Kenny Belaey, quand le vélo devient art
Kenny Belaey
Quand le vélo devient art
Mots : Vanessa Schmitz-Grucker
Photos : Redbull
Rien n’arrête un aventurier et encore moins un biker belge ! Kenny Belaey parcourt le monde, arpente les montagnes, saute de falaise en falaise et rafle les plus grandes médailles sur son VTT depuis bientôt 30 ans. Sportif et créatif, il a fait de la pratique du vélo un art dans tous les sens du terme. Compétiteur Trial habitué des podiums, Kenny Belaey laisse sa passion s’exprimer en format freestyle. Ce multiple champion n’est jamais à court d’inspiration quand il s’agit de nouvelles aventures et, avec l’aide de son frère, il en fait profiter le grand public grâce à des vidéos à l’esthétisme irréprochable.
Le trial est un sport très récent, né au Royaume-Uni au XXe siècle. A vélo, en moto ou même en voiture, l’image de ce sport demeure peut-être un peu floue dans l’esprit du grand public. Pourriez-vous définir cette discipline ?
Ce que je pratique, le VTT Trial, consiste, du moins en format compétition, à passer des obstacles sans mettre le pied à terre et dans un temps très limité de 2 minutes par zone. Une zone peut contenir 15 à 20 obstacles de nature très différente, rochers, troncs, etc. Il faut donc aller très vite, c’est à la fois physique et technique. Je pratique plusieurs sports et le trial en compétition est le plus difficile d’entre eux, alliant une grande force physique et mentale. Il faut rester très concentré.
A côté de la compétition, il y a aussi le lifestyle et le freestyle. D’un côté, il faut être un compétiteur de très haut niveau et, de l’autre, le sport peut se révéler intéressant pour chercher ses limites. C’est une pratique à la fois sportive et artistique.
Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans cette discipline ?
Je pratiquais le VTT trial et le foot. C’est comme ça que j’ai réalisé que je préférais les sports individuels. Il y a beaucoup trop d’excuses faciles en équipe. En VTT, quand je fais une erreur, je ne peux pas accuser mon vélo, il faut se remettre en question. C’est aussi un défi de faire mieux chaque jour. Encore maintenant, après 28 ans de pratique, je recommence chaque jour de zéro. Il y a toujours quelque chose à améliorer, tu veux toujours sauter plus haut, plus loin, plus propre, plus stylé. C’est sans fin et c’est ça qui me motive 28 ans près. C’est un sport très dur et le niveau défi est très haut.
Est-ce un sport extrême, voire dangereux ?
Pas du tout ! Je connais très peu de collègues qui ont eu des accidents graves. En VTT Trial, on est seul et on connaît ses limites. Ce sont des risques calculés et surtout on n’a pas de vitesse. Alors oui, c’est un sport extrême, mais un sprint en final de Tour de France est dix fois plus dangereux !
Vous venez d’évoquer 28 ans de carrière. Quels en sont les temps forts ?
Bien sûr, les titres les plus importants restent ceux de champion du monde et de champion d’Europe. Sur 23 participations au mondial, je suis monté 20 fois sur le podium, mais bizarrement les gens ne me connaissent pas pour ça. Ils m’associent plus au défi de la slackline. C’est aussi un grand temps fort. J’ai roulé sur une slackline longue de 18 mètres, au-dessus du vide, à environ 2700 mètres d’altitude, mais à 120 mètres du sol, dans les Alpes. C’était en 2015 et c’est ce que beaucoup de gens ont retenu de ma carrière.
Ces projets démesurés, comment naissent-ils ? Ce sont vos idées originales ?
Oui, j’essaye toujours d’être créatif. Je cherche les opportunités pour mélanger, vélo, culture et sport. Quand j’ai une idée, je la propose à mes sponsors qui me disent très souvent oui. J’ai parcouru le monde grâce à eux. C’est en parlant, en échangeant avec les gens, mais aussi en lisant beaucoup de livres que je reste inspiré. Le projet Alaska, par exemple, est né après un petit-déjeuner à Amsterdam avec le parapentiste Paul Guschlbauer. Lorsqu’il m’a annoncé qu’il allait prendre l’avion pour faire du parapente en Alaska, je lui ai demandé si je pouvais venir avec mon vélo. Je l’ai proposé à mes sponsors, et nous sommes partis faire du VTT et du parapente en Alaska où nous avons filmé des vidéos fantastiques. C’est toujours comme ça que ça marche ! Pour la traversée de la slackline dans les Alpes, c’était pareil, j’avais rencontré un Allemand à Cape Town qui s’apprêtait à passer une slackline à pied dans la montagne de la Table. 5 ans après, j’ai proposé la même chose en VTT en France. Il faut être proactif, savoir expliquer ses idées et convaincre, mais j’ai la chance d’avoir mon frère qui produit des vidéos. C’est plus facile de convaincre, de faire bouger les choses avec un petit business de famille.
Quels sont vos projets à venir ?
Pour cette année, la saison est terminée. Pour l’an prochain, je vise, une dernière fois, les championnats du monde vers novembre et la coupe du monde, l’été. Mais je vais rester très actif, les compétitions s’arrêtent, pas les défis ! Je vais continuer les performances, participer aux grands évènements aux US et bien sûr les partager en vidéo ! Puis, je vais aussi me consacrer à mon dernier projet : le bike art. Je me suis lancé dans l’art, je fais des oeuvres avec mon vélo, en peignant les roues. Les peintures sont sur mon compte instagram. Jusqu’à présent, ça marche très bien et j’ai l’ambition de faire toujours plus choses dans les villes à l’avenir. De mettre en avant, plus qu’autrefois encore, le côté artistique de la discipline.
Lara de Liedekerke, douce conquérante
Lara de Liedekerke, douce conquérante
Mots : Vanessa Schmitz-Grucker
Les écuries d’Arville sont, autant pour les hommes que pour les chevaux, un paradis bucolique : un lieu fort inspirant pour une cavalière fort inspirée ! Lara de Liedekerke avance avec une implacable détermination pour continuer son rêve et celui de sa famille. Elle nous livre le prestigieux chemin qu’elle a suivi pour arriver au sommet, avec la force et la douceur qui la caractérise. Anecdotes d’enfance attendrissantes, victoires et revers, la cavalière raconte son parcours avec une étonnante sincérité.
Vous avez débuté votre carrière très jeune : l’équitation, vous êtes tombée dedans toute petite ?
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours monté à cheval. Mon grand-père maternel a toujours eu des chevaux dans les Ardennes. Il a touché un peu à tout, au complet comme à l’attelage et, avec mes cousines, nous y passions des vacances très conviviales, des étés entiers à monter nos Shetlands. J’ai très vite accroché, ce n’est pas passé inaperçu.
Il y a donc beaucoup de cavaliers dans votre famille…
Ma maman monte presque tous les jours à cheval. Mes cousines n’ont pas toutes continué même si l’une d’entre elles participe à des Grands Prix en CSO. Je suis la seule à être allée si loin.
Mais vous avez fait au préalable des études de commerce, vous ne pensiez pas à une carrière dans le monde du cheval ?
En fait, j’ai toujours eu en tête la chute de Karin Donckers au JO de Sydney qui a failli la paralyser à vie. Il fallait avoir une autre corde à son arc. Mes parents aussi étaient prêts à financer ma carrière mais à la condition que je fasse des études supérieures, un accident ou autre peut arriver dans la vie, je n’étais pas assurée de pouvoir faire du cheval jusqu’au bout. J’ai obtenu un Master en sciences commerciales à l’ICHEC et je dois dire qu’au final que finalement, les cours de comptabilité et de management m’aident beaucoup dans la gestion de ma carrière et des écuries.
