoi moi ? La négation, non ce n’est pas possible. L’agressivité, j’ai tout cassé dans ma chambre d’hôpital. La dépression, je voulais me flinguer. Jusqu’au moment où j’ai trouvé une raison pour me battre : ma femme qui était là pour moi, mes parents qui venaient me voir tous les jours, mes potes qui jouaient à la PlayStation pour me tenir compagnie. Après un accident, la résilience arrive après avoir passé les étapes et grâce aux défis que tu te fixes avec des objectifs et l’amour.
Une perception différente de la vie…
Certes, c’est handicapant de ne pas pouvoir courir avec mon gamin mais c’est juste une différence si on a les neurones qui fonctionnent avec de la bienfaisance. Avant, j’étais à l’écoute des gens mais sans beaucoup de réflexion quant au choix que j’allais poser et les conséquences qui allaient en découler. J’étais très fonceur, aux grandes inquiétudes de ma mère. Aujourd’hui, je suis plus réfléchi. Je retire le positif de cet accident mais c’est « compliqué » pour ceux qui vivent à mes côtés. Pour moi, rien n’est grave ! Le luxe, c’est d’avoir le temps et pour le peu de temps qu’on a sur cette terre, je refuse les futilités préférant jouer avec mon fils, passer du temps avec ma femme, ma famille et mes amis. Et fuck, le reste !
Après la rééducation, retour sur le green…
Les gens m’ont vu arriver dans le club où j’enseignais, sur une jambe, pesant 45 kilos et portant un sac à dos contenant un gros tuyau et un VAC aspirant les porosités (en plus, j’avais chopé une cousine de la tuberculose).
Sur une jambe, j’ai essayé de retaper une balle. Je suis passé à côté et j’ai failli me péter la tronche. Deux fois, idem. Puis, trois fois et je me suis pété la tronche ! Et puis, quatre, cinq, cent fois. Et là, je l’ai bien touchée. Ah, il y a moyen ! (Rire). Petit à petit, c’est devenu sympa. L’objectif, participer à un tour d’handigolf. Je suis devenu numéro 1 européen. Ça m’a fait tellement de bien que j’ai voulu donner cette chance à d’autres personnes qui sont dans mon cas et qui ne connaissent pas le golf, ce sport étant coûteux.
Drive sur l’Atomium…
Ivan Verzar, mon ami et photographe, avons les mêmes délires. Je l’ai emmené sur l’Atomium (après autorisations) afin de tourner un film au profit de l’association Android 34. Trappe ouverte, pas de barrière, du vent, 102 mètres de haut. Je ne faisais plus le malin. On m’a attaché à des sangles, ainsi que le club. La boule n’étant pas dure, je m’enfonçais de quelques centimètres en marchant dessus. Je suis resté en suspension, avec ma prothèse, pour faire un swing sans me péter la tronche. (Rire).
Le ranking mondial d’handigolf qui a débuté en janvier 2019…
C’est mon nouveau challenge. J’ai fait l’US Open en Virginie, l’Open d’Australie, l’Open de France, l’Open de Finlande. Je m’entraîne tous les jours. Du golf et beaucoup de béquilles (rire) qui, du coup, remplacent la salle de muscu. Prochainement, je voyagerai moins car nous attendons un deuxième enfant.
Android 34, l’association qui fait du bien…
Avec mon épouse, nous avons créé l’association Android 34. Le Centre National Handigolf belge, supported by PGC Golf Academy, se situe au Golf de l’Empereur. Nous offrons des entraînements de golf à toute personne à mobilité réduite. Les cours sont donnés par Thomas Mambourg, Nicolas Makhoul, Christophe Séculier et les frères Rochus. Grâce à GOLF48, au profit de CAP48, nous avons engagé notre premier employé.
Le projet Octopus redonne le sourire aux enfants…
Le sport fut pour moi le vecteur de reconstruction, la clé de voûte avec l’amour de mes proches ! Apprenant que les prothèses dites « de marche » n’étaient pas rem- boursées, Android 34 a organisé un tournoi de golf pour en acheter à trois enfants : Mathis, Daan et Mona. Mathis fut le premier à bénéficier d’une prothèse ; ça lui a permis d’exploiter tout son potentiel et son énergie. Dans sa cour de récré, il est passé du statut de Casimodo à Iron Man. C’est topissime de voir l’enfant régner mais c’est encore plus important au regard de leurs parents, leurs grands-parents, leurs frères, leurs sœurs et leurs copains.
Grâce à l’argent récolté lors de nos tournois et aux premiers « group of heros », Android34 et Vigo a équipé 32 enfants et nous avons encore des fonds pour d’autres en cours d’appareillage. Nous essayons d’associer des enfants au monde des entreprises afin de rester une association privée, pas subsidiée, pas politisée. Il faudrait que chaque société en Belgique s’investisse dans un projet sociétal en équipant un gamin.
Comme une évidence…
De retour chez moi, j’avais recherché de nouveaux défis. « Fais du bien » m’est apparu en me réveillant à trois heures du matin. De là, le reste a découlé. En faisant ce bien, j’ai trouvé un sens à ma vie. Il n’y a pas de meilleure satisfaction que d’apporter une prothèse à un enfant amputé. Ça te donne un peps de dingue. Il n’y a pas mieux !
Un message à faire passer…
Tout est possible ! Je le dis tous les soirs à mon fils quand je l’endors. Du coup, quand il me demande quelque chose, il me ressort : tout est possible, fieu !
Patron de PME, collègues, famille ou groupe d’amis, parrainez un enfant sur une ou plusieurs années en créant votre « Group of heroes » et en récoltant 5.000 euros en un an qui permettront la création complète de la prothèse. Poursuivez le parrainage en récoltant 2.500 euros par an qui lui garantiront de poursuivre son épanouissement sportif.
Grégory Wathelet, UN CAVALIER EN OR
Originaire de la campagne condruzienne en Belgique, Grégory Wathelet a le port majestueux et le regard brillant. Dansle top 30 mondial de saut d’obstacles, la discipline reine de l’équitation, il est sacré champion de Belgique des 7 ans avec Argentina de la Marchette élevée sur ses terres natales. Dans la foulée, il décroche, avec l’équipe belge, la médaille d’or aux Championnats d’Europe. Rencontre.
MOTS : ARIANE DUFOURNY
PHOTOS : SÉBASTIEN BOULANGER
L’équitation, une véritable passion. Quelles sont vos prémices ?
