La Ferme Saint-Siméon et l’Auberge de la Source
Envie de vous évader en douce ? De profiter d’un court séjour pour souffler ?
Partir, pas trop loin, mais partir de toute façon. Be Perfect partage avec vous son carnet d’adresses à Honfleur en Normandie : la Ferme Saint-Siméon, ancien repaire des peintres impressionnistes, aujourd’hui établissement mythique de la côte normande, et l’Auberge de la Source au nom joliment évocateur. Pensez à emporter un chevalet dans vos bagages…
Mots : Servane Calmant
© Honfleur
On aime bien Honfeur. Tournée vers la mer, la ville a traversé les siècles relativement épargnée par les épreuves du temps. Une ville inspirante. Où il fait bon flâner. Où il fait bon poser bagages. Et planter son chevalet. Ce n’est point un hasard si Honfleur compte aujourd’hui plus de 80 galeries d’art. Eugène Boudin, y est né. Monet, Jongkind, Courbet s’y sont installés. Quand ils ne sont pas sur le port pour peindre, ils boivent du ip, un savoureux mélange de cidre et de calvados, à l’auberge de la mère Toutain, dont la cuisine savoureuse à petit prix attire de nombreux artistes désargentés…
La Ferme Saint-Siméon *****
A l’entrée d’Honfeur, en venant de Trouville, s’élève une imposante bâtisse à colombages qui surplombe l’estuaire de la Seine. Ici se dressait l’auberge de la mère Toutain, le berceau de l’impressionnisme. C’est aujourd’hui un hôtel 5 étoiles labellisé Relais & Châteaux. Les différents corps de bâtiments sont pourtant toujours là : la ferme elle-même dans les reflets vert bleutés de son manteau d’ardoise, le pavillon dans ses colombages, et la chaumière qui leur fait face, sous son chapeau de paille.
« Ce soir, vous dormirez à la Ferme dans la chambre de Monet », me souffle non sans fierté la réceptionniste en précisant, « la vue est… »…, je l’interromps : «impressionnante, en effet ! ». Ma chambre possède deux rangées de fenêtres, à gauche et à droite du lit : les unes braquées sur les jardins, les autres sur la Seine. Je n’ai pas de chevalet. Juste un iphone. J’immortalise le moment à ma façon. En 1854, Boudin a mangé et logé chez la mère Toutain pour 4 sous. De cette époque résolument révolue, il reste néanmoins une atmosphère délicieusement surannée, boiseries et meubles anciens, marches de l’escalier qui craquent, cheminée monumentale, poutres de chêne massives, dallages, salles de bain en marbre.
Charmée par le passé mais point du tout passéiste, je profite de tout le confort de ce magnifique hôtel cinq étoiles : piscine chauffée, sauna, hammam, soins avec la nouvelle gamme Clé des champs. Des produits biochic qui évoluent avec les biorythmes de la nature et des saisons. Ils font rêver avec leurs extraits de coquelicot, tomate verte, figue de barbarie, rose de Damas, framboise, patchouli d’Indonésie ou marronnier d’Inde.
“ Oh ! Saint-Siméon, il y aurait une belle légende à écrire sur cette hôtellerie.
EUGÈNE BOUDIN, 19E SIÈCLE
Le soir venu, j’ai réservé une table au restaurant gastronomique, ambiance auberge normande cossue. Jacques Maximim, chef doublement étoilé, a orchestré la partition culinaire en duo avec Sébastien Faramond, chef exécutif. Sébastien n’est pas très bavard, c’est sa cuisine qui parle pour lui : elle revisite les plats régionaux, persillé de crustacés et ris de veau, Saint-Jacques du pays snackées ou en carpaccio, marmite honfleuraise, homard bleu du Cotentin et rend hommage aux plaisirs de la mer, aux produits bio et aux délices sucrés – avec la pomme normande comme dessert coup de cœur !
Depuis octobre 2017, la Ferme Saint-Siméon offre une alternative à son restaurant gastronomique, c’est la Boucane, comprenez « vieille chaumière » en patois normand. Dans cette ancienne dépendance historique du 17e siècle qui avait en 1867 inspiré Monet pour son fameux tableau « La route sous la neige », on sert une cuisine de bistro qui privilégie les produits de saisons le plus souvent bio et la pêche locale. Le 2 octobre dernier, on y célébrait la première pêche à la coquille Saint-Jacques de l’année – un vrai régal. On y reviendra pour déguster le homard grillé dans le four à bois !
LA FERME SAINT-SIMÉON & LA BOUCANE
20, route Adolphe Marais – 14600 Hon eur
L’Auberge de la Source ****
Nous sommes cette fois à Barneville-la-Bertran, à 6 kilomètres d’Honfleur, 13 de Deauville. A la lisière de la forêt, se dresse l’Auberge de la Source, une élégante maison en briques rouges et son authentique longère à Colombages. Cet hôtel de charme 4 étoiles appartient à la famille Boelen, propriétaire de la Ferme Saint-Siméon – nous voilà logée à bonne enseigne !
L’Auberge de la source est un véritable havre de paix, qui invite à paresser en se laissant bercer par le clapotis des sources sous les pommiers en fleurs. Véronique, la propriétaire, nous prévient d’emblée : il n’y a pas de réseau – ou si peu ! Ce n’est donc point un hasard si elle nous invite à tester le Menu Digital Détox, une invitation à se déconnecter momentanément de sa boîte mail, à faire une diète passagère de Facebook, pour mieux savourer un dîner diététique et 100% gourmand ! Ce menu fait partie d’un programme Détente & Déconnexion, un séjour de 2 nuits rythmé par la cuisine saine du chef Yanick Bernouin, une grande marche guidée et sportive et un soin énergisant dans le cocon d’une maison-cabine à colombages. Une parenthèse en forme de bouton off, un sevrage numérique provisoire, qui vaut tout l’or de la planète connectée !
AUBERGE DE LA SOURCE
Chemin du Moulin – 14600 Barneville-la-Bertran
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