Et vous avez combiné sport de haut niveau et études supérieures ?
Oui, grâce à mon statut de sportive de haut niveau, j’ai pu profiter d’un étalement des crédits. Ces études, c’était aussi une leçon de vie, en ratant ma première année, j’ai pris ma première claque dans la vie, je n’avais pas connu de grands échecs ni à l’école ni à cheval ! J’ai eu de la chance d’aller à l’ICHEC, ils ont été très flexibles et arrangeants, notamment sur les horaires.
Est-ce aussi l’influence de votre grand-père qui vous a poussé à faire du cross ?
J’ai, en effet, des souvenirs de soirée avec mes cousines chez mon grand-père à sauter les coussins dans les couloirs : on faisait des cross à la maison ! Là-bas aussi, je m’amusais avec mon Shetland sur les arbres tombés dans la prairie. Mais un jour, nous sommes allés voir mon oncle en cross, et il a chuté dans l’eau, je me souviens que l’on ne les voyait plus, ni lui ni son cheval ! Ma mère m’a alors demandé si je me voyais quand même faire du cross un jour et j’ai répondu d’un ferme « non, jamais ! » (Rires). Plus tard, on m’a trouvé un cheval de concours complet, je suis devenue très proche de son ancienne propriétaire et j’ai ainsi fait mon premier complet. Mon grand-père suivait ça de près, même si c’était très différent de ce qu’il avait connu et qu’il ne comprenait pas bien l’évolution du concours complet, avec des obstacles plus étroits, plus directionnels, rien à voir avec les immenses fossés d’autrefois ! Mais il était fier de m’y accompagner. Puis, un jour, après quelques concours, j’ai entendu mon grand-père dire à ma mère qu’il ne pensait pas que ça vaille le coup d’investir dans une carrière de concours complet pour moi, que j’aimais galoper dans les prairies mais que je n’avais pas cette envie de gagner. J’avais 12 ou 13 ans et je me suis dit « mais qu’est-ce qu’il raconte ? C’est ça que je veux faire ! ». Et ça a été un déclic, probablement !
Et c’est aussi avec lui que vous avez eu le déclic pour Badminton ?
Oui ! On s’y est rendu avec mon grand-père et ce fut un peu la même chose qu’avec mon oncle tombé dans l’eau : un cavalier a chuté et son cheval a marché sur sa main qui s’est retrouvée en sang, trouée par les crampons. Mon grand-père m’a alors demandé si je me voyais faire Badminton un jour et j’ai répondu « Non, c’est bien trop grand pour moi » (rires). Si mon grand-père était encore là, il jubilerait de me voir à Badminton.
Quels étaient vos points faibles et vos points forts ?
Dans un premier temps, je dirais que mon premier point faible, c’était la vitesse. Au fond, j’étais la cavalière que mon grand-père décrivait, je profitais de l’instant, je me suis disais que ce n’était pas bien grave de ne pas être assez rapide, j’étais contente si mon cheval sautait bien, je n’avais pas une approche très compétitive. J’adorais mes chevaux, je sortais en concours et ça m’allait bien. Et puis, un jour, comme beaucoup de cavaliers, je pense, je me suis demandé pourquoi je sortais en concours, est-ce que je voulais être meilleur que les autres ? J’ai essayé de développer mon mental, avec l’aide d’un coach et un sophrologue. Du coup, mon mental, c’est devenu un point fort !
Pour revenir au manque de vitesse, le niveau est si précis, chaque détail compte, j’ai dû bosser énormément. Je n’ai pas le talent des autres, je travaille vraiment beaucoup et je pense que ça a fait de moi une cavalière complète.
Chaque année est organisé sur vos terres le concours complet international d’Arville ? Qui a eu cette idée ?
On était au Championnat d’Europe junior à Saumur et mon père fait remarquer qu’il était dommage qu’il n’y ait plus de concours complet en Belgique. Il a ajouté que s’il y avait bien une famille qui pouvait le faire, c’était la nôtre (rires). Et qu’Arville était parfait pour ça. On a laissé cette idée de côté et, à la fin de l’année, nous avons reçu un appel de la Fédération qui demandait si l’hypothèse d’un concours à Arville était sérieuse. Ma mère a consulté son père et celui-ci pensait que l’idée était bonne. En 2006, nous avons donc tenu la première édition d’Arville. C’était très bucolique, je ne dirais pas amateur car le niveau d’exigence était élevé, mais c’est vrai que nous ne savions pas trop organiserun concours. Finalement, ma mère s’est prise au jeu et 14 ans après, le concours existe toujours, avec un niveau toujours plus exigeant !
Nous n’avons pas évoqué vos chevaux. Pouvez-vous nous en parler ?
Il y a 2 chevaux qui ont marqué ma carrière d’avant. Même s’ils coulent des jours heureux à la retraite à Arville aujourd’hui, on ne peut pas parler de ma carrière sans évoquer Nooney Blue et Ducati. Avec la première, j’ai fait mes trois premiers championnats d’Europe junior et les 2 premiers en jeune cavalier ainsi que mes premiers championnats du monde au Kentucky en 2010. Quant à Ducati, c’est un cheval que mon oncle avait acheté pour la chasse à courre et qui a atterri dans mes écuries. C’est avec lui que je suis allée à Badminton. J’ai aujourd’hui la chance d’avoir une dizaine de chevaux que j’adore, ils sont tous très complémentaires et me correspondent très bien. Aussi étonnant que cela puisse paraître, je n’ai jamais vraiment cru en Alpaga d’Arville et pourtant il me permet de rester dans l’équipe nationale et de faire des concours 5 étoiles. Il marquera aussi ma carrière.
Quels sont vos projets pour l’avenir ?
De rester une femme épanouie, grâce à mes 2 enfants et mon mari qui font de moi une femme équilibrée. Je suis une maman avant d’être une cavalière. Mes motivations de cavalières, elles, se renouvellent chaque année. En ce moment, je dois dire que les JO de Paris m’inspirent pas mal !
Larissa Paulius
Larissa Paulius
Mots : Vanessa Schmitz-Grucker
Photos : D.R
Depuis ses écuries de Braine-l’Alleud, Larissa Paulius continue de porter le rêve construit à deux, avec son mari parti trop tôt. Telle une étoile filante dans le ciel, notre championne poursuit sa trajectoire sans faillir, portée par son amour des chevaux, son Valentin, leur Valentin et les espoirs naissants de First-Step Horses. Déjà propulsée dans le Top 10 mondial avec Valentin, Larissa entame cette saison de dressage confiante et positive.
Peut-on revenir sur vos premiers pas en équitation ? Il semblerait que vos parents vous aient beaucoup soutenue et que votre mère fut également cavalière…
Ma maman a recommencé à monter à cheval quand elle avait 33/35 ans, en même temps que ma soeur et moi débutions. Ma mère était, en effet, passionnée. Si ma soeur a plus tard arrêté, moi j’ai continué. C’était vraiment pour le loisir, j’avais à peine 4 ans et demi, mais je me suis très vite trouvée fascinée par les chevaux. Petite fille, je voulais être vétérinaire. Mais finalement, après le bac, je me suis tournée vers les chevaux. J’avais 16 ans quand j’ai compris que je voulais en faire mon métier. Mes parents, médecin et dentiste, voulaient que j’aie un minimum de bagage, mais après le bac je ne savais pas quoi faire, alors ils m’ont autorisée à partir, en l’occurrence en Allemagne, à condition de faire une vraie et solide formation. C’est comme ça que je me suis retrouvée chez Norbert Van Laak (ndlr : entraîneur olympique). Avec mes parents derrière moi, vraiment.