Mes parents étant agriculteurs, je suis né entouré d’animaux. Par hasard, on a eu un poney à la ferme que je montais après l’école. De fil en aiguille, j’en ai monté d’autres chez des voisins mais il a fallu du temps pour que cela devienne sérieux. Adorant le sport en général, je me suis lancé dans l’équitation. Avec le temps, c’est devenu un métier.
Vous n’êtes pas né avec un fer à cheval en or dans la bouche. Devenir un cavalier reconnu, le parcours du combattant ?
Réaliser des choses dans la vie n’est pas simple, pas que dans les chevaux. Pour y arriver, il a fallu beaucoup de sacrifices, de temps, de travail et un peu de chance. Dans les chevaux, des facilités financières peuvent aider au départ ; sur du long terme, je ne suis pas sûr que ça donne assez pour durer. J’ai dû gravir mes esca- liers moi-même, étape par étape, en ayant des bons moments et des coups durs. Faut apprendre de ses erreurs pour devenir plus fort et être persévérant.
Troquer sa nationalité belge pour l’ukrainienne durant deux ans. Un sacrifice que vous regrettez ?
Ce fut un choix compliqué parce que j’aime mon pays. Il y a eu des étapes dans ma carrière durant lesquelles j’ai dû faire des choix. J’ai eu la possibilité d’augmenter mon niveau sportif grâce à un financement pour gravir les échelons. De fait, j’ai dû porter le drapeau ukrainien mais ce ne fut pas la même satisfaction que de représenter les couleurs de la Belgique.
Iron Man Van De Padenborre
Un cheval devient une star entre vos jambes. Comment les choisissez-vous ?
Ils ne deviennent pas tous des stars mais certains le sont devenus. Je les choisis, en général, très jeunes afin de les former. Il faut beaucoup de temps pour les construire. Certains y arrivent, d’autres pas. Ceux qui sont devenus « spéciaux » étaient, à la base, plus doués que les autres. J’ai fait les bons choix et un travail durant des années pour les amener à ce niveau-là.
Voudriez-vous nous parler de votre piquet de chevaux.
J’ai quelques chevaux « de tête » : MJT Nevados S, un étalon gris de 11 ans avec qui j’ai gagné les Championnats d’Europe par équipe ; Iron Man Van De Padenborre, un étalon bai de 11 ans présent à Stephex Masters Bruxelles, Full House Ter Linden Z, un hongre bai de 9 ans qui a fait son premier grand prix récemment, Corée, une jument grise de 13 ans qui est malheureusement blessée pour le moment. J’ai aussi d’autres chevaux intéressants qui ne font pas des championnats mais de bonnes épreuves. Depuis quelques années, j’ai créé une structure où je forme les chevaux. Je ne me prétends pas éleveur mais je profite de mes infrastructures pour élever et faire naître des poulains moi-même. Parmi les chevaux que j’ai formés, il y en a trois qui sont vraiment très prometteurs pour l’avenir.
Champion de Belgique des 7 ans. Une double joie ?
Argentina de la Marchette, championne de Belgique des 7 ans, est née chez nous. Elle a bouclé cette semaine à Gesves sans la moindre faute. C’est une grande fierté pour moi de voir ce produit issu de notre élevage arriver à ce niveau.
Figurer dans le top 30 mondial. Votre impression ?
Je ne fais pas une obsession sur le ranking. Je fais mon plan en fonction de mes chevaux ce qui m’a permis de rester dans les trente meilleurs mondiaux. Je fais quelque chose de juste ou en tous cas j’essaye de mettre en avant le cheval avant ma carrière.
Comment rester au top niveau ?
En travaillant dur tout le temps. Pas relâcher ! Il faut se remettre en question et évoluer. On a gagné la médaille aux Championnats d’Europe à Rotterdam, le lendemain j’étais à sept heures aux écuries. Il faut profiter des bons moments, d’instants uniques et continuer à bosser.
L’équipe belge sacrée championne d’Europe par équipes de saut d’obstacles. Votre ressenti ?
J’ai gagné pas mal d’épreuves en individuel mais il me manquait une belle victoire en équipe. Les précédentes fois, en individuel, je me débrouillais assez bien mais l’équipe ne suivait pas ce qui était un peu frustrant. Cette année, notre équipe a été forte jusqu’au bout. En plus, une médaille d’or ! C’était la médaille qui manquait à la Belgique puisqu’elle est championne d’Europe par équipes de saut d’obstacles pour la première fois de son histoire. L’équipe belge décroche aussi sa qualification pour les JO 2020 de Tokyo.
Avoir ses propres écuries, le bonheur absolu ?
Ca a toujours été mon but. Je ne voulais pas être enfermé dans un système d’employé, je préfère prendre des risques. Quand l’occasion s’est présentée, j’ai construit mon écurie sur mes terres familiales à Clavier. Le bonheur également de mes parents et de mes grands-parents qui ont fait toute leur vie là-bas et qui y habitent toujours. Mon père s’occupe de la partie élevage et agricole. Une bonne équipe !
Parmi tous les chevaux que vous avez montés, une préférence ?
Je n’ai pas vraiment de préférés, je les aime tous. Il y a un an et demi, j’ai été très triste en perdant Forlap qui n’a pas survécu à sa fracture. J’ai l’impression d’avoir perdu mon meilleur ami ou même un membre de ma famille ! Depuis, je n’ai plus eu envie de m’attacher autant à un cheval car j’en ai trop souffert. Ce n’est pas forcément les chevaux les meilleurs auxquels je suis le plus attaché, ça dépend plus de l’histoire qu’on crée avec eux. Je m’attache forcément à Argentina, la jument que j’ai élevée avec mon père. Peu importe l’argent qu’on nous proposerait, on la gardera et elle finira sa vie chez nous.
L’homme et son cheval, une relation privilégiée ?
Oui, évidemment. Avec certains plus qu’avec d’autres mais pour leur demander un tel résultat, il faut des chevaux qui ont envie de se battre pour nous. Il y a aussi une complicité qui se crée avec le staff, particulièrement avec les grooms qui vivent avec eux. A la façon où les chevaux sont couchés le matin, ils savent directement s’ils vont bien.
Parlez-nous du « Luc Musette Mémorial Trophy » où les cavaliers du GHCR ont affronté les meilleurs cavaliers belges.
