Le Belge hors frontières par Ludivine Pilate
Mots : Olivia Roks
Photo : Sébastien Vandenwouwer
Pour le plaisir ou pour l’investissement, quand il le peut, le Belge aime se faire plaisir avec l’achat d’un second bien. Résidence secondaire ou bien d’investissement ? Côte belge, France ou Espagne ? Ludivine Pilate, CEO chez Puilaetco, une succursale belge de Quintet Private Bank, nous informe et nous aiguille sur ce projet qui fait rêver nombre de Belges.
Peut-on dire que le Belge est particulièrement friand à l’idée de s’offrir une seconde résidence ? Tout à fait ! Le Belge affectionne particulièrement la seconde résidence. On peut même parler de tendance. Une fois que l’on a constitué un peu de patrimoine, le bien émotionnel, la maison de vacances devient une évidence. On souhaite « reproduire le schéma ». Soit on reprend la maison de vacances qui appartenait aux parents par souvenir et émotion, soit on crée son propre projet. Le projet d’une maison de vacances est principalement dans un but de faire plaisir aux autres : enfants, petits-enfants, amis, pour passer du bon temps ensemble. Avec l’augmentation du télétravail, ces résidences secondaires deviennent aussi des lieux de ressourcement où travailler en toute quiétude.
Vos clients sont-ils nombreux à avoir une seconde résidence ? Si l’on considère la clientèle ayant plus d’un million en portefeuille chez Puilaetco, environ 80 à 90% d’entre eux possèdent au minimum un deuxième bien immobilier. Parmi ces heureux multi-propriétaires, la majorité utilise ce second bien pour usage personnel, tandis que d’autres le destinent à la location.
Sur quoi attirez-vous l’attention quand un client souhaite un second bien hors de la Belgique ? Le client doit décider de la distance qu’il est prêt à parcourir. C’est une considération personnelle. Est-ce un achat dans un but d’investissement ou personnel ? Ensuite, il est crucial de se faire aider, de bien s’entourer, de trouver un bon agent immobilier et de connaître les acteurs du pays : le rôle de l’agent immobilier, du notaire et de l’avocat, qui diffère d’un pays à l’autre.
Y a-t-il une réglementation pour ces biens ? Un régime fiscal particulier ? Outre les frais et taxes liés à l’acquisition du bien, celui-ci fait est souvent soumis à une taxe foncière qui peut être augmentée par des taxes locales, communales, départementales ou cantonales. Citons le précompte immobilier auquel s’ajoutent souvent une taxe de seconde résidence et/ou une taxe de séjour. Certains États lèvent également un impôt sur la fortune (comme en France ou dans certaines régions d’Espagne) en fonction de la valeur du bien. En Belgique, un bien étranger se voit attribuer par l’administration fiscale belge un revenu cadastral, comme tout bien situé en Belgique. Ce revenu cadastral devra être déclaré chaque année à l’impôt des personnes physiques et sera exempté sous réserve de progressivité. Ceci signifie que ce revenu sera exonéré d’impôt, mais il en sera tenu compte pour déterminer l’impôt dû sur les autres revenus imposables dans le chef du résident belge. Si le bien est mis en location, les loyers seront imposables dans le pays de situation du bien. Le bénéficiaire des loyers devra déposer une déclaration à l’impôt des non-résidents dans le pays où se situe le bien. Dans certains pays, une retenue sera effectuée directement par l’organisme intermédiaire de location. Chez Puilaetco, nous sommes là pour vous accompagner.
Y a-t-il des restrictions face à ce genre d’achat ? Il n’existe pas de restrictions à l’acquisition au sein de l’U.E., qui se caractérise par la liberté de circulation des personnes et des capitaux (sauf rares exceptions). En dehors de l’Union européenne, notamment en Suisse, l’autorité peut imposer des restrictions à l’acquisition par des ressortissants étrangers. Par exemple, certains cantons suisses interdisent la vente à des étrangers, sauf si le bien appartient déjà à un étranger non domicilié en Suisse. Certains États (hors UE) exigent que l’acquisition du bien se fasse en indivision avec un résident local ou après obtention d’un permis d’achat (le Danemark par exemple).
Des pays sont-ils plus attractifs que d’autres ? Chez nous, peu de clients investissent hors Europe, hormis éventuellement au Maroc. La côte belge et le sud de la France restent les premiers choix. Le chalet à la montagne est plus spécifique. Les pays les plus attractifs sont la France, l’Italie et l’Espagne. Il est à noter que la France connaît une fiscalité assez complexe comparée à l’Italie ou à l’Espagne.
Hormis l’immobilier, le Belge aime-t-il investir dans d’autres passions ? Quels sont les autres domaines dans lesquels Puilaetco apporte son expertise ? L’art reste une passion très présente, avec l’envie de construire une collection et la transmettre. Plusieurs familles belges sont de réels collectionneurs. Chez nous, Sophie Clauwaert, Art Advisor, est notre experte. Elle apporte son aide lors d’achat ou de vente, conseille sur les assurances, la rénovation, aide au transport et met en contact avec les bons intermédiaires. Les autres passions incluent la gastronomie, avec parfois des investissements dans le vin. L’automobile est également appréciée, bien que ce soit un domaine plus de niche. L’offre de service de gestion chez Puilaetco va de pair avec un accompagnement dans ces multiples domaines.
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