Et pourquoi être partie en Allemagne ? Il n’y avait pas d’équivalent en Belgique ?
Non, les meilleures formations se trouvent en Allemagne et en Hollande. Les formateurs étaient meilleurs, puis je devais prendre de l’expérience et de la maturité. Je devais prouver que, oui, je savais faire.
Quel a été le déclic pour que vous fondiez vos propres écuries ?
Je suis rentrée d’Allemagne en 2001 et j’ai rencontré mon mari en 2007. On a très vite eu envie de chercher une terre pour construire, c’était notre rêve à nous deux. On a trouvé un terrain totalement nu et on a réussi le défi de tout construire pour atterrir dans nos propres installations en 2010.
Il fallait un esprit d’entreprise pour se lancer dans cette aventure…
Mon mari avait un sens de l’entrepreunariat incroyable, c’était quelqu’un qui avait une énergie de dingue, qui savait déplacer des montagnes pour ses idées et c’est ce qu’il a fait d’une main de maître avec ce projet qu’on a porté ensemble et que je porte toujours.
Vous étiez la cavalière sous les feux de la rampe, il était le businessman derrière le rideau, c’est ainsi que le binôme fonctionnait ?
Voilà ! On était ultra complémentaires. On était une équipe gagnante à tout point de vue. Je lui dois beaucoup et je continue à me battre pour lui. Jamais je ne l’oublierai.
La crise du Covid et les restrictions qu’elle a entrainées vous a-t-elle retenue loin de votre travail et de vos chevaux ?
J’ai continué à monter, je les ai bien entrainés parce que j’attendais impatiemment que les concours reprennent. Les entrainements se sont très bien passés et je continue sur ma lancée, je prépare deux chevaux pour le Grand Prix dans le mois ou les deux mois qui arrivent. Valentin est fin prêt pour le concours et je pense que j’ai un autre cheval aussi qui va bientôt être prêt.
Puisque vous évoquez Valentin, dites-nous en plus, c’est un peu votre cheval chouchou, n’est-ce pas ?
Oui, c’est mon chouchou ! Nous avons beaucoup de projets, j’espère qu’on va tourner sur un Grand Prix assez rapidement et faire de beaux concours d’ici 5-6 mois. Il est encore jeune, il n’a que 8 ans donc je ne peux pas y aller trop fort, je ne veux pas qu’il lui arrive quelque chose non plus ! On prend notre temps mais il est très bien parti pour sûr.
C’est un cheval que vous avez eu très jeune ?
On l’a acheté à 2 ans et demi, je débourre quasi tous mes chevaux.
À quoi ressemble une journée de travail type dans vos écuries ?
Je conduis ma fille aînée à l’école à 8h15. Quand je reviens, je suis à cheval vers 8h30-9h00 et je monte jusque 13 heures. Je passe mes journées à cheval et je donne quelques cours. Désormais, je dois aussi m’occuper des papiers et de la gestion de l’écurie.
Il est donc plus difficile de vivre du dressage que du jumping encore aujourd’hui ?
Il est certain que c’est beaucoup moins rentable au niveau de la compétition. Si vous faites les beaux-circuits en CSO et que vous remportez de belles épreuves, vous gagnez de l’argent, c’est sûr. Ce n’est pas du tout le cas en dressage. Donc, nous devons vivre sur le commerce. Évidemment, j’ai des saillies ici qui me rapportent un peu d’argent, ce qui me permet d’entretenir mes écuries et d’avancer.
La compétition semble reprendre tout doucement, quels sont vos projets ?
La compétition reprend gentiment, j’ai deux chevaux à sortir en Grand Prix et un très chouette 5 ans ainsi qu’un très chouette 6 ans. A mon avis, début juillet je suis déjà en concours avec mes chevaux. On n’a pas perdu de temps pendant le confinement.
Quels sont ces chevaux que vous souhaiteriez mettre en valeur, à part Valentin ?
J’ai Flambeau qui est un très chouette cheval ! Il est un peu plus âgé que Valentin, il a 10 ans. Je l’ai acheté il y a un an et demi. C’est un cheval qui ne savait absolument rien faire. Rien. Il était très très anxieux, il l’est toujours mais beaucoup moins. Il me fait de plus en plus confiance donc j’espère que j’aurai de bonnes surprises en concours avec lui ! Je l’ai déjà sorti en international et il s’est pas mal débrouillé. Mais là, il a vraiment fait un bond en avant et j’espère qu’on va pouvoir continuer pour la suite.
Quelle est l’histoire de Flambeau ? 10 ans, ce n’est pas tout jeune pour débuter !
Je n’achète jamais de chevaux de cet âge-là, soit presque 9 ans quand il est arrivé chez nous. C’est mon mari qui trouvait ce cheval absolument génial. Pourtant, je doutais de pouvoir y arriver, c’était un cheval vraiment très paniqué. Mon mari a insisté pour que je tente l’aventure et Flambeau a appris tous les mouvements du Grand Prix en un an et demi. Je pense qu’il est exceptionnel dans la qualité mais il doit encore prendre confiance. C’est un cheval qui me touche car il donne beaucoup de lui quand je le monte et c’est de mieux en mieux. Je pense que je vais avoir une bonne surprise.
Comment aviez-vous décelé ce potentiel chez un cheval de presque 9 ans ?
J’ai vu qu’il avait un très bon galop, il avait une bonne propulsion à l’arrière même si tout était à faire. La base, la prise en main était juste catastrophique mais il avait tapé dans l’oeil dans mon mari alors je me suis dit « au boulot ! »
Quelles sont les plus grandes fiertés de votre parcours équestre à ce jour ?
C’est mes deux Top 10 au Championnat du monde avec mon Valentin. La concurrence est monstrueuse et c’est un cheval avec lequel on a fait tout le travail de zéro. C’était vraiment notre bébé et ça l’est toujours d’ailleurs. De voir qu’on ne s’est pas trompé, qu’on avance, qu’on fait des résultats, c’est motivant.
Et vos objectifs ?
Paris 2024 avec les deux chevaux.
1920 : NOS Jeux Olympiques belges
1920 : NOS Jeux Olympiques belges
Mots : Yves Merens
Photos : CIO
En cette année olympique, nos athlètes belges auraient pu briller aux JO Japonais, mais, malmené par la pandémie, le Comité Olympique International a postposer l’organisation en 2021. L’occasion de se remémorer fièrement l’édition centenaire de 1920, qui a pris une place importante dans l’histoire olympique grâce à notre pays.
C’est le 5 avril 1919, lors de la 17e Session du CIO à Lausanne, qu’Anvers est désignée ville organisatrice. Les membres du Comité International Olympique ont voulu « rendre hommage aux souffrances infligées au peuple belge au cours de la guerre ». Anvers, détruite, se reconstruit en quelques mois pour accueillir les 2622 athlètes des 29 pays participants. L’histoire regorge d’anecdotes sur ces Olympiades de la paix, paix mise en valeur par l’affiche des Jeux qui présente une farandole de drapeaux entrelacés pour signifier la réunion des peuples après la dramatique période 1914-1918.
22 sports y sont programmés dont les saugrenus patinage artistique et, pour la première fois, le hockey sur glace. Pour éviter les grandes chaleurs de l’été, le Palais de Glace débute d’ailleurs la compétition en avril alors que la cérémonie d’ouverture des Jeux n’aura lieu qu’en août. Pas encore de JO d’hiver à l’époque…
« Daignez, Votre Majesté,… »
C’est le 14 août que le Roi Albert 1er ouvre les festivités. « Daignez, Votre Majesté, déclarer ouverts les Jeux Olympiques d’Anvers », lui lance le président du CIO, Henri de Baillet-Latour.