On est dans un sport un peu huppé où je trouve qu’on oublie les valeurs de base, les personnes, le respect. Luc Musette était un des plus grands chefs de piste au monde. Un Belge, quelqu’un de chez nous ! Un homme super sympa, simple et aimé de tous. Je m’entends très bien avec Jean-Christophe Meily qui a organisé ce Memoriam. Quand il m’a demandé de participer, j’ai accepté tout de suite. Même si on a un programme chargé, on se doit de prendre une demi-journée pour être présent.
Vos prochains objectifs ?
J’ai trois grandes échéances d’ici la fin de l’année. Par équipe, la finale de la Longines FEI Nations Cup qui aura lieu à Barcelone début octobre ; fin novembre, la finale de la Global Champions League à Prague et en décembre le CHI de Genève. Et plutôt sentimental, le Jumping International de Liège où je veux être présent.
Tokyo 2020 ?
C’est loin et vite en même temps. La Belgique est qualifiée d’office mais il faut encore gagner notre place. Mon cheval, MJT Nevados S, a prouvé qu’il était capable de gagner un championnat et donc probablement de faire les Jeux olympiques. Je ferai en sorte qu’il soit au mieux de sa forme l’année prochaine. Je ne suis pas le seul à vouloir y aller. A nous de faire la différence.
Le défi d'une vie - Arnaud de Meester
L’Enduroman. 140 km à pied entre Londres et Douvres, la traversée de la Manche à la nage (entre 40 et 60 km), ensuite 300 km à vélo pour rejoindre Paris. Un défi que va relever le triathlète belge de l’extrême, Arnaud de Meester. Un challenge herculéen au profit de CAP48 !
MOTS : ARIANE DUFOURNY
PHOTOS : CHRISTIAN HAGEN
15 septembre 2019. L’ultra-triathlète belge, Arnaud de Meester, tente l’aventure. Be Perfect a suivi son entraînement.
Comment vous est venue l’idée de participer à l’Enduroman ?
J’ai fait une course, en Islande, sur le dépassement de soi et je pensais que la prochaine sortie du film allait clôturer cette passion comme une cerise sur le gâteau. Un soir en me mettant au lit, j’ai cherché sur mon ordinateur une course dont on m’avait parlé, Arch2Arc… J’ai découvert un triathlon extrême reliant Marble Arch à Londres à l’Arc du Triomphe à Paris. Le descriptif m’a évidemment très fort excité. J’ai donc regardé quelques films sur YouTube dont celui de la bloggeuse Marine Leleu, devenant la première Française à terminer l’Enduroman et en plus établissant le nouveau record féminin (record battu depuis par Perrine Fages). Son petit film « très bon enfant » m’a énormément parlé. Après, j’ai décidé de m’inscrire. Clic !
Quelles sont les qualités pour être sélectionné ?
On est obligé de passer des tests avec le comité organisateur étant donné qu’il y a eu quelques accidents. J’ai participé à leurs swim camps à Portland et à Lanzarote. Nager six heures en mer où on nous nourrit avec une perche à côté d’un kayak, suivi de formations où on apprend les courants et les détails de la course à entreprendre ; puis à minuit, on part courir 60 km dans les montagnes. Au retour, on a la possibilité de manger ou de dormir durant une heure (j’ai préféré manger) et puis on repart nager trois heures en mer. En somme, ils essayent de pousser les athlètes dans leurs retranchements afin qu’ils constatent s’ils sont au niveau ou non.
Ultra triathlèthe, Event & Community Manager chez Useful Communication, fondateur de l’application iungoSport et du réseau social SmallZoute, organisateur du Belman, père de deux enfants. A 48 ans, quel est votre secret pour tout entreprendre ?
Tout est une question d’organisation. J’ai un grand agenda dans ma cuisine où je note tous mes rendez-vous et mes entraînements. Mes enfants sont ma priorité et je les chouchoute très fort. Concernant le boulot, les équipes savent ce que j’entreprends et m’aident pour que j’y arrive. Pour le triathlon, la course à pied, la natation et le vélo ne sont que la partie émergente de l’iceberg. En plus, il y a la logistique, mon coach mental que j’ai deux fois par jour au téléphone, mon kiné ostéo que je vois deux fois par semaine, tous les soins, les massages sportifs.
Avez-vous une place dans votre planning pour le lâcher-prise ?
De temps en temps, je m’octroie une demi-journée au Dôme. Là, c’est un lâcher-prise total, aucune pression, aucun devoir. Je fais différents soins, sauna, hammam, massage et je déjeune dans leur restaurant qui est délicieux. Ca me procure un bien fou. Cette demi-journée paraît pour moi une semaine.
De qui se compose votre équipe ?
J’ai voulu m’entourer surtout de sportifs pour qu’ils comprennent comment je vis. Marc Delpierre, mon coach mental, est un grand judoka. Il est très présent. Il écoute, il entend, il traduit, il explique, il est vraiment exceptionnel ! Mon kiné ostéo, Gregory Dermience, fait des trails et roule en vélo et est très à l’écoute de mes entraînements. Mon coach en natation, Olivier Delfosse est champion du monde de natation en 10 km en eau libre ; il sera sur le bateau durant la traversée de la Manche. Guillaume Backvis me suit sur tous mes longs entraînements, gère ma logistique et sera présent durant les trois disciplines de l’Enduroman. Le pauvre (rire). Pierre Chaudoir, Florence Legein et Serge Ruyssinck s’occupent de tout ce qui est à côté pour m’alléger. Claire Soper est en charge de la logistique avec l’Angleterre. Le but est que je puisse me concentrer sur mes entraînements mais ayant une société d’événement et de communication, pensez bien que je m’occupe de tout car ça me conforte. Bref, je suis chef d’orchestre.
Quel est le déroulement de votre course ?
Le départ est assez compliqué car je devrai rester en stand-bye. Je dois me rendre à Londres le 15 septembre. Alors, les organisateurs regarderont la fenêtre pour entrer dans la Manche. En fonction de l’horaire précis qu’ils fixeront, je devrai calculer l’heure de départ de ma course à pied ; 140 km que j’estime réaliser en 18 heures. Puis, je prévois 8 heures de sommeil (conseillé) avant la traversée de la Manche (environ 17 à 22 heures selon le creux des vagues, les courants, les bancs de méduses et d’algues, etc). Ensuite, deux cas possibles. Si je sors de la Manche dans le noir, mort crevé de tourner les bras durant près de 18 heures, je serai obligé de me reposer une à deux heures. Ayant une très bonne récupération à l’effort, mon souhait est de sortir de la Manche, prendre mon vélo et partir tout de suite, même si je dois m’écrouler deux heures plus tard (dans tel cas je dormirai à côté de mon vélo). Nous sommes libres de gérer notre course. Le chrono commence à Marble Arche et se termine à l’Arc du Triomphe.
Vous alimenterez-vous durant la traversée de la manche ?
On est obligé ! On vous donne à manger avec un filet de pêche dans lequel se trouve une gourde ou des aliments calorifiques que j’aurai préparés : du riz, du poulet, de la mayonnaise, de l’OXO, etc. Ce sera ma récompense dans l’eau. Je vais m’arrêter toutes les quarante minutes pendant 30 secondes, pas plus sinon je repartirai avec les marées.
A quoi pensez-vous durant vos diverses courses ?
Le cerveau essaye de gérer le corps en essayant de nous diminuer mentalement ou physiquement. En endurance, je compte mon nombre de pas. Il faut occuper l’esprit par de l’imagerie mentale afin de tronquer le cerveau, sinon il envoie des messages comme : tu as mal aux genoux, tu es stupide, ça ne sert à rien, arrête-toi, tu as mal au ventre, tu vas vomir, etc. Le « mur » physique !
Pourquoi vous infliger cela ?
Chacun a son sport, chacun a sa motivation. J’aime bien jouer avec les limites du corps et de l’esprit. J’adore sortir de ma zone de confort. Quand je cours plus de trois heures, je rentre dans une zone où je prends du plaisir et la souffrance est transformée.
Quelle épreuve redoutez-vous le plus et quel est votre point fort ?
La course à pied ! Le vélo est mon point fort. Je m’entraîne très souvent à faire 300 km sur une journée mais je ne l’ai jamais entrepris après avoir traversé la Manche et couru 140 km. Peut-être que le vélo sera, de fait, ma pire épreuve lors de la course.
Depuis combien de temps vous entraînez-vous pour réussir l’Enduroman ?
Un an tous les jours pour l’Enduroman. Deux ans, pour les triathlons extrêmes comme en Islande et j’ai fait une dizaine d’Ironman. Un entraînement évolutif !
CAP48. Une expérience humaine et sportive à partager ?
Pour donner un sens à ma course, je cherchais une œuvre. Serge, qui est dans mon équipe, m’a parlé de CAP48 et la possibilité de partager mon aventure avec Ilias Benkaddour, un jeune homme de 26 ans dont la jambe a été écrasée par une voiture. Il est extraordinaire et n’en veut à personne. Il a redonné un sens à sa vie en découvrant l’athlétisme. Son objectif, participer aux Jeux Paralympiques de 2020 à Tokyo ! On se motive mutuellement.
Le challenge d’Arnaud de Meester est réalisé au profit du projet « Cap sur le Sport » de CAP48 dont bénéficie Ilias, en favorisant la revalidation des personnes accidentées.
Pour soutenir cet exceptionnel défi, voici le lien : https://agir.cap48.be/projects/illias-et-arnaud-le-challenge-d-une-vie
L’Enduroman, le défi d’une vie ?
Oui, vraiment ! C’est génial, une terrible aventure. L’équipe avec laquelle on vit pendant un an est très importante. Jamais je ne réussirais seul. Jamais !
Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter ?
Une part de chance parce qu’il en faut pour cette course.
Vos projets après l’Enduroman ?
Je compte reprendre une vie sociale, développer de nouveaux projets dans le sport et défendre ses valeurs ! Et un nouveau challenge…
LE DÉFI D’UNE VIE
GOLF48 record battu
GOLF48, c’est l’évènement golfique orchestré par Cécile Gonfroid et son équipe de la Direction Générale des Technologies de la RTBF. Une formidable initiative rendue possible par les porteurs du projet, la générosité des bénévoles, l’accueil du Royal Amicale Anderlecht Golf Club et le soutien des entreprises participantes. Pour sa 7e édition, 110.550 euros ont été récoltés au profit de CAP48.
MOTS : ARIANE DUFOURNY
PHOTOS : GOLF48
2013. Cécile Gonfroid, directrice Technologies à la RTBF, crée GOLF48. une initiative bénévole de type «team building» qui souhaitait organiser une action caritative animée par la passion du golf et la solidarité. En six ans, cet événement golfique récoltera plus de 400.000 euros au profit de CAP48.
Objectifs GOLF48 : inviter des sociétés à défier les 36 trous du parcours du Royal Amicale Anderlecht Golf Club en équipes ou apprendre à manier le club lors d’une initiation orchestrée par Lara Tadiotto, la pro du club bruxellois, sensibiliser les participants face au handicap pour une meilleure inclusion sociale, récolter des fonds au profit de CAP48, le tout dans une ambiance solidaire et conviviale.
2019. Une fois de plus, record battu ! Pour sa septième édition, l’évènement GOLF48 a récolté 110.550 euros au profit de CAP48 grâce à son initiatrice et son équipe, l’énergie des bénévoles, l’accueil chaleureux du Royal Amicale Anderlecht Golf Club et des sociétés participantes : All 4 IT, Aubay, CHG-Meridian Belux, Cisco, Contraste Europe, Cova Invest, Dell Technologies Intel, Dimension Data, Econocom, EVS, G Action, Harmonic, HP, Infomaniak, NEP Group, Norking, NRB, Oracle, Orange, Panasonic, Proximus, Ricoh, SAP, Securelink, Sony, UpFront, Vimbizz, VP Media Solutions et WIN. Ce conséquent montant sera redistribué à des ASBL des secteurs du handicap et de l’aide à la jeunesse.
Les guests ont mis l’ambiance. L’évènement, qui s’est tenu ce 21 août, a pu compter sur la présence de Benjamin Deceuninck qui a joué durant le tournoi, d’Anne-Laure Macq et de Michel Lecomte qui ont présenté la remise des prix, de Sébastien Nollevaux, de Clarisse Louis (meilleure joueuse belge amateur et 65e au ranking amateur), de la pétillante BJ Scott et de Julie Compagnon qui, sur scène, a animé la soirée avec son duo Closer et le groupe The Flex.