Les athlètes défilent. Le porte-drapeau belge est Victor Boin, un sportif pour le moins polyvalent. Il est médaillé en water-polo en 1908 et 1912, nageur de course et escrimeur, il prendra l’argent à l’épée par équipes dans ses Jeux de 1920. Il est aussi un héros de guerre, pilote de l’armée de l’air belge. Pour la première fois de l’histoire, un sportif est appelé à prononcer le serment des athlètes. Victor Boin sort du rang, monte sur le podium, lève la main et déclare : « Nous jurons de prendre part aux Jeux Olympiques en compétiteurs loyaux, d’observer scrupuleusement les règlements et de faire preuve d’un esprit chevaleresque pour la gloire de nos pays et pour la gloire du sport ». Les colombes parées des couleurs nationales s’envolent, les Jeux sont bien lancés par les 35 000 personnes présentes dans le stade.
Ce fameux stade olympique d’Anvers, construit spécialement pour les Jeux est toujours debout. Il est devenu le stade du football de l’équipe du Beerschot.
En 1920, autre première, le drapeau olympique gagne le stade. Les cinq anneaux entrelacés, bleu, jaune, vert, noir, vert rouge sur fond blanc, expriment l’activité du Mouvement olympique : ils représentent l’union des cinq continents et la rencontre des athlètes du monde entier aux Jeux Olympiques. Ce drapeau symbolique a été conçu dès 1913 par Pierre de Coubertin et c’est à Anvers qu’il flottera pour la première fois de l’histoire olympique.
Au palmarès final, la Belgique remporte 36 médailles ! 14 en or et 11 en argent et en bronze. Ce qui la place en cinquième position sur 29 délégations présentes. Quelle fierté.
Allez les Diables
Mais, si, la Belgique a été championne de football ! Championne olympique en 1920 devant son public, avant même que la Coupe de Monde de football ne soit inventée. En quart de finale, les Diables Rouges domine l’Espagne 3-1 et arrivent en demi pour battre les Pays-Bas, 3-0. En finale, la Tchécoslovaquie s’incline 2-0 et laisse la médaille d’or aux Belges.
A Anvers, le tir à l’arc est un des sports roi. Il n’y a pas moins de dix épreuves à l’affiche des jeux, cela va du tir à la perche grands oiseaux, au tir au berceau à 50 mètres, en passant par le tir à la perche petits oiseaux. Les initiés apprécieront. Ce qu’il faut surtout retenir, c’est qu’un Belge en est la grande vedette. Hubert Van Innis, alors âgé de 54 ans avait déjà gagné trois médailles aux Jeux de Paris vingt ans plus tôt. A Wilrijk, dans le parc Nachtegalen, il devient le maître incontesté de la discipline. Il monte sur le podium de toutes les épreuves au berceau (en longueur) : or en individuel à 33 m et à 28 m, or par équipes à 50 m et à 33 m, argent individuel à 50 m, argent par équipes à 28 m. Ca fait six médailles, pour un total de neuf podiums pendant sa carrière. 100 ans plus tard, il est toujours le Belge ayant décroché le plus de médailles olympiques.
A côté de ces exploits, on retiendra aussi quelques anecdotes amusantes : en rugby, un seul match a été joué, devant 20 000 spectateurs, le 5 septembre 1920, puisque seuls la France et les Etats-Unis participaient à cette compétition. Les nageurs olympiques devaient, quant à eux, se serrer les uns contre les autres pour se réchauffer après chaque course. L’eau du bassin étant décrite comme fraîche et sombre.
Le 12 septembre 1920, lors d’une cérémonie de clôture ponctuée par un discours de Pierre de Coubertin et par une cantate interprétée par 1 200 choristes et musiciens, le drapeau olympique est remis à Paris qui organisera les Jeux en 1924. L’identité visuelle olympique est née à ce moment-là, chez nous. Elle ne va que se renforcer au fil du temps.
Pour aller plus loin, le Sportimonium de Zemst, le musée du sport et de l’Olympisme, a mis en place l’exposition ludique « Breaking Boundaries » sur ces Jeux Olympiques d’Anvers de 1920.
Je peux pas, j’ai kayak !
Je peux pas, j’ai kayak !
Mots : Vanessa Schmitz-Grucker
Photos : Red Bull
L’histoire retiendra sûrement du kayak le buzz cocasse du déconfinement en Belgique ! Mais heureusement, elle a aussi fait rentrer dans ses pages un grand nom de chez nous : Maxime Richard, un esprit compétitif teinté d’un certain sens du récréatif. Champion de Belgique, champion d’Europe, champion du monde, celui qui est tombé dedans quand il était petit n’a rien laissé au hasard pour vivre à fond son rêve d’aventure !
A quoi ressemblent les débuts d’un multi-champion en canoë-kayak ?
J’ai commencé le kayak très jeune puisque je n’avais que 7 ans. Nous étions en vacances en France : mon papa a toujours fait du kayak et quand on partait à l’étranger, le kayak nous suivait. J’ai donné mes premiers coups de pagaie sur le lac du Verdon en nonante-cinq, dès que j’ai eu la bonne taille ! Je combinais avec le foot que j’ai vite arrêté pour me consacrer au kayak. J’ai fait mes premières compétitions nationales et mes premières sélections internationales dans les juniors. À partir de là, l’entraînement est devenu très intensif mais j’ai eu la chance d’avoir un contrat professionnel dès ma deuxième année chez les seniors. C’est comme ça que j’ai fait du kayak à plein temps, ce qui n’était pas un objectif en soi au départ, mais c’était mon rêve gamin de faire partie des meilleurs et d’être champion du monde un jour. Je suis sur le circuit pro avec un contrat depuis mes 19 ans et je suis devenu champion du monde pour la première fois à 22 ans sur une rivière en Espagne que je connaissais vraiment bien. Depuis, il y a eu les Jeux olympiques et bien d’autres titres, beaucoup de voyages, beaucoup de rencontres, de partages, plein de moments très précieux, surtout avec mon père qui est mon entraîneur.
Où peut-on s’initier et s’entraîner en Belgique ?
J’ai la chance d’habiter du côté de Dinant où on a à la fois la Lesse et la Meuse. Donc, on a un bassin d’eau calme et une rivière plus vive. Je me suis personnellement dirigé vers le club où j’ai trouvé du matériel adapté dès l’âge de 7 ans, c’est là que j’ai progressé et évolué sous la tutelle de mon père.
A quel âge peut-on commencer le canoë-kayak ?
Il faut avoir la bonne taille pour tenir la pagaie et savoir nager, mais aussi ne pas paniquer sous l’eau en cas d’incident, c’est pourquoi 7/8 ans c’est le grand minimum. C’est, en fait, plus réaliste après 10 ans.
Le kayak c’est dans votre ADN ou il y a quelque chose en particulier qui vous a attiré dans ce sport ?
Ce qui m’a attiré dans un premier temps, c’était le côté partage. J’étais petit, je passais du temps avec mon papa, avec mon frère, dans un sport d’extérieur qui est sur l’eau, ce qui est assez cool quand il fait beau ! J’aimais le côté fun et sympa de la discipline, pouvoir profiter de l’eau différemment, avec des gens que j’aime, ma famille. Puis le côté physique de la discipline s’est imposé. J’ai toujours été un compétiteur dans l’âme, j’ai toujours aimé les sports individuels. C’est l’association du côté nature et du sport individuel : on est maître de son destin dans un sport très physique.