2020. Rendez-vous l’année prochaine pour décrocher les sommets.
CAP48 est un grand mouvement de mobilisation citoyenne ayant pour objectif un monde plus solidaire, un engagement pour l’autre et une action qui dépasse l’intérêt de chacun. Grâce à vous, Cap 48 soutient des centaines de projets chaque année. www.cap48.be
Faites un don à CAP48 https://soutenir.cap48.be/Jagis/~mon-don
In Memoriam Luc Musette
L’été dernier, le monde du jumping perdait une de ses figures emblématiques. Le chef de piste belge, Luc Musette, s’éteignait en perdant son combat contre la maladie. Ce 28 août 2019, son ami Jean-Christophe Meily lui rend hommage. Lors du « Luc Musette Mémorial Trophy », les cavaliers du GHCR affronteront les meilleurs cavaliers belges et internationaux aux Écuries de Happeau.
MOTS : ARIANE DUFOURNY
PHOTO : MARIA VAN HOORDE
Considéré par ses pairs comme l’un des meilleurs chefs de piste internationaux, Luc Musette offrait à chaque jumping un défi sportif aux cavaliers et un spectacle haletant aux spectateurs. Un travail qu’il décrivait comme utopique devant proposer des parcours dans lesquels les chevaux puissent bien sauter, sans trop les piéger, en ayant malgré tout des fautes.
La touche Luc Musette ? Des petits détails comme un axe d’obstacle qui faisait la toute différence, tout en respectant l’intégrité physique des chevaux. Ainsi, il orchestra de prestigieux concours hippiques en dessinant notamment les parcours des Longines Global Champions Tour, des Stephex Masters, du CSI 5* de Knokke et des Jeux Olympiques de Rio !
Né en avril 1957, Luc Musette était aussi connu pour avoir présidé le GHCB (ancien nom du GHCR) et comme dirigeant de l’école d’équitation Musette à Uccle, ensuite à Hoeilaert aux côtés de son frère Jean-Paul et de sa nièce Ariane.
Affable et passionné, Luc Musette a marqué ceux et celles qui ont eu la chance de le côtoyer. Ce 28 août 2019 vers 13 heures, aux Écuries de Happeau, son ami de toujours, Jean Christophe Meily lui rend hommage. Le « Luc Musette Mémorial Trophy » réunira les cavaliers du GHCR (Groupement Hippique des Cercles Réunis) aux côtés des plus grands cavaliers belges et internationaux. On déjà répondu présent : Jérôme Guéry, Gregory Wathelet, Philippe Lejeune, Constant Van Paesschen, Rick Hemerijk, Nathan Budd, Dominique Joassin, Fabienne Lange, Cassandre Malherbe, Marlon Zanotell, Thierry Rozier, Bernardo Alves, Darragh Kenny, Patrick Mc Entee.
Vu l’engouement suscité par le « Mémorial Luc Musette » et pour permettre au plus grand nombre de cavaliers d’y participer, les Écuries de Happeau en accord avec le GHCR, ont décidé de limiter la participation à un seul cheval par cavalier.
Cet exceptionnel événement hippique est également rendu possible grâce aux fidèles partenaires des Écuries de Happeau dont Stephex, Artemide, Dy’on, la Province du Brabant wallon, Baobab Collection, Hortence, Ikonic, Horsetime, Activy Wood, Stéphane Marcel, Anne De Leener et les bénévoles des écuries. Une dotation exceptionnelle sera attribuée au vainqueur par « Les amis de Luc ». De plus, BAOBAB Collection offrira un magnifique trophée à l’effigie de Luc Musette.
Écurie de Happeau
Rue de Happeau, 11
1315 Piétrebais
La FEMME qui MURMURE à l’oreille des CHEVAUX
Aurélie de Mévius consacre sa vie à comprendre les chevaux et à les aider à mieux nous comprendre. Sa méthode, elle la tient du célèbre chuchoteur Pat Parelli. Dans son Aquila Farm, elle réinvente le relationnel entre l’homme et sa plus noble conquête.
MOTS : ARIANE DUFOURNY
PHOTOS : MAXIME DENIS EQUI-D CONSULT
Passionnée par les chevaux depuis mon plus jeune âge, je pensais avoir la réponse à cette question. Sont-ils notre miroir ? Aurélie de Mévius accueille chaque personne et chaque cheval avec ses qualités et ses faiblesses. Et si les chevaux avaient beaucoup plus à nous apprendre si nous leur laissons la liberté de s’exprimer. C.q.f.d.
Aquila Farm, la bien nommée…
Aquila (aigle en latin) traduit la grandeur et l’espace permettant de regarder les choses d’un peu plus haut et de sortir de ses carcans.
Une architecture qui fait la différence…
Lionel Jadot a conçu un lieu acc- ueillant, autant pour les chevaux que pour les humains. L’architect- ure organique et les toitures végé- tales se fondent dans la nature. Certains chevaux vivent en troup- eau et disposent d’un « paddock paradise » leur permettant de rester en mouvement ; idéal pour éviter des pathologies aux chevaux plus âgés. Une autre formule prévoit des boxes sans grille garantissant aux chevaux un rapport social et avec des paddocks individuels pour stimuler un maximum de mouvement.
Le cheval, le miroir de l’homme…
Les chevaux nous attirent car ils nous apprennent beauc- oup sur nous-mêmes, sur nos habitudes instinctives. A force de se fréquenter, on commence à se ressembler.
Question d’instinct…
A la base, le cheval et l’humain ne sont pas faits pour s’entendre. Le cheval est un animal de proie et l’humain un prédateur. Nous sommes opposés dans notre manière de penser. Remettons en question notre méthode de travail et notre personnalité. Apprenons à connaître notre cheval avant de se mettre sur son dos.
Un sens inné…
Certaines personnes ont un sens avec les chevaux, soit parce qu’ils sont nés dans leur milieu, soit parce qu’ils l’ont appris grâce à des formations. Je suis tombée dedans quand j’étais petite. J’ai commencé à monter vers mes trois ans chez ma tante qui faisait des camps de poneys. Finalement, j’ai décidé d’en faire ma vie.
Votre déclencheur…
Je faisais beaucoup de concours complets. Ma jument ne voulait plus entrer dans un transport lorsqu’on m’a expliqué que le cheval est claustrophobe. Effrayé à l’idée de monter dans un van, il ne comprend pas : tu vas entrer dans cette boîte à roues parce que j’ai besoin de te déplacer. Lui, il pense : je vais mourir.