Comment vous entrainez-vous ?
On tourne à 26/28 heures d’entrainement par semaine. Ça fait des grosses journées. On a une à deux sorties sur l’eau avec un entraînement qui est fonction de la période de l’année. On travaille aussi le cardio : course à pied, vélo ou natation en hiver. À cela, il faut ajouter pas mal de musculation parce que c’est un sport qui requiert de la puissance et de la force. Et enfin, suffisamment de stretching.
A 32 ans, comment voyez-vous le futur ?
Pour ce qui est du futur proche, c’est compliqué. Théoriquement on aurait dû être au Championnat du monde aux États-Unis, mais ça a bien sûr été annulé. On attend encore l’évolution du calendrier mais c’est dur, la saison a bien été amputée et tous les gros événements ont été annulés, pas déplacés mais annulés.
C’est sûr aussi que pour les années de très haut niveau, il y en a plus derrière que devant moi mais j’ai toujours besoin et envie de montrer des choses, je reste un compétiteur.
Quoiqu’il arrive, le jour où je ne ferai plus de compétition, je resterai quand même dans ce monde-là avec des projets un peu plus axés aventure / traversée : j’aime aussi ce côté-là de la discipline.
Le kayak s’est retrouvé malgré lui au centre d’un buzz sur les réseaux sociaux. On a pu lire qu’il était possible de faire du kayak mais pas de voir sa grand-mère, entre autres. Est-ce que ce fut une surprise pour vous également ?
Pour moi, ce n’était pas une surprise parce que depuis le début du confinement on pouvait continuer à faire du vélo et à aller courir. Il y a certaines disciplines sportives qui étaient autorisées. Avec le canoë-kayak, on a une distanciation sociale qui se fait naturellement. On ne peut pas venir bien près les uns des autres de par la taille du matériel. L’annonce fut plutôt un soulagement parce que la fédération avait beaucoup travaillé dans ce sens-là. Mais c’est le côté marrant de la chose, on a beaucoup parlé du kayak ! Toutefois, les gens ont mal compris l’annonce je crois, c’est en fait l’activité qui était autorisée aux membres pratiquants, pas le tourisme, la location ni la découverte du sport. C’était pour les sportifs comme les coureurs et les cyclistes !
Sébastien Berthe, au pied du Big Wall
En 1958, Warren Harding, Wayne Merry et George Whitmore mettaient 47 jours pour libérer le « Nose » et entrer dans l’Histoire. 61 ans plus tard, c’est au jeune Belge, Sébastien Berthe, de faire une entrée fracassante dans la cour des grands et des Bigs Walls : en novembre dernier il est devenu le septième grimpeur au monde à réaliser son ascension en libre. 900 mètres de dénivelé côté 8b+ remporté sur le fil à coup de persévérance et de solidarité inattendue sur la paroi.
MOTS : VANESSA SCHMITZ-GRUCKER
PHOTOS : SIMON CASTAGNE
Comme beaucoup de grimpeurs de haut-niveau, tu es tombé dans l’escalade tout petit. À quoi ont ressemblé tes débuts ?
Mon père était très actif en escalade et c’est quand il a ouvert sa salle, à Arlon, que je m’y suis moi-même mis à fond. Je lui dois beaucoup parce qu’il m’a aussi pas mal emmené en falaise à travers la Belgique et l’Europe. C’était mon entraîneur jusqu’à mes 17 ans. Aujourd’hui, je travaille avec Didier Mottard qui entraîne les grimpeurs de haut niveau en Belgique.
Le virus a bien pris puisque tu as aussi fait des études en sport. C’était une vraie volonté de te professionnaliser ?
J’ai fait un master en éducation physique mais le but était surtout de faire des études pour des études : je n’ai pas pensé carrière, je voulais simplement tout savoir sur le sport, sur l’entraînement. C’est un super bagage, on apprend une rigueur de recherche, beaucoup de théories physiologiques, une approche scientifique du sport. Ce n’est que plus tard que je me suis dit que deviendrais bien entraîneur et c’est ce que j’ai fait.
Qu’est-ce qui pousse un jour à s’attaquer à une voie aussi réputée que crainte, gravie alors par seulement 6 personnes depuis 1958 ?
Le « Nose » est une voie mythique, la plus connue des grandes parois, donc je l’avais en tête depuis tout petit et j’en rêvais sans que cela ne me paraisse réaliste. Et puis, je suis parti une première fois deux mois au Yosemite pour apprendre le style là-bas qui est assez particulier et différent de ce qu’on voit en Europe. C’était en 2017 et j’ai fait une belle performance sur la face d’El Capitan (où se trouve également The Nose, ndlr). Ça m’a ouvert les yeux sur mon potentiel dans ce type d’escalade qui est assez long, technique, engagé, celui qui me correspond le mieux en fait. J’y suis retourné en 2018, puis est venu ce séjour de trois semaines en novembre 2019. J’ai voulu faire quelque chose de fort et c’est le « Nose » qui s’est imposé.
Comment se prépare-t-on depuis le plat pays à une telle ascension ?
J’ai des facilités en endurance mais pas en force pure ni en puissance. J’ai donc surtout besoin de m’entrainer sur de petites voies, des bloc3s en falaise où faire de l’intensité, pour progresser ensuite sur des grandes parois. J’ai fait beaucoup d’efforts courts parce que les difficultés du « Nose » résident dans des petites sections dures pour les doigts et le gainage. Mais globalement, je suis endurant et résistant donc mes entraînements classiques suffisent à me préparer au Yosemite.
J’imagine que le souvenir de cet exploit est encore très frais dans ta mémoire. Peux-tu revenir sur les grands moments d’une ascension intense ?
On est parti avec six jours de vivres sur la paroi. Les autres descendent en rappel pour travailler, en amont, les longueurs dures et bien maîtriser les passages difficiles. Ce n’est pas mon approche : j’ai appris que l’escalade, c’est d’en bas vers le haut, question d’éthique. Quand on monte à pied et qu’on approche la paroi d’en haut pour faire connaissance, on perd aussi l’esprit d’aventure (ndlr : Sébastien est le septième à gravir le « Nose » en libre mais le premier à l’avoir gravi sans repérages). Les débuts se sont bien passés malgré la présence de nombreux autres grimpeurs sur la paroi qui nous ont quelque peu ralentis. Puis on est arrivé à la première difficulté, « The Great Roof », côté « seulement » 8b mais très exigeant pour les pieds et les doigts. Je l’ai enchainé plus vite que je ne l’aurais pensé, de sorte que le quatrième jour, j’étais au pied de la longueur dure, un angle tout lisse à remonter sur une dizaine de mètres. J’étais optimiste parce qu’il me restait trois jours pour l’enchaîner, sauf que c’était bien plus dur que prévu. Je me suis pris une claque, c’était très éprouvant mentalement. De là, on n’est plus qu’à trois heures du sommet mais comme je ne progressais pas, j’ai très vite eu envie d’abandonner. C’est au sixième jour et alors que je n’avais presque plus de vivres que les premiers progrès sur la longueur sont venus et que j’ai pour la première fois senti que je pouvais y arriver. Mes camarades ont partagé leurs vivres avec moi, ils se sont privés pour que je puisse rester un jour de plus. Le septième jour, j’approchais du but et il a fallu que Barbara Zangerl, une des meilleures grimpeuses dans ce style qui s’entraînait là, se serre la ceinture et partage ses vivres avec moi pour que je reste un huitième jour et atteigne le sommet.
Finalement, ce dont tu as surtout eu besoin, c’est de ressources mentales ?