J’ai arrêté mes études de droit pour partir à la rencontre de ce cowboy qui raconte des choses bizarres et j’en ai fait ma profession.
Un cowboy comme mentor…
Pat Parelli habite au Colorado et en Floride en hiver. Je me suis formée à sa méthode durant cinq années, dont deux à travailler pour lui en tant qu’apprenti. Ce grand horseman a créé un système pour éduquer les gens à mieux comprendre les chevaux, partant du principe qu’ils ont une énorme capacité à apprendre et ne sont pas bêtes.
Une philosophie…
Le horsemanship n’est pas une discipline comme le saut d’obstacles, le dressage, le concours complet, l’attelage. C’est une philosophie de travail qui demande du temps et consiste à voir la vie avec les yeux du cheval.
L’éthologie, la relation homme cheval…
En observant le cheval dans son milieu naturel, on tire des conclusions de leurs habitudes, de leurs aptitudes, de leurs difficultés, de leurs peurs. On en déduit ce qui réveille ses instincts négatifs ou ce qui lui procure du confort et de la confiance. On en a tiré des méthodes d’entraînement.
Une question d’approche …
L’horsemanship développe une relation de confiance avec le cheval. On travaille d’abord à pied et puis monté, pour travailler sur ses instincts de fuite. L’attitude est primordiale : je sais que tu as peur, je comprends ta peur mais je te promets que je ne vais pas te faire du mal.
Chut…
La manière de communiquer n’est pas la parole mais le langage corporel. J’essaye d’expliquer aux personnes la façon dont les chevaux s’expriment entre eux. Pour bien pratiquer l’équitation, nous devons utiliser notre corps. Apprendre à ne plus agir comme un prédateur et à devenir un leader.
Action, réaction…
Il ne veut pas ou il ne comprend pas, ce n’est pas une fatalité. Ses réactions ne sont pas des problèmes mais des symptômes. Dans un environnement sécurisant, je simule, teste ce qui déclenche son comportement. Même s’il a confiance en nous, lui apprendre à avoir confiance en lui et à gérer ses émotions.
Un sport d’équipe…
Du basique aux jeux olympiques, c’est une team. Il faut apprendre à canaliser son énergie, l’augmenter ou la diminuer en s’adaptant au cheval et en travaillant ensemble.
Votre dada…
Pratiquant le jumping et le complet, j’aime être partenaire du cheval dans ce sport et être ambassadrice dans une méthode éthique permettant d’améliorer les performances.
Des stages pour qui…
Du plus débutant au plus avancé. D’un workshop d’un après-midi à un week-end. J’offre aussi la possibilité d’apprendre avec un cheval de mes écuries.
Le mot de la fin…
Quand on pense qu’on a tout compris avec les chevaux, on rencontrera toujours un cheval qui nous montre le contraire, pour rester humble.
AQUILA FARM
Rue Berward, 4 1320 Beauvechain
Dean Vandewalle - Le surf AU COEUR
Le plat pays, alias la Belgique, et le surf, ça ne rime pas vraiment. Et pourtant, l’un des plus prometteurs surfeurs est belge ! Son nom : Dean Vandewalle. A seulement 17 ans, il a déjà au compteur : un début fracassant quand il est sacré Champion du Costa Rica U14* à 14 ans, une médaille de bronze au Championnat européen junior en 2016, au Maroc et pas moins de 4 participations au Championnat du monde junior, se classant sur 128 participants, 21e U18*en 2017, et 21e U16* en 2018.
Rencontre avec Dean Vandewalle, un passionné s’il en est…
MOTS : FRÉDÉRIQUE MORIN
PHOTOS : MANU MIGUELEZ
Vous et le surf : comment tout à commencer ?
J’ai commencé à surfer à Surfers Paradise, en Belgique. Et puis, très jeune, avec ma famille nous voyagions toujours vers des endroits où l’on pouvait surfer… parce que mon père cherchait toujours à surfer ! De plus il a toujours été très impliqué dans les choses de la mer. En gros, toute ma famille surfant, je n’ai pas eu d’autres choix que de surfer moi-même ! Aimant être dans l’eau, dans la mer, commencer à surfer fut comme une évidence. Ma formation a débuté au Costa Rica, le terrain de jeu idéal pour commencer à surfer. C’est aussi là que j’ai participé à mes premières compétitions locales et que j’ai réalisé que c’est que je voulais faire pour le restant de mes jours.
Quel est votre état d’esprit quand vous surfez ?
Quand je suis dans de bonnes dispositions pour surfer, j’aime y aller franco, sans me retenir. Je pense que c’est la meilleure façon de s’améliorer… c’est aussi la plus amusante.
Qu’en est-il de la peur dans votre vie de surfer ?
La peur est là, bien sûr, parfois. Elle est présente quand je suis face à d’énormes et terrifiantes vagues. Elle est aussi là au moment des compétitions, quand j’ai peur de mal faire. Le plus souvent c’est face à de grosses vagues que j’ai peur… j’y suis à l’aise, mais comme tout le mondej’aimeslimites.
Quand j’ai peur, j’essaie de me dominer et d’y aller comme si de rien n’était. Il ne faut pas regarder en arrière et se dire : « j’aurais aimé
y être allé plus carrément ».
De quelle manière considérez-vous les vagues, la mer en général ?
C’est fou, quand on y pense : vous surfez sur des vagues qui ont parcouru des milliers de kilomètres pour atteindre la côte, des vagues qui vous permettent de surfer et qui finalement s’échouent sur la plage… c’est incroyable. De plus, être là, dans la nature, et de simplement profiter de choses simples, c’est vraiment cool. C’est pourquoi il est de notre devoir de garder propre l’océan.
Pour un jeune homme de 17 ans, on peut dire que votre vie n’est pas celle de monsieur tout le monde. Vous arrive t’il parfois de penser à avoir une vie « normale » ?
Aller comme tout le monde à l’école, au collège et tout ce qui s’en suit… oui, parfois j’y pense. Puis je réalise à quel point j’ai de la chance de faire ce que j’aime, d’aller surfer toute la journée, de découvrir quand je pars en compétition, tant de merveilleux endroits, de faire tous ces voyages pour surfer avec mes amis. De plus, vous rencontrez beaucoup de gens vraiment cool dans le monde du surf, que vous ne rencontreriez pas dans une vie normale. Je ne changerais rien à ma vie, si peu banale qu’elle soit.