Physiquement, on est vite à bout : la peau souffre sur le granit plusieurs jours d’affilé et surtout il faut hisser derrière nous un sac de 80 à 100 kilos pour rester sur le mur plusieurs jours. Mais oui, le vrai défi est mental : il faut rester dedans, gérer la peur parce que tu as quand même 800 mètres de vide en dessous de toi, tu ne peux pas te relâcher une seule minute. Le vrai enjeu c’est de ne pas céder à cette tentation d’abandonner qui ne te quitte pas, ou presque ! Pour travailler le mental, tu peux utiliser l’imagerie mentale ou d’autres outils de psychologie du sport mais la clef c’est d’être motivé. C’est l’envie qui fait tout !
Cédric Lescut, tell me…
Cédric Lescut voulait devenir golfeur professionnel et il est devenu head pro. Lorsqu’un tragique accident lui ôta une jambe, il surmonta cette épreuve grâce à la force de l’amour et notamment celui de sa femme.
Avec lui tout semble possible et en bonus une note d’humour qui décape !
MOTS : ARIANE DUFOURNY
PHOTO : YVAN VERZAR
Votre force mentale vous vient de…. ma mère. Tout le monde n’y aurait pas survécu et quand tu y as survécu, tu deviens en acier trempé.
Votre défaut majeur est…de ne pas savoir cacher ce que je pense et parfois ça déglingue.
Vos péchés mignons sont… les orteils et mes gosses.
Jamais sans mon… tube de dentifrice.
Votre définition de la perfection…. ma mère (si je dis autre chose, elle débarque) et Clara Morgane.
Try to be perfect but never be perfect !
Le bonheur en une phrase…Demain, c’est gedaan fieu alors fait comme si c’était ta dernière journée.
Be Confined
La vie en confinement, c’est… top et casse-bonbon.
Ce qui vous manque le plus sont… la crèche de mon dernier, la compétition, les voyages, les potes.
Vous avez profité du confinement pour… appeler ma mère et planter des légumes.
Votre plat le plus réconfortant en cette période de crise est… les boulets sauce lapin.
La première chose que vous ferez dès le confinement totalement levé sera… de mettre mon dernier à la crèche.
La première personne que vous embrasserez à la fin du lockdown sera… ma mère.
Vivre « Be Perfect », courage et bizz à tous !
CEDRIC LESCUT
www.android34.be
www.octopus34.be
Pieter Devos, un homme de nature
L’histoire des écuries Devos, c’est celle d’une véritable success-story dont le seul moteur est la passion. Avec un parcours singulièrement différent de ceux auxquels nous sommes habitués dans la compétition équestre, Pieter Devos a su s’imposer comme l’un des meilleurs cavaliers au monde avec patience mais persévérance. Portrait d’un homme simple, amoureux de la nature, d’un cavalier talentueux, pour lequel le bien-être des chevaux passe avant tout.
MOTS : VANESSA SCHMITZ-GRUCKER
PHOTOS : WHITE CAT PHOTOGRAPHY
Quand on est enfant et qu’on ne vient pas d’une famille immergée dans la compétition équestre, est-ce qu’on peut imaginer avoir le potentiel d’un champion ?
J’ai commencé à monter à cheval très jeune mais uniquement pour le plaisir. Mes parents avaient des chevaux pour leurs hobbies : ils ont toujours eu un autre métier à côté, donc, en effet, je ne suis pas à proprement parler d’une famille de chevaux. Toutefois, avec mon frère, très jeune déjà, nous avons eu des poneys et j’ai fait mes premières compétitions dès l’âge de 13 ans. Quand j’ai intégré l’équipe nationale en junior et que je suis devenu champion de Belgique parmi les jeunes cavaliers, j’ai compris que j’avais un peu de talent mais je n’ai pas pensé, dès le début, atteindre un jour le Top 10 mondial.
Alors comment entre-t-on à la 7e place du Top 10 mondial ?
J’ai toujours rêvé de faire ce que je fais aujourd’hui. Or, quand tu fais un sport, n’importe lequel, quand tu es passionné par quelque chose, tu espères toujours arriver au plus haut niveau possible. Mais, pour être tout à fait honnête, je ne pensais pas en faire mon métier. J’ai même commencé très tôt à travailler dans la compagnie de mes parents. Finalement, à côté, la compétition équestre marchait vraiment pas mal, tellement bien en fait, que j’ai intégré l’équipe nationale belge senior à 20 ans. C’est seulement là que j’ai réalisé que je pouvais faire une carrière dans le sport équestre. Pour autant, il y a encore 5 ans, je n’aurais simplement pas pensé être dans le Top 10 mondial un jour. J’aime aller toujours plus haut et me dépasser, c’est important pour réussir, je crois.
Vous mentionnez votre travail dans l’entreprise familiale, le groupe Devos. Ce sont deux activités complémentaires, voire similaires avec le monde équestre ?
Nous faisons de la production et commercialisation de pommes et de poires. Et si les deux métiers fonctionnent en parallèle pour moi, c’est parce que, oui, ils sont très proches. Sinon, ça ne marcherait pas. Ce sont deux mondes différents mais la façon de travailler est la même. Ce qui est fascinant dans les deux métiers, c’est le rapport à la terre et à la nature.
Cette proximité avec la nature, c’est aussi selon vous la spécificité des écuries Devos ?
Oui, notre marque de fabrique, c’est d’avoir des chevaux heureux et avec un bon mental. Pour ça, il faut bien comprendre que le métier du cheval, c’est avant tout un métier avec la nature. Il faut toujours faire ce qui est le mieux pour le cheval. C’est tout un art de trouver la meilleure combinaison entre le haut niveau et le respect du vivant. Le plus important, c’est de garder son cheval confortable et de s’adapter à lui.
Comment définiriez-vous la relation homme-cheval ?
Je cherche chez mon cheval son meilleur talent pour le mettre en valeur. L’homme doit révéler le cheval, mettre en place un système gagnant-gagnant dans lequel le cheval est heureux pour que l’homme puisse en tirer le meilleur en retour. C’est pour ça que je n’ai pas un seul et unique système mais un système pour chaque cheval : c’est à l’homme de s’adapter au cheval et non l’inverse.
Qu’est-ce qui vous attire chez un cheval ?
Je n’ai jamais eu de sponsors pour apporter à mon écurie des chevaux onéreux ni même tout prêts. J’ai donc dû trouver des chevaux avec un potentiel et m’adapter à eux, les former pour les amener au top niveau. L’important, c’est qu’ils aient un bon mental et qu’ils soient équilibrés.
Si vous n’étiez pas cavalier, vous seriez….
Un homme de business. Je suis un entrepreneur. Même au sein de ma société, j’aime arriver au plus haut niveau. J’essaye toujours de m’améliorer, de m’agrandir, de faire mieux. C’est aussi ça le lien entre le haut niveau sportif et l’entreprise.
Vous êtes actuellement à Doha pour le Longines Global Champions Tour. Que pouvez-vous nous en dire jusque-là ?
C’est le premier concours extérieur pour moi cette année, j’ai donc pris mon cheval de tête, Claire Z. Elle a très bien sauté malgré une faute. Globalement c’était bien, elle doit juste se remettre dans le bain. J’espère que cette semaine, elle sera prête pour faire un bon résultat. Ceci dit, c’est valable pour moi aussi, je dois également me remettre dedans. C’est un circuit très important, j’aimerais qu’on soit les meilleurs possible.
Comment préparez-vous vos chevaux aux voyages et à la compétition ?