Quels sont vos rêves ?
Quand j’aurai l’âge pour l’entreprendre : réussir le World Tour. Plus généralement, mon rêve est d’apprendre à être un meilleur compétiteur et à améliorer mon surf. Un autre rêve est de faire du surf avec mes amis et de m’amuser à surfer sur de très bonnes vagues tout en réalisant de bonnes images.
* U14 = catégorie moins de 14 ans
* U 16 = catégorie moins de 16 ans
* U 18= catégorie moins de 18 ans
BIG WALL I LOVE YOU
Un des meilleurs grimpeurs au monde est Belge ! Stéphane Hanssens habite Erneuville dans la province du Luxembourg. Ce grimpeur professionnel de 32 ans partage son temps entre compétitions, coaching et expéditions. BG aux yeux bleu intense, il dégage une force tranquille à l’image des falaises qu’il affectionne. Sa passion ? Repousser ses limites et défier les big walls jamais abordés par l’homme.
MOTS : ARIANE DUFOURNY
PHOTOS : JEAN-LOUIS WERTZ
Né pour la grimpe…
La légende familiale raconte que petit, je grimpais sur tout (arbres, meubles) de manière addictive et que je m’asseyais dans le vide des fenêtres. Du coup, à mes cinq ans, mes parents m’ont inscrit à un cours d’escalade.
J’ai commencé par l’escalade de compétition avant de me spécialiser dans les expéditions. Comme en Namibie, je pratique de l’escalade en bloc où je ne suis pas assuré mais où j’ai des tapis de réception. Avec mon groupe d’amis,
j’ai notamment parcouru des « Big Walls » au Canada, aux États-Unis, en Patagonie, au Venezuela, en Chine, qui sont considérés comme les tops mondiaux. Nous avons remporté plusieurs prix dont le « Piolet d’Or » qui récompense les meilleures performances en alpinisme de l’année.
La Tour Eiffel mesure 324 mètres. Un « Big Wall » est une falaise verticale dont la hauteur varie entre 1.000 et 1.500 mètres. Son ascension nécessite plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
Un palmarès multiple qui débute à onze ans…
Cinq fois champion de Belgique dans les catégories d’âge, dans le top 10 des meilleurs grimpeurs mondiaux chez les jeunes à 17 ans, champion de Belgique Senior de bloc en 2015, de difficulté en 2016. 9e en Coupe du Monde de voies en 2015, vainqueur des Championnats de France en 2018. J’ai beaucoup varié les pratiques, de la grimpe à l’alpinisme et inversement.
L’escalade sportive, discipline olympique aux JO de Tokyo en 2020…
C’est un combiné de trois disciplines : la vitesse, le bloc et la difficulté (voie). Même si les JO sont extraordinaires, y participer ne représente pas le Graal. Mon domaine de prédilection est la voie. Le bloc, j’assure mais en vitesse je suis à zéro car c’est une discipline que je n’ai jamais pratiquée. Il n’y aura que vingt sélectionnés et plutôt que de m’efforcer à gagner de la vitesse, je préfère grimper en falaise !
L’escalade intégrant le programme olympique apporte à cette discipline une médiatisation autrefois ignorée. J’espère qu’elle permettra aux athlètes d’en tirer bénéfice car les « prize money » actuels sont ridicules.
Les mystères de la voie…
Une des grandes particularités de l’escalade et de l’alpinisme est de présenter toujours de nouveaux itinéraires et de procurer la recherche de l’inconnu. En compétition, nous ne connaissons pas la voie à l’avance ce qui demande d’être créatif afin de résoudre les problèmes pour avancer vers le haut. A contrario, la vitesse propose toujours le même itinéraire, des prises et inclinaisons de mur identique. Ce mur standardisé mondialement n’existe, en Belgique, qu’à Gand.
Big wall, expérience à partager …
Dans ce genre d’expédition, je ne suis jamais en solo mais toujours assuré. En cas de problème, pas d’hélicoptère, je ne peux compter que sur mes coéquipiers !
Lors de ma première expédition au Canada, nous avions trois semaines d’approche en marche afin d’accéder au Big Wall. Nous avons toujours un schéma d’actions établi pour gravir ces faces. Nous comptons dix à quinze jours pour accéder au sommet durant lesquels nous dormons en portaledge [NDLR – tente de paroi suspendue destinée aux grimpeurs pour loger sur de grandes voies en style capsule].
Un régime bien calculé…
Isolés, nous sommes loin de tout et en autonomie complète pour un mois, un mois et demi. Nous calculons à l’avance le nombre de calories dont nous avons besoin. Autant de grammes de riz, de pâtes, de kilos de fromage, de miel, de porridge pour le petit-déjeuner, mais le plus important est l’eau. 2,5 à 3 litres d’eau par jour par personne, pour une dizaine de jours, ça représente 120 à 150 kilos. En Chine, nous avons dû prévoir du gaz pour faire fondre la neige afin d’obtenir assez d’eau.
En paroi, nous consommons de la nourriture lyophilisée. Dans le camp de base, nous ne manquons de rien même si la limitation, le côté privatif qui n’existe pas au quotidien, se fait ressentir. Il nous arrive souvent de parler de tout ce dont nous avons envie de manger.
La motivation…
Gravir en « première » des « sommets vierges », c’est écrire l’histoire ! Le sommet n’est pas l’apothéose, la descente est plus dangereuse. Par ailleurs, je me déconnecte de tout et entre dans un travail spirituel. D’une certaine manière, nous cherchons à souffrir, comme le marathonien, pour profiter de l’exploit.
Activités en sus…
Parfois, nous restons bloqués plusieurs jours, pour raisons climatiques, sur nos portaledge de deux m2. Chacun emporte un à deux livres (notamment d’alpinisme, bien sûr) que nous nous échangeons.
Affronter un big Wall, ça se prépare…
Même si c’est notre métier et que nous grimpons tout le temps, nous comptons six mois de préparation physique pour obtenir une endurance de fond, car nous serons un mois et demi en pleine action. Nous n’avons pas le droit d’être à bout comme en compétition où un médecin nous prendrait en charge. Nous flirtons avec la limite, mais nous ne pouvons pas la dépasser au risque de devenir un poids pour nos coéquipiers.
Les risques du métier…
En Chine, je me suis gelé le pied gauche dont j’ai finalement perdu un bout. Nous étions heureusement arrivés au sommet, mais il nous a fallu une semaine pour que je puisse voir un médecin en Belgique.