Claire Z a eu deux mois et demi de repos début décembre. Cette année sera chargée pour elle, et pour que les chevaux gardent un mental frais, il faut un bon break. Elle est reposée, elle doit désormais pas mal travailler. Pour nous, les cavaliers, c’est différent. Quand un cheval se repose, on continue de travailler avec un autre. C’est donc 48 semaines sur 52 de concours 5 étoiles, soit au plus haut niveau, sans break. Et il faut être au top chaque semaine. Ce n’est pas toujours évident.
Les Jeux de Tokyo, c’est déjà dans un coin de votre tête ou c’est encore trop tôt pour y penser ?
Bien que nous n’ayons pas encore la sélection définitive, c’est déjà dans la tête. S’il y a une grande chance que nous y allions avec Claire Z, ce n’est jamais acquis d’avance. Quand on travaille avec un animal, on ne peut jamais savoir : le cheval peut se blesser ou ne pas être en forme. Mais oui, j’espère y participer et je pense que Claire Z est prête également parce qu’elle m’a permis de gagner le Championnat d’Europe l’an passé. D’ailleurs, le break de deux mois et demi, c’était aussi parce que j’avais Tokyo en tête.
Quel est votre plus beau souvenir équestre ?
Je n’ai pas un beau souvenir en particulier, ce dont je suis fier, c’est d’être arrivé au plus haut niveau sans avoir un grand sponsor. J’ai fait ça avec ma famille, avec ma femme et mes propres chevaux. C’est ce que je retiens : j’y suis arrivé avec une super équipe et des chevaux qui me donnent tout. Ceci dit, le Grand Prix du CSIO5* de Calgary en 2013 ou même le Championnat d’Europe l’an passé sont des moments très forts.
Avez-vous encore un rêve à réaliser ?
D’une manière générale, je cherche encore et toujours à aller plus loin. Évidemment, participer aux jeux de Tokyo et y faire un bon résultat, c’est dans ma bucket list.
Thomas de Dorlodot « Light is right ! »
Thomas de Dorlodot tutoie les nuages pour photographier la terre, tombe du ciel pour rencontrer les Maasaï et taquine les vagues en explorant le monde. Aventurier passionné de rencontres humaines, notre compatriote est également un businessman éclairé, avisé, qui prône une éthique de la modération. De toute évidence, là-haut ou sur les mers, on ne voit pas la vie comme ici bas. « Light is right » : une leçon de vie qui est bonne à prendre !
MOTS : SERVANE CALMANT
PHOTOS : JOHN STAPELS
Son premier vol en parapente, Tom l’a réalisé à 15 ans. Aujourd’hui, il en 34, et se définit comme un aventurier qui fait du parapente, plutôt que comme un parapentiste qui cherche l’aventure ! Pourtant, dès que le vent souffle, Tom s’envole. Quand ce n’est pas la mer qui le prend. Il vient en effet de passer deux ans sur un bateau avec sa compagne Sofia et leur bébé. A l’heure où nous bouclons cet article, Thomas de Dorlodot et sa petite famille ont repris la mer, direction Saint-Vincent et les Grenadines, Saint-Martin, puis Porto Rico et ses eaux habitées par les baleines à bosse… Quand Tom rentera au pays, en Belgique, il aura des images à partager, plein la cale du bateau …
Tom, comment devient-on un aventurier ? «J’ai commencé le parapente ado, et c’est devenu une passion viscérale. J’ai enchainé les expéditions comme autant de défis. J’ai rallié Bruxelles à Istanbul en paramoteur en un mois, je suis devenu le premier parapentiste à survoler le Machu Picchu au Pérou, j’ai fait des vols d’altitude au Pakistan et des vols de distance au Brésil et en Himalaya. Si je regarde le compteur, j’ai visité plus d’une soixantaine de pays ! »
Ton moteur : l’esprit de compétition ? « Clairement ! J’ai participé 7 fois au Red Bull X-Alps, un raid qui mêle parapente et course à pied à travers les Alpes, depuis Salzbourg jusqu’à Monaco. C’est une course qui fait appel à l’endurance et à la force mentale, un vrai challenge. C’est aussi une magnifique aventure. Mais le défi n’est pas mon seul moteur. J’ai traversé l’Afrique, du nord au sud, pendant quatre mois ; quand je suis descendu du ciel à la rencontre des Maasaï, ce fut un moment absolument incroyable ! Ce qui me fait vraiment vibrer, c’est utiliser le parapente comme vecteur de rencontres … »
Question très terre à terre : comment gagne-t-on sa vie quand est un aventurier ? « Pour vivre de ma passion, j’ai lancé ma petite entreprise… Avec quelques amis, j’ai fondé Search Projects, dans le but de monter et de financer nos expéditions. C’est du win-win : on explore le monde, on ramène de belles photos inspirantes et des vidéos, tout en garantissant de la visibilité aux sponsors et partenaires qui nous aident, via notamment les médias qui nous suivent et les réseaux sociaux que ma femme anime… »
La terre est-elle vraiment plus belle, vue du ciel ? « En général oui, car prendre de la hauteur permet de voir des formes géométriques extraordinaires. En prenant de la distance, on apprécie mieux ce que l’on voit. C’est malheureusement aussi l’occasion de constater à quel point l’homme a fait beaucoup de dégâts irréversibles ! »
Va-t-on droit dans le mur ? « Plus je voyage, plus je suis en contact avec la nature, plus je ressens l’urgence de réagir. Je viens de traverser l’Atlantique en bateau, j’ai mouillé dans les endroits les plus reculés du monde, il y a du plastique partout ! Heureusement, je rencontre également des gens qui bougent et mettent en place des initiatives qui redonnent espoir … »
« Le système de croissance infinie sur une planète aux ressources finies, ne tiendra plus très longtemps. Le courtermisme économique est une erreur. » (Thomas de Dorlodot)
Comment (essayer de) sauver la planète ? « Voyager en parapente ou à pied m’a appris une chose : « Light is right ! » Il faut se modérer, décélérer, freiner la machine. Je viens de passer deux ans, avec trois adultes et un bébé, sur un voilier de 18 mètres carrés. Croyez-moi, on a besoin de peu pour vivre ! D’ailleurs, à mon retour en Belgique, j’ai trouvé ma maison de 80 mètres carrés… gigantesque ! Oui, on peut vivre heureux avec moins ! Le système de croissance infinie sur une planète aux ressources finies, ne tiendra plus très longtemps. Le courtermisme économique est une erreur. »
Et demain ? « Prochaine étape de notre projet Search : développer un voilier qui aura un impact très faible sur l’environnement, pour tenter le passage du Nord-Ouest, une route maritime qui permet aux navires de joindre l’océan Atlantique au Pacifique. Ce passage n’était praticable que pendant l’été arctique, mais avec le réchauffement … A mon échelle, j’aimerais donc continuer à conscientiser les gens sur les dangers du réchauffement climatique et inviter des sportifs à bord pour qu’ils puissent, par leurs témoignages, devenir les ambassadeurs de la nature et de la Terre. »
THOMAS DE DORLODOT
Suivez les aventures de Thomas de Dorlodot sur https://www.facebook.com/thomasdedorlodot/
Le coaching sportif, L’ATOUT POUR SE SURPASSER
En Belgique, la course à pied est devenue un des sports les plus pratiqués. Pas étonnant sachant qu’elle provoque une hormone du plaisir provoquant le bien-être, voire de l’euphorie. Du jogging au marathon, il n’y a qu’un pas. Pour le franchir, on s’offre les services de Body Concept Training. Verdict : les résultats escomptés dépassent les objectifs!
MOTS : NICOLAS DE BRUYN
PHOTOS : CHRISTIAN HAGEN
Une sensation de bien-être, de liberté et de regain d’énergie sont souvent vécus par les coureurs mais encore trop souvent j’entends dire : la course à pied, ce n’est pas pour moi ! A vrai dire, j’ai longtemps partagé ce sentiment. Lors de mes humanités, j’étais très moyen, voire mauvais. Durant mon blocus à l’université, j’ai ressenti le besoin de me dépenser. Et je me suis mis à courir en mode Forrest Gump. Très vite, j’ai éprouvé le plaisir que procure ces sorties et, dans la foulée, j’ai enchaîné deux marathons : Florence (réalisé en 4h06), suivi quelques mois plus tard de Barcelone (3h48). Le run est la drogue la plus saine au monde ! De l’endorphine à laquelle j’ai dû renoncer suite à des blessures.
Cette année, mon addiction m’a rattrapé. Les longues sorties seul, ce sentiment de bien-être et d’apaisement, ces moments de solitude ont eu foi de moi. Mais cette fois, j’ai contacté « Body Concept Training » afin d’améliorer mes performances et éviter les luxations.
Igor m’enseigne la technique du running pour atteindre mes objectifs et Raph prodigue ses conseils au CrossFit qui permet de renforcer la chaîne musculaire sollicitée le jour de la course. Au planning : 2 à 3 entraînements en solo par semaine, couplé d’une session run et d’une session WOD avec mes Personal Trainers respectifs.
L’entraînement se construit sur base du principe pyramidal : la charge de travail augmente jusqu’à atteindre deux sorties de 32 kilomètres pour descendre jusqu’au jour J du marathon. Finalement, le plus difficile est de respecter les échéances et d’éviter la procrastination.
La semaine précédant le marathon est capitale afin d’emmagasiner un maximum d’énergie. Au programme : repos, étirement et nutrition adaptée. Exit les recherches infructueuses sur Internet en quête des aliments à privilégier. Mes coachs me conseillent d’écouter mes besoins et de n’envisager aucune modification soudaine risquant de perturber mon équilibre général alimentaire et de créer des soucis durant la course.
Du tac au tac avec Igor Ballez
Pourquoi êtes-vous devenu coach ? « Jeune, comme tant d’autres, j’aurais aimé être sportif professionnel mais, conscient de mon manque de talent naturel et issu d’un environnement familial et social qui considérait le sport acceptable que comme loisir, je suis devenu ingénieur civil mécanicien. J’ai toujours aimé le sport et en ai pratiqué plusieurs : natation, tennis, course à pied, football, rugby, karaté, triathlon et plus récemment Pilates et entraînement fonctionnel. »
« L’ingénierie est progressivement devenue un mal nécessaire alors que l’attrait pour le sport n’a fait que grandir. L’intérêt initial, principalement orienté sur les moyens pour devenir plus performant, s’est largement étendu au sport bien-être. Je me passionne actuellement par l’intégration de l’activité physique dans le fonctionnement d’une personne tout au long de sa vie, en l’adaptant aux évolutions physique, professionnelle, familiale, de motivation… »
Pourquoi faire appel à vous ? « Parce que la mission que je me donne est que mes coachés éprouvent du plaisir à pratiquer du sport au point que l’intégrer dans leur vie devienne une évidence. Cela vaut aussi pour ceux qui considèrent l’activité physique comme une contrainte dans un premier temps.
Je développe, avec chaque coaché, un outil d’entretien personnellement adapté, tant sur le plan physique que mental. »
A qui s’adresse votre coaching ? « Mon passé sportif, où course à pied et triathlon ont été mes disciplines de prédilection, me donne plutôt des références pour les efforts d’endurance mais plusieurs années de formation ont complété mon expérience pour offrir une diversité de programmes modulables à pratiquement tout le monde : ma plus jeune coachée à 16 ans, mon plus âgé 65. Certains ont des objectifs tels que le marathon ou l’Ironman quand d’autres me demandent une activité constante qui évolue au cours des envies et saisons. Certains sont sportifs assidus, d’autres moins ou l’ont été dans un passé plus ou moins lointain. »
Du tac au tac avec Raphaël Battisti
Pourquoi êtes-vous devenu coach ? « A l’âge de 18 ans, j’étais convaincu de vouloir devenir professeur d’éducation physique. Mes parents, peu confiants sur les débouchés qu’offriraient ces études, m’ont invité à faire un autre choix. Après vingt ans passés dans le domaine pharmaceutique, j’ai décidé de revenir à mes premiers amours et j’ai tout mis en place pour devenir Personal Trainer.»
Pourquoi faire appel à vous ? « Je suis Head Coach et nutritionniste chez Crossfit Wavre et Personnal Trainer chez Body Concept Training. La sédentarité étant le mal du siècle, je souhaite permettre à tout un chacun de reprendre une activité physique. »
« Au sein du réseau Body Concept Training, je propose notamment mes services à domicile, en salle de fitness, dans mon studio personnel et chez CrossFit Wavre. J’apporte aux coureurs un entraînement croisé avec le running. Le CrossFit leur permet de se renforcer évitant ainsi les blessures, de gagner de la puissance et du gainage améliorant l’efficacité de leur foulée. »
A qui s’adresse votre coaching ? « Toutes mes collaborations débutent par une analyse posturale de la personne que j’accompagne. Celle-ci me permet de construire des séances personnalisées. Si vous recherchez des séances intenses faites d’inattendu et que la découverte de nouvelles méthodes d’entraînement vous attire, je suis le coach qu’il vous faut ! »
Jour J, l’excitation est à son comble!
Un musée à ciel ouvert, je vais redécouvrir la capitale toscane à travers un deuxième marathon. 8 heures, je suis au starting-block. 8h30, le départ a sonné. Les premiers kilomètres sont cruciaux afin de trouver mon rythme et mes repères pour envisager ma course dans sa globalité. Mon objectif 3h45 !
Sur les consignes de mes coachs, plutôt que de m’imposer un rythme, je décide d’écouter mon corps. Les 20 premiers kilomètres, je me sens serein et confiant. J’entame les suivants en me remémorant les recommandations de mes entraîneurs en vue de minimiser mes dépenses et gagner en endurance. Instant phare de la course, le trentième kilomètre s’annonce ! De nombreux participants commencent à faiblir. Comment vais-je franchir le fameux mur du marathon ? Encore 12 kilomètres à parcourir. En plus des préceptes de mes coachs, j’ai une arme magique : « GO NICO <3 », un petit mot de mon Isa que j’ai emporté avec moi.
42 kilomètres et 195m, mon chrono s’arrête : 3h35 ! Dix minutes gagnées sur mon objectif initial et 31 minutes sur mon premier marathon. Je retiens mes larmes de joie, sentiment unique que seuls les coureurs de longue distance connaissent. Deux jours plus tard, le verdict est clair : aucune courbature grâce à mon coaching et une seule envie : à quand la prochaine course !
BODY CONCEPT TRAINING
Créé en 2005 par Bruno Bériot, ce concept de remise en forme est axé sur l’entraînement fonctionnel. Votre Personal Trainer se rend, avec son matériel, sur le lieu de votre choix.
Il s’adapte à vos besoins en respectant vos limites génétiques et en développant votre potentiel. Leur but est de vous amener à votre objectif tout en restant sur le meilleur chemin pour votre santé. Aucune privation, restriction ou contrainte ! Body Concept Training propose également du Life style Coaching (remise en question professionnelle et privée), du coaching en management, en communication, en gestion de conflit et en développement personnel.
www.bc-training.be
www.crossfitwavre.beIgor Ballez : 0479/25 70 65
Raphaël Battisti : 0472/78 20 36