La peur…
C’est interdit ! La notion du danger et de l’engagement sont très personnels. Même si nous nous faisons peur de temps en temps, le risque est calculé tout comme les pilotes automobiles. Parfois, l’un ou l’autre ne sent pas les choses, car nous avons tous nos coups de mou ! Dans ce cas, tu deviens le leader et vice versa.
Hello coach…
L’entraînement représente quasi un temps plein (deux séances minimum par jour et musculation) et laisse peu de temps à d’autres activités. J’ai la chance de travailler dans ma passion. J’entraîne des jeunes de haut niveau à Arlon et je construis les itinéraires proposés au « Blocry » à Louvain-la-Neuve. D’autre part, j’encadre en falaise (aussi pour des initiations) ceux qui désirent s’épanouir en escalade sans passer par la salle.
ELLIOTT, le chef qu’on n’arrête pas
On, c’est qui ? Moi, ma tête, mes mains ! Elliott Van de Velde, jeune chef de 29 ans, bouscule les habitudes de la gastronomie. Une cuisine sans code, zéro gaspi ! Il récupère la matière première, la transcende pour en faire profiter les personnes en besoin. Triathlète, il s’entraîne avec son dalmatien Cartouche.
Cette discipline lui permet de se retrouver pour renaître, grandir, tel un cerf qui perd ses bois.
MOTS : ARIANE DUFOURNY
PHOTOS : CHRISTIAN HAGEN
Son déclic…
Un oignon ! Je pleurais, non pas en l’épluchant, mais en découvrant ma vocation. Je n’avais jamais conçu la cuisine comme un métier.
Sa cuisine…
C’est une cuisine mouvante, contemporaine et curieuse, d’inspiration plurielle sans réel style dominant. Elle a un sens d’aventure, d’humour où le seul but est de satisfaire mes clients plutôt qu’un ego bravache.
Son concept…
Je twiste le côté rock’n’roll des tendances culinaires, l’exigence et le travail d’un étoilé dans des lieux insolites, à la maison ou encore même au bureau.
Son initiative zéro gaspi…
Ça m’excite d’avoir des légumes moches et d’en faire quelque chose de dingue, de rendre les produits au plus « parfait » de leur état : en coulis, pickles, purée, sautés, fermentés, grillés, et j’en passe… Je les pimpe suivant leur vraie personnalité, c’est un peu mes legos !
Changer les mentalités…
J’ai fait des levées de fonds pour Médecins du Monde, des dîners gastronomiques 6 services unique- ment avec de la récup. Il faut con- sommer local et saisonnier pour éviter la surproduction.
Son loft…
C’est devenu mon atelier de création, bureau et là où je reçois amis, clients proches pour des dîners privés où je peux me lâcher en cuisine. Modulable à souhait, il est à disposition pour des événements, séminaires et shootings.
Chez lui ou chez nous…
Totalement sur mesure, du 4 aux 22 services, de l’eau plate au millésimé introuvable, du brut à la forêt qu’on pourrait construire, des lumières aux sons et j’en passe. Illimité dans le sur-mesure tout en gardant mes valeurs et mon ADN !
Osez croire en ses rêves. Le sien…
Atteindre un niveau de connaissance et de réflexion digne des plus grands chefs et entrepreneur dans le domaine gastronomique.
« Mens sana in corpore sano »…
C’est devenu une devise, un mode de vie. Dans le sport ou en cuisine, me dépasser permet d’atteindre un but précis. Après mes temps passés en forêt ou en piscine, je ne suis pas le même chef. Mais j’apprends au fur et à mesure de mes échecs et de mes ambitions.
S’entraîner avec Cartouche…
C’est lui qui m’a amené à la course à pied. Je gagnais du temps sur mon planning en allant le faire courir pour le calmer. Ensuite, c’est devenu notre rituel. Il a bientôt 9 ans. C’est toujours lui le plus résistant, mais je commence tout doucement à le rattraper. Cartouche est increvable, je ne dois pas le décevoir !
La natation, son élément…
C’est le seul moment où je n’ai pas un téléphone qui sonne ou qui vibre et qui me permet d’être seul dans ma bulle.
Le triathlon…
Je faisais déjà des marathons. Ça s’est décidé par hasard sur un vélo chez mon père. J’avais des nouvelles sensations aux jambes et je devenais plus fort sur mes sorties running. Le triathlon est venu comme un nouveau challenge en même temps que la création de ma société. J’ai eu ma licence et mon numéro de TVA le même jour. C’était officiel, j’allais entamer un nouveau chapitre.
La nutrition, gage de réussite…
C’est essentiel durant l’entraînement ou avant une course. Lors de mon premier triathlon, j’ai bu un Aquarius et mangé une banane comme si j’étais sur un 10km. Je suis sorti de l’eau 25ème, tout le monde était « youah dingue » ! Ensuite sur mon vélo, je n’avais plus de force. Je suis arrivé 160ème, donc véritablement dernier, en titubant parce que je n’avais plus d’énergie après 45 minutes d’effort.
Chef et triathlète. Sa recette de gestion du temps…
Je m’entraîne au moins 7 à 10 heures par semaine pour la forme. Mais 3 mois avant un Ironman, j’ai un planning bien plus strict à concilier en fonction de mes événements.
Sa préparation à la compétition…
Je m’entraîne tout le temps par mon travail, à force de rester debout, lutter contre le sommeil, gérer le stress. En somme, une préparation mentale. Physiquement, il faut rester soi-même et connaître ses limites. Je suis né avec ce mental : aller au bout des choses et de me surpasser.
L’excellence, un objectif à atteindre…
Il faut toujours la garder en ligne de mire, car au final c’est l’excellence qui fait qu’on se dépasse constamment. Je me remets tout le temps en question pour l’atteindre et c’est devenu un jeu. J’aime la difficulté et la dureté de mes efforts et j’en viens vraiment à supporter l’insupportable pour l’atteindre.
Sa définition de la perfection…
J’ai toujours eu du mal à entendre, c’était parfait. Les personnes qui m’ont fait prendre conscience de mes imperfections sont celles qui ont rendu mon monde tel que je le conçois maintenant. Imparfait dans un but de perfection !
LITTLE CHEF
Rue Pierre Grassée, 9-11 – 1080 Bruxelles
T : 0472/92 